(Minghui.org)
Résumé des principaux faits de la persécution
Nom : Xu Xiuhui
Sexe : féminin
Âge : 64 ans
Adresse : village de Wukeshu, ville de Yushu
Profession : agricultrice
Date de la dernière arrestation : -
Dernier lieu de détention : Camp de travaux forcés de Heizuizhi
Ville : Changchun
Province : Jilin
Persécution endurée : décharges électriques, privation de sommeil, travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, injections/administrations forcées de substances, coups, suspension, emprisonnement, isolement, tortures, viol, agressions sexuelles, gavage, extorsion, licenciement du lieu de travail, contrainte physique, internement en hôpital psychiatrique, pillage de domicile, interrogation, détention, refus d'utilisation des toilettes.
Mon nom est Xu Xiuhui et je suis une pratiquante de Falun Gong du village de Wukeshu, ville de Yushu, province du Jilin. Lorsque j'ai lu l'article sur le site Minghui : « Enquête sur le camp de travaux forcés de Masanjia : Testament des atrocités commises dans le camp », cela m'a rappelé des souvenirs de ce que j'avais souffert au camp de travaux forcés de Hezuizhi. J'ai décidé de raconter mon histoire pour que les gens puissent connaître la façon dont le PCC persécute cruellement les pratiquants de Falun Gong dans ses camps de travaux forcés.
Un an de travaux forcés est devenu deux ans
Le 3 avril 2002, j'ai été illégalement arrêtée pour avoir fait appel pour le Falun Gong et j'ai été incarcérée dans un centre de détention. Un jour, un policier du département de police de la ville de Yushu a exigé que je signe un document, mais j'ai refusé parce qu'il s'agissait du document visant à m'envoyer au camp de travaux forcés. Cependant, tôt le lendemain matin, un homme et les gardes m'ont couvert la tête et m'ont transportée dans un autobus. J'étais menottée à un autre pratiquant. Il y avait plus de 30 pratiquants dans l'autobus et nous étions tous envoyés dans un camp de travaux forcés.
Cet après-midi là, Zhang Deqing, le chef de la section de la politique et de la sécurité du département de police de la ville de Yushu, a appelé une liste de noms avec les peines de camp de travail. Je l'ai entendu dire mon nom : « Xu Xiuhui, un an de travaux forcés ». Plus tard ce jour-là, j'ai été envoyée dans la deuxième division du camp de travaux forcés de Heizuizhi.
Trois mois plus tard, la garde Wei Dan m'a dit : « Ta peine de travaux forcés n'est pas d'un an, mais de deux ans ». J'étais stupéfaite et je lui ai dit : « C'est faux. J'ai clairement entendu l'annonce—c'est un an. Sur le papier que j'ai refusé de signer, il était également écrit une peine de un an. Je veux faire appel de mon dossier » Elle a dit : « Tu ne peux pas. Il est trop tard. On ne peut pas faire appel de sa peine après avoir servi plus de trois mois ». Ainsi, sans avoir été informée, ma peine a été prolongée et j'ai été condamnée à un an supplémentaire de travaux forcés.
Endurer les tortures au camp de travail
Le camp de travaux forcés de Heizuizhi est également appelé camp de travail pour femmes de la province du Jilin. Depuis 1999, lorsque le régime de Jiang Zemin a commencé à persécuter le Falun Gong, de nombreuses pratiquantes y ont été cruellement torturées afin de les forcer à abandonner leur croyance. Elles ont été soumises à diverses méthodes de torture, dont des décharges électriques, des coups, le menottage au lit de mort, le gavage, les travaux forcés, le lavage de cerveau et les membres de famille des pratiquantes ont été harcelés et menacés.
1. Endurer les décharges électriques
L'après-midi de ma première journée au camp de travail, Li Lianying, la chef de la deuxième division, m'a torturée avec une matraque électrique dans une salle de classe. Elle a continué de me donner des décharges électriques en criant : « Vas-tu continuer à pratiquer le Falun Gong ? » Alors que je souffrais une douleur extrême sous les décharges et que je ne cessais de me relever après être tombée par terre, j'ai tenté de lui raconter mon histoire : « J'avais beaucoup de problèmes de santé, mais j'ai guéri après avoir pratiqué le Falun Gong. Je ne peux pas mentir en disant faussement que je vais abandonner la pratique. C'est contre ma conscience ». Mes mots ont enragé Li Lianying. Après un certain temps, elle a su qu'elle ne pourrait pas me changer et a abandonné. Elle a lancé la matraque électrique par terre et a dit avec malveillance : « Envoyez-la dans la première équipe. Assurez-vous que Wei Dan la soumette à une discipline stricte ».
Reconstitution de torture : décharge électrique
Dès le deuxième jour après mon entrée au camp de travail et au cours des trois jours qui ont suivis, la garde Dan Wui a ordonné aux détenues de m'emmener le matin dans la salle de classe. Ils me donnaient des décharges électriques avec une matraque électrique tout au long de l'avant-midi, parfois avec trois matraques électriques en même temps. Alors que j'étais étendue par terre à demi-consciente, Li Lianying me donnait des chocs au centre de la plante des pieds. Elles me donnaient des décharges électriques jusqu'à ce que mon corps entier s'agite et tremble et que je ne sois pas capable de me lever. Par la suite, je restais couchée sur le sol de béton froid pendant plusieurs heures dans l'hiver glacé.
Les noms des gardes qui m'ont donné des chocs électriques avec des matraques électriques sont Li Lianyin, la chef de la deuxième division ; Ren, l'adjointe de la division ; Wei Dan, la garde de la première équipe et Guo, la garde de la cinquième équipe. Lorsque j'ai refusé d'apposer mes empreintes digitales sur un document, la garde Guo m'a donné des décharges électriques sur les mains jusqu'à ce que le dos de mes deux mains aient de grandes ampoules.
2. Cruellement battue
Comme ma mère venait de décéder lorsque j'ai été envoyée au camp de travail au départ, je portais des vêtements en toile de sac pour faire son deuil et j'ai refusé de porter l'uniforme rouge des détenus. Les gardes ont ordonné aux détenues de me battre.
Un dimanche, quatre ou cinq détenues m'ont poussée dans une salle vide. Elles m'ont enlevé tous mes vêtements, me laissant seulement mes sous-vêtements. Elles ont écrit à l'intérieur de mes vêtements : « Je suis mauvaise. Je perturbe l'ordre social ». Ensuite, elles ont commencé à me battre, à me donner des coups de poings et des coups de pieds, ainsi qu'à me frapper avec leurs chaussures pendant toute l'avant-midi. J'étais gravement blessée. Ma tête et mon visage étaient enflés ; ma cage thoracique et ma poitrine étaient couvertes de bleus. Une de mes jambes étaient immobile. J'ai demandé aux détenues les raisons pour lesquelles elles m'avaient battue. L'une d'elles a dit : « Désolé. Les gardes nous ont ordonné de le faire, sinon elles nous menaçaient de prolonger nos peines. Qui ne veut pas retourner chez soi plus tôt ? »
3. La torture du lit de mort
Lorsque j'étais détenue au camp de travail, les gardes ont tenté toutes sortes de manières pour me forcer à abandonner le Falun Gong. Après que rien de ce qu'elles avaient tenté n'aient fonctionné, elles m'ont infligé la torture la plus cruelle appelée le « lit de mort ». J'ai été soumise à cette torture à maintes reprises.
Les gardes ont étiré mes bras, écarté mes jambes et attaché mes quatre membres avec des ceintures en cuir. J'étais dévêtue et couchée sur le lit. Je n'étais pas autorisée à aller aux toilettes. Elles ont placé une panne sous le lit.
Reconstitution de torture : lit de mort
Un jour, j'avais à nouveau été placée sur le « lit de mort » et je souffrais de douleurs extrêmes. Tian, la chef adjointe du camp de travail, a vu mon état et a dit aux détenues : « Vous ne devriez pas l'attacher de cette manière. Détachez ses bras et ses jambes. Placez un coussin sous elle ». À ce moment-là, j'étais complètement incapable de bouger. Si la chef adjointe n'était pas venue à ce moment-là, j'aurais été handicapée.
4. Gavage
J'ai été placée dans une cellule juste à côté de la salle d'éducation lorsque j'ai été envoyée au camp de travail. Chaque jour, j'entendais les cris douloureux de la salle de classe dans laquelle des pratiquantes recevaient des décharges cruelles avec des matraques électriques. C'était en juillet 2002 et il y avait près de 2 600 personnes détenues dans le camp de travail. La majorité d'entre elles étaient des pratiquantes de Falun Gong et seulement 100 personnes ne l'étaient pas.
Comme je refusais d'abandonner ma croyance, j'étais battue et torturée tous les jours. J'ai décidé d'entamer une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements. Afin de se venger, les gardes ont ordonné aux détenues de me gaver. Elles m'ont empoigné les cheveux et m'ont lancé par terre. Quelqu'un s'est mis à califourchon sur moi et les autres m'ont tenu les jambes. Elles ont inséré un tube à travers mon nez et m'ont gavé de force avec de la nourriture mélangée à des substances inconnues. Quand le tube a été enlevé, la nourriture mélangée à mon sang s'est écoulé de mon nez.
Au début, cette forme de torture, le gavage, m'était infligée une fois par jour et ensuite deux fois par jour. Les anciennes coupures à l'intérieur de mon nez ne s'étaient pas encore cicatrisées et le gavage suivant les ré-ouvrait. Des larmes ne cessaient de couler et je souffrais d'une douleur extrême. J'ai été torturée ainsi pendant deux semaines. Lorsque j'ai commencé à sembler être en danger de mort, Li Lianying a même dit : « Nous avons été informés que nous avons un quota de décès ». Elle insinuait qu'elle me comptait déjà dans le quota des décès.
À ce moment-là, ma famille est venue me rendre visite. J'ai été transportée sur un drap de lit pour les voir comme j'étais incapable de marcher. Après tout ce à quoi j'avais été soumise, mes enfants n'ont pas pu me reconnaître et ils ont pleuré bruyamment. Ils avaient été informés que j'étais malade et qu'ils devaient payer mes « soins médicaux ». Mes enfants leur ont donné l'argent qu'ils exigeaient et m'ont dit en larmes : « Maman, tu dois revenir à la maison en vie. Reviens en vie. » J'ai pensé : « Oui, je dois rentrer chez moi en vie ». Mes enfants avaient déjà perdu leur père. Je devais survivre et rentrer chez moi pour mes enfants. J'ai commencé à manger.
5. Obligée à faire des travaux forcés
Chaque jour, nous étions forcées à nous lever à 4 h50 et d'aller au lit à 21 h30. Nous travaillions 18 heures par jour à fabriquer des objets d'artisanat comme des oiseaux ou des personnages antiques. La résine liquide utilisée pour fabriquer ces objets est toxique. La respirer pendant de longues heures me donnait des maux de tête et me faisait vomir. Les longues heures et le travail intense a entraîné une hausse de ma pression artérielle. En raison de l'environnement mouillé et humide, j'avais des gales partout sur le corps. Je n'étais pas autorisée à prendre de douche et j'étais isolée pendant les heures de repas. Parfois, nous devions apporter du travail dans nos cellules et continuer de travailler tard dans la nuit.
À un certain moment, lorsque mes enfants sont venus me rendre visite, ils ont été invités à écrire un soi-disant « rapport de pensées » en mon nom. Comme ils pensaient qu'adhérer aux exigences des autorités m'aiderait à rentrer à la maison plus rapidement, ils s'y sont conformés. Lorsque j'ai appris cela plus tard, j'ai déchiré le rapport. Nous étions souvent forcées de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong et nous devions écrire des soi-disant « rapports de pensées ».
Il est difficile de me rappeler ces souvenir douloureux. Ce que j'ai enduré n'est qu'une petite histoire dans l'horreur globale qui se produit dans les camps de travaux forcés en Chine. La majorité de la persécution menée contre les pratiquants est cachée et n'a pas encore été révélée.
Traduit de l'anglais au Canada