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Une enseignante retraitée dénonce les crimes au camp de travaux forcés de Qianjin

13 juillet 2013 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Heilongjiang en Chine

(Minghui.org)

Résumé des principaux faits de la persécution :

Nom : Fang Guilan

Sexe : féminin

Âge : 60 ans

Adresse : ville de Shuangcheng, province du Heilongjiang

Profession : professeure retraitée du Centre d'éducation professionnelle de Shuangcheng

Date de l’arrestation la plus récente : le 13 novembre 2011

Dernier lieu de détention : camp de travaux forcés de Qianjin

Ville : Harbin

Province : Heilongjiang

Persécution endurée : détention, condamnation illégale, travaux forcés, lavage de cerveau, torture, chocs électriques, privation de sommeil, administration forcée de drogues, coups, gavage, interdiction d'utiliser les toilettes, exposition au froid extrême

Principaux persécuteurs : Wang Min(王敏), Liu Chang(刘畅), Cong Zhixiu(丛志秀), Zhao Baoxiang(赵宝香), Yu Haiping(于海平), Zhou Chengrong(周成荣), Fu Lihong(付丽红),Wang Xiaowei(王小伟), Wu Baoyun(吴宝云), Zhao Shuang(赵爽), Li Peihuan(李佩环), Lu Shushan(卢淑彬), Wang Meiying(王美英), Wang Zhongliang(王忠良), Huo Shuping(霍书平), Liu Jianguo(刘建国), Wang Meiqi(汪美琪)

Mme Fang Guilan est une professeure retraitée de la ville de Shuangcheng, province du Heilongjiang. Elle a été illégalement arrêtée en 2011 pour avoir pratiqué le Falun Gong et condamnée à un an et demi de travaux forcés. Elle a été détenue dans le camp de travaux forcés de Qianjin de la ville de Harbin, où elle a subi des tortures brutales, comme être choquée avec des matraques électriques, le froid extrême, les coups sauvages et le gavage. Elle a failli ne pas en sortir vivante.

Le camp de travaux forcés de Qianjin a été rebaptisé centre de désintoxication de Qianjin, mais les employés y commettent toujours les mêmes crimes.

Voici le récit de Mme Fang à propos de la brutale persécution qu'elle a enduré dans le camp de travaux forcés de Qianjin :

« Mon nom est Fang Guilan. J'ai 60 ans et je suis une enseignante à la retraite du Centre de formation professionnelle de Shuangcheng. J'ai été arrêtée le 13 novembre 2011, alors que je rendais visite à un collègue. J'ai été envoyée au deuxième centre de détention de Harbin. Trente-sept jours plus tard, le 20 décembre 2011, j'ai été transférée au camp de travaux forcés de Qianjin.

Des hurlements provenant de la salle d'interrogatoire

J'ai d'abord été envoyée dans l'équipe d'entraînement intensif. Dix-sept d'entre nous ont été alignés. Nous avons été interrogés l'un après l'autre et nous avons subi des pressions pour leur faire renoncer au Falun Gong. Les hurlements de ceux qui étaient torturés provenaient incessamment de la salle d'interrogatoire.

Le deuxième jour, le chef d'équipe Wang Min m'a emmenée au bureau des gardiens, où le chef d'équipe adjoint Liu Chang et le gardien Cong Zhixiu étaient également présents. Wang Min tenait une matraque électrique à la main et a essayé de me forcer à écrire une lettre disant que je renonçais au Falun Gong. J'ai refusé. Je leur ai dit que le Falun Gong était juste et qu'il apportait des bienfaits aux familles et à la société.

Wang Min m'a ensuite giflée plus de 20 fois. Puis elle m'a assaillie de chocs avec une matraque électrique sur le cou, les mains et le visage. Cong Zhixiu et Liu Chang m'ont poussée vers le sol. Cong Zhixiu m'a tordue le poignet et s'est assis sur mon visage. Je me sentais étouffée et j'ai dû utiliser toutes mes forces pour le repousser. Liu Chang a tordu ma cheville. Wang Min m'a lancé un coup de pied dans l'estomac si fort que je ne pouvais pas respirer en raison de la douleur extrême. Puis, elle a lancé un autre coup de pied sur ma jambe droite et a ordonné à Cong Zhixiu et Liu Chang de me dépouiller de mes vêtements. Je me suis sentie si humiliée que je ne pouvais plus le supporter. À l'encontre de ma conscience, j'ai écrit la lettre.

Le lendemain matin, j'ai regretté ce que j'avais fait et j'ai dit à Liu Chang : « Tout ce que j'ai écrit est nul et non avenu. Le Falun Gong est juste. » Liu Chang a répété à Wang Min ce que j'avais dit. L'après-midi du 27 décembre 2011, Wang Min m'a fait venir à son bureau et a ordonné aux trois détenus, Zhao Baoxiang, Yu Haiping et Zhou Chengrong de se tenir prêts. Wang Min m'a demandé de répéter ce que j'avais dit à Liu Chang, je l'ai donc répété. Wang Min s'est ensuite mise en colère et m'a giflée plus de 20 fois. Elle m'a tourmentée de chocs sur le visage, les sourcils et le cou avec une matraque électrique. Trois détenus sont entrés pour me battre. Ils m'ont bombardée de coups de poing et de coups de pied. Je me sentais étourdie et j'entendais des bruits dans la tête, ma bouche était gonflée.

Wang Min leur a ordonné de me déshabiller, ne me laissant que mes sous-vêtements. Ils m'ont tirée dans les toilettes et m'ont jetée sur le sol en ciment. Les trois détenus ont alors versé de l'eau froide sur ma tête et sur tout mon corps et ils ont ouvert les fenêtres pour que j'aie froid.

Wang Min a utilisé une matraque électrique pour me faire subir de l'électrochoc sur le dos alors que tout mon corps était mouillé. Elle n'a pas cessé de me tourmenter de chocs par matraques électriques pendant plus de 20 minutes, ni cessé de m'injurier en même temps. Quand je suis rentrée, j'ai essayé de mettre mes vêtements, mais tout mon corps tremblait et je ne pouvais pas me tenir debout. Le coin intérieur de mon œil gauche saignait et ma lèvre était inversée. Mes pieds étaient blessés et j'étais incapable de marcher correctement. Ma main était couverte d'ecchymoses.

Une gardienne : « Nous allons te permettre de rester en vie pour te faire souffrir davantage »

Le 19 janvier 2012, j'ai été transférée vers la deuxième division. La chef de division Wang Xiaowei a essayé de me forcer à réciter les règles du camp de travail. Quand j'ai refusé, Wang Min et le gardien Wu Baoyun m'ont fait venir dans la salle des gardes et m'ont fait pression pour que je diffame le Falun Gong. J'ai refusé. Ils ont alors commencé à me frapper de coups de pied et de coups de poings. Ils m'ont délibérément donné des coups sur ma blessure à la jambe. J'ai été giflée plus d'une dizaine de fois. Ils ont menacé de me torturer avec divers instruments de torture. J'étais au bord de la dépression nerveuse.

Aux alentours du 30 mars 2012, le gardien Cong Zhili m'a emmenée dans la salle des gardiens où les gardiens Wang Xiaowei, Wu Baoyun, Zhao Shuang, Li Peihuai, Lu Shubin et Wang Meiying attendaient. Ils ont fait pression sur moi pour me faire renoncer au Falun Gong. Quand j'ai refusé, ils ont tous sauté sur moi et m'ont poussée vers le sol. Ils m'ont attachée les mains et m'ont suspendue du haut d'un lit superposé. Wang a coincé une matraque électrique sous ma chemise et m'a assailli de chocs sur l'abdomen. Elle a baissé mon pantalon jusqu'aux genoux pour me donner des chocs sur les cuisses, puis elle a enlevé mes chaussures et mes chaussettes pour m'attaquer les pieds de chocs électriques. Plus tard, ils m'ont forcée dans une position accroupie, puis m'ont attachée au radiateur.

Alors que les gardes Cong Zhili et Wu Baoyun étaient en service, ils ne m'ont pas permis d'utiliser les toilettes. J'ai entamé une grève de la faim pendant 11 jours pour protester contre les mauvais traitements. Wang Min a demandé au chef adjoint de la clinique du camp de travail, Wang Zhongliang, de me gaver tous les jours.

Chaque matin, le gavage forcé durait plus de 20 minutes. Ils inséraient un tube dans une de mes narines jusqu'à mon estomac, puis ils le retiraient pour l'insérer dans l'autre narine. Ils faisaient constamment ce changement. Je ne pouvais pas respirer. Dans l'après-midi, ils me gavaient pendant 30 minutes. Après que j'aie arrêté la grève de la faim, ils m'ont privée de sommeil. Ils m'ont attachée au radiateur de sorte que je devais rester accroupie ou debout. J'ai été privée de sommeil pendant huit jours d'affilée. Wang Xiaowei m'a menacée : « Nous n'allons pas te laisser mourir ; nous allons te permettre de rester en vie pour te faire souffrir davantage. »

J'ai été renvoyée dans ma cellule, le 7 mars 2012. Un jour, la gardienne Huo Pin m'a ordonné de me présenter au bureau des gardiens parce que je refusais de réciter les règles du camp de travail. Elle m'a fait subir des électrochocs sur le dos avec une matraque électrique tout en m'en frappant les bras. J'étais incapable de bouger les bras après ces coups.

Un jour, à la fin du mois de mai, Liu Jianguo et Wang Meiqi de la clinique du camp de travail ont pris ma tension artérielle. Ils m'ont dit qu'elle était de 220 mmHg et ont dit que j'avais un problème cardiaque. Ils m'ont gavé de force avec des substances inconnues, tous les jours jusqu'à la mi-septembre 2012.

Je n'ai reçu que des petits pains cuits à la vapeur et de la soupe aux choux pour tous les repas pendant l'année et demie de ma détention. Mon corps manquait de nutrition et mes cheveux sont devenus blancs. J'ai été libérée le 19 mai 2013. J'espère sincèrement que tous les gardiens vont distinguer le bien du mal et se repentir de leurs fautes. »

Renseignements au sujet du camp de travaux forcés de Qianjin, actuellement connu sous le nom de centre de désintoxication de Qianjin :

Adresse : Hujiatu du faubourg de Xinnong, district de Daoli, Harbin, Heilongjiang, 150078

Téléphone : +86-451-84115086

Clinique du camp de travail : +86-451- 86991418

Traduit de l'anglais au Canada