(Minghui.org) En juin 2012, plus de 700 personnes du canton de Zhengding, dans l'agglomération de Shijiazhuang, province du Hebei, ont signé et apposé leurs empreintes sur une pétition pour secourir le pratiquant de Falun Gong illégalement emprisonné, M. Li Lankui. La pétition a largement attiré l'attention des médias à la fois en Chine et en dehors. En conséquence, les autorités ont répondu par des mesures de persécution encore plus intenses et frénétiques.
En dépit de l'intensification de la persécution et de la pression, les citoyens locaux ont continué à signer la pétition, réunissant 10 955 signatures à ce jour.
Les autorités répondent à la pétition par une persécution intensifiée
Le Bureau 610 central, avec la police locale et la Division de la sécurité intérieure, ont enlevé et harcelé un grand nombre de pratiquants de Falun Gong, ainsi que les gens ayant signé les pétitions.
Néanmoins, quatre autres séries de pétitions ont fait leur apparition dans le canton de Zhengding, où plus de 3 000 empreintes de pouces supplémentaires ont été rassemblées dans un effort pour secourir M. Li Lankui. Les pétitionnaires ont également commencé à appeler à la libération de plusieurs autres pratiquants, parmi lesquels M. Jia Zhijiang. M. Jia est actuellement détenu au centre de détention du canton de Zhengding.
Les pétitions réclamant la libération des pratiquants de Falun Gong détenus ont rassemblé à ce jour 10 955 signatures et empreintes de pouce, dans le canton de Zhengding.
M. Jia Zhijiang torturé en détention
La famille de M. Jia a embauché un avocat pour le défendre. Ce dernier a réussi à voir M. Jia pour la première fois au centre de détention du canton de Zhengding, début novembre 2012.
Lors de la visite, il a appris que M. Jia avait été emmené au centre d'entraînement de la police de Shijuanzhuang, où il avait été torturé continuellement pendant 17 jours. Voici une partie des formes de torture utilisées :
1. Privation de sommeil : La tête de M. Jia a été recouverte d'une capuche noire. Chaque fois qu'il baillait, il était battu par la police. Il a été torturé de cette façon pendant 10 jours consécutifs.
2. Sévices en tous genres : La police a battu M. Jia à la tête, lui a fourré une corde dans la bouche, lui a piétiné les orteils jusqu'à ce que les ongles de ses doigts de pieds tombent, lui a tiré les poils de la barbe et l'a à moitié étouffé avec de la fumée. Ils lui ont aussi frappé la plante des pieds, le dos et les mains avec des bâtons de bois et l'a giflé au visage.
3. Enchaîné sur une chaise en fer : M. Jia a été enchaîné et forcé à s'asseoir sur une « chaise de fer » (un instrument de torture). Il a été torturé de cette façon du 13 au 29 août 2012. Ses pieds étaient devenus si enflés qu'il ne pouvait plus marcher. Il a été laissé enchaîné à la « chaise de fer » pendant 17 jours entiers, sauf quand il devait aller aux toilettes.
La famille appelle à une enquête sur la conduite illégale de la police
La famille de M. Jia et l'avocat ont visité les services d'inspection à différents niveaux pour se plaindre de la conduite illégale de la police.
Le 16 novembre 2012, l'avocat a déposé une plainte auprès du Parquet du canton de Zhengding demandant au bureau d'investiguer sur le comportement illégal du policier Gao Guo et d'autres du poste de police de Zhengding, qui avaient participé à torturer M. Jia. La plainte a également été envoyée à d'autres services concernés dans la province du Hebei.
Lorsque l'avocat s'est ensuite rendu au Bureau des manquements au devoir pour vérifier l'avancée du dossier, le chef de section Zheng Junyong, chargé du cas de M. Jia, lui a dit qu'ils n'avaient pas le temps d'enquêter sur cette affaire faute de personnel suffisant.
Ultérieurement, l'avocat de M. Jia est retourné au Parquet du canton de Zhengding et a rencontré le procureur adjoint. Il l'a informé de la plainte et des détails concernant la conduite illégale des policiers. Le procureur adjoint a lu la lettre de plainte et a dit qu'il l'avait reçue précédemment. Il a dit également que des pratiquants de Falun Gong lui avaient écrit, l'avaient appelé au téléphone et lui avaient envoyé des messages tous les jours. Toutefois, il n'avait aucune intention d'examiner la plainte concernant la conduite violente des policiers et a agi comme si une telle conduite était normale.
Fin janvier 2013, l'avocat a de nouveau rendu visite à M. Jia dans le centre de détention. Il a appris que ce dernier était soumis au travail d'esclave et forcé d'emballer des baguettes jetables. S'il ralentissait ne serait-ce qu'un petit peu, les détenus criminels, à l'incitation du personnel du centre de détention, lui brûlaient les ongles des doigts avec des mégots de cigarette et ses ongles devenaient noirs en conséquence.
Avant le Nouvel An chinois, le Parquet du canton de Zhengding a renvoyé le dossier de M. Jia au poste de police du canton de Zhengding pour « investigation complémentaire ».
Les autorités refusent de prendre la responsabilité pour les blessures et la violence
L’avocat a visité de nouveau M. Jia au centre de détention le 6 mars 2013. Il a découvert que M. Jia était blessé et a appris qu’il avait été battu par des détenus criminels le 21 février. Il a également découvert que M. Jia n’était pas autorisé à acheter deux assiettes de nourriture avec l’argent que sa famille lui envoyait chaque mois pour couvrir ses dépenses vitales ; le reste de l’argent était volé et dépensé par les détenus criminels.
L’avocat de M. Jia s’est plaint au Bureau d’inspection du centre de détention, qui est tenu par le Parquet, et a demandé que M. Jia soit emmené à l’hôpital pour un check-up.
Dai Chuanchuan, chef du bureau, a déclaré qu’il avait regardé les vidéos de surveillance pendant toute cette journée et qu’il n’avait vu personne être battu. Il a alors prétendu qu’un médecin avait déjà examiné M. Jia et qu’il allait bien.
Les membres de la famille de M. Jia sont alors de nouveau allés trouver Dai Chuanchuang et ont demandé si M. Jia avait été emmené à l’hôpital pour un check-up après le passage à tabac. Ils ont demandé comment le centre de détention entendait gérer la situation. Dai a répliqué : « Qui paiera pour ce check-up ? Nous n’enquêtons et n'assignons la responsabilité que si quelqu’un est battu à mort. »
La famille est très inquiète à propos de la situation de M. Jia.
Historique : Pétition initiale avec 700 empreintes de doigts
En juin 2012, M. Terry Branstad, gouverneur de l’état de l'Iowa aux États-Unis, a visité le canton de Zhengding. Le Bureau 610 du canton a enlevé M. Li Lankui, un pratiquant de Falun Gong local, en préparation de la visite.
Les citoyens locaux étaient furieux de cette arrestation illégale et ont signé et apposé leurs empreintes de doigts sur une pétition réclamant la libération de M. Li. M. Li est actuellement détenu dans un camp de travaux forcés. Il a été condamné à un an et trois mois de travaux forcés.
Depuis le 22 juillet 2012, le Comité central des Affaires politiques et juridiques a mené des efforts pour intensifier la persécution des pratiquants de Falun Gong locaux, ainsi que ceux impliqués dans l’affaire de la pétition. Le Bureau 610 de la province du Hebei et la Division de la sécurité intérieure ont harcelé les gens dans le canton de Zhengding, la région de l’agglomération de Shijiazhuang, et celle de Gaocheng.
À ce jour, 16 pratiquants de Falun Gong et des membres de leurs familles ont été enlevés. Leurs têtes ont été recouvertes de capuches noires, et ils ont été emmenés dans un endroit secret à l’intérieur du Premier centre de détention de Shijiazhuang.
Là, la police a déployé l’interrogatoire par la torture dans une tentative de soutirer des aveux. Les pratiquants détenus et les membres de leurs familles ont été enchaînés à des « chaises de fer » pendant de longues périodes, battus et choqués avec des matraques électriques à haut-voltage.
Le 25 septembre 2012, le poste de police du canton de Zhengding, de connivence avec le Parquet du canton, a illégalement arrêté M. Jia Zhijiang, Mme Gao Suzhen et M. Zhang Tianqi (le mari de Mme Gao) ; ils sont toujours détenus.
Zhang Yue, le secrétaire du parti du Comité des Affaires politiques et juridiques et le chef des services de police du Hebei, et Li Jianfang, chef du Bureau 610 du Hebei, sont directement responsables pour les arrestations massives en relation avec la pétition originale aux 700 empreintes digitales.
Agences et individus impliqués dans la persécution :
Poste de police du canton de Zhengding : +86-311-88018864, +86-311-8021717, +86-311-88021274
Gao Guo, chef adjoint du poste de police du canton de Zhengding : +86-13930403939
Centre de détention du canton de Zhengding : +86-311-88786320, +86-311-88787160
Chef du centre de détention du canton de Zhengding : +86-311-88789162
Parquet du canton de Zhengding : +86-88022026, +86-311-88020220 (Office), +86-311-88012026
Zheng Junyong, chef de section du Bureau d’anti-manquement au devoir : +86-13930111889
Pour d’autres parties impliquées dans la persécution, veuillez vous référer à l’article original chinois.
Traduit de l'anglais en Europe