(Minghui.org) Note : Sachant ce que nous savons aujourd’hui à propos du prélèvement d’organes sur des pratiquants de leur vivant, l’auteur s’est souvenu de ce qui était arrivé aux pratiquants qui se rendaient au Bureau des appels à Pékin pour demander la fin de la persécution au tout début. Beaucoup d’entre eux ont refusé de révéler toute information personnelle et ont été alors numériquement identifiés par les agents du Parti communiste chinois (PCC).
Étant pratiquant de Falun Gong, je suis allé à Pékin appeler à la fin de la persécution en octobre 2000. J'ai été arrêté par la police et emmené dans un poste de police de Pékin. Dans la cour, j’ai vu beaucoup d'autres pratiquants qui s’y trouvaient déjà qui étaient eux aussi allés faire appel. J'ai appris que pour gérer tous les pratiquants qui faisaient appel, la police les avait placés dans d'autres postes de police, centres de détention, camps de travaux forcés de Pékin et même des centres de détention à l'extérieur de la ville.
La police a tout essayé pour forcer les pratiquants à révéler leurs noms et d'autres renseignements personnels. Ceux qui ont donné leurs adresses personnelles, ou qui ont été identifiés par les policiers de liaison des différentes provinces, ont d'abord été placés en détention, puis emmenés par les policiers de leurs postes de police locaux. Les pratiquants comme moi qui avaient refusé de donner leurs noms ont été détenus dans des cages en fer la nuit. Le jour suivant, davantage de pratiquants ont été amenés. Il y avait 70 à 80 pratiquants qui ont refusé de divulguer leurs noms pendant ces deux jours. Bien qu’étant principalement des pratiquantes assez âgées, il y avait aussi des hommes et des femmes jeunes et d'âge mûr. La cour débordait de pratiquants. Alors que de plus en plus de pratiquants étaient amenés, certains d'entre nous ont été transférés au poste de police de Huairou à Pékin dans deux bus.
Au poste de police de Huairou, nous avons été identifiés avec un numéro, qui a été mis sur nos vêtements. Mon numéro dépassait les 300 et il y en avait beaucoup d'autres derrière moi. D’après le numéro qu'ils m'avaient assigné, il était clair que beaucoup de pratiquants avaient refusé de donner leurs noms et avaient été transférés.
Les pratiquants étaient mis par groupes de cinq et assignés à un policier. Ces policiers leur ont demandé de donner leurs noms et leurs adresses. C'était une semaine de vacances et les policiers voulaient en finir au plus vite et utilisaient tous les moyens : passages à tabac, jurons, humiliation, punitions physiques brutales comme la suspension par les menottes, et les injures verbales. Le personnel du centre de détention était assisté de criminels amenés là pour aider. Ces prisonniers ont choqué les pratiquants avec des matraques électriques, ils les ont battus, les ont soumis à toutes sortes d’humiliations et d’injures, les ont gavés, leur ont mis des chaînes aux pieds et les ont menottés.
Deux pratiquantes au centre de détention de Huairou se sont retournées contre d'autres pratiquants et ont participé à cette persécution. Tang Yuwen, environ 50 ans, travaillait dans le Bureau de sécurité d'État, tout en prétendant être enseignante. L'autre était une jeune agente de police d’une vingtaine d'années qui injuriait souvent les pratiquants. Il y avait aussi deux hommes dont les noms de famille étaient Zhao et Ma.
Début novembre 2000, après que beaucoup d'entre nous aient été soumis à un tourment continuel, nous avons été forcés de donner nos noms et avons été emmenés par les bureaux de liaison à Pékin des différentes provinces. Personne ne sait ce qui est arrivé aux pratiquants qui n'ont jamais révélé leurs noms. La nuit avant d'être ramené, j'ai vu davantage de pratiquants ayant fait appel arriver, ils avaient été arrêtés et refusaient de divulguer leurs noms.
Traduit de l'anglais en Europe