(Minghui.org) Mme Wang Zhenxiu est une pratiquante de Falun Gong de la ville de Zibo dans la province du Shandong. Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, elle et sa famille ont été emprisonnées et torturées à maintes reprises pour leur croyance pacifique.
Plus récemment, après avoir été illégalement arrêtée et incarcérée au centre de détention de Zibo pendant près d'une année, Mme Wang a été condamnée à sept ans de prison par le tribunal du district de Zhangdian.
Le verdict a été prononcé fin mars 2013. Cependant, la famille de Mme Wang n'a pas été informée. Lorsqu'ils se sont rendus au palais de justice pour demander une copie écrite, comme l'autorise la loi, le juge a refusé de leur fournir aucun document.
Mme Wang a fait appel au tribunal intermédiaire et prévoit d'engager un avocat. Sa famille a également déposé une plainte au tribunal intermédiaire, exigeant que les parties impliquées dans la fabrication des preuves utilisées pour inculper Mme Wang soient punis par la loi.
Le mari et le frère sont morts suite aux tortures et aux mauvais traitements
Mme Wang a enduré 14 ans de persécution incessante pour être restée ferme dans sa foi spirituelle. Elle a fait face aux harcèlements et aux menaces constantes de policiers du régime communiste et a un jour dû quitter son domicile afin d'éviter l'arrestation.
Son mari, M. Wang Jingkui, a été envoyé dans un camp de travaux forcés à deux reprises et est plus tard décédé en conséquence directe de la torture et des mauvais traitements qu'il y a endurés.
Il a été arrêté alors qu'il rendait visite à un ami. Sans respecter aucune procédure légale, les policiers l'ont envoyé dans un camp de travaux forcés. Là-bas, il a été cruellement torturé et battu, ce qui a provoqué une baisse de sa vue, une perte auditive et des cicatrices sur la tête. Incapable de se remettre de ces cruels traitements, il est décédé quelques années plus tard en 2010.
En 2003, M. Wang Xinbo, le frère de Mme Wang, a été condamné à 13 ans de prison par le Comité des affaires politiques et juridiques. En janvier 2006, les autorités de la prison l'ont envoyé chez lui, alors qu'il était sur le point de mourir en conséquence de la torture. Il est mort le 10 février, quelques semaines plus tard seulement.
Arrêtée sans raison
Le 3 juillet 2012, Mme Wang a été dénoncée à la Division de la sécurité intérieure du district de Zhangdian par une femme qui avait été désignée pour la surveiller. La femme a déclaré que des pratiquants de Falun Gong lui avaient rendu visite.
Le directeur de la police Xue Ping et d'autres policiers ont fouillé le domicile de Mme Wang et l'ont emmenée en détention. Les policiers en civil n'ont jamais montré leur carte d'identité, seulement un mandat de perquisition vide.
Mme Wang a demandé aux policiers de ne pas déranger son fils, qui était malade et au lit dans la chambre voisine. Ne prendre sa demande en compte, ils sont entrés dans la chambre de son fils en ouvrant la porte d'un coup de pied. Afin d'aggraver les choses, ils lui ont ordonné d'aller au département de police et de signer pour les biens confisqués et pour un mandat de perquisition qui a été fabriqué plus tard.
Des preuves fabriquées
Les policiers ont fait un décompte rapide des biens confisqués. Ils n'ont pas vérifié le contenu des disques vidéo apportés en détention et ont même ajouté des disques vides au total final.
Par la suite, les policiers ont changé le nombre d'objets confisqués sur leur liste en ajoutant les deux mots : « San Qian » (signifiant trois mille), avant la quantité originale, dans une tentative de rendre le dossier plus important. Voici ci-dessous les photos de la liste.
Détails de la liste
Liste complète
Un juge sans scrupules
Immédiatement après l'arrestation de Mme Wang, son fils a engagé un avocat. Le Bureau 610 a réagi en envoyant des policiers harceler l'avocat.
La première audience pour le dossier de Mme Wang a été tenue le 12 septembre 2012. L'avocat de la défense dans le dossier de Mme Wang a argumenté qu'elle n'avait violé aucune loi et qu'elle devait être libérée. Il a également expliqué qu'aucune des accusations fabriquées n'étaient valides selon les lois actuelles.
Dans sa propre défense, Mme Wang a également dit au tribunal que respecter Authenticité-Bienveillance-Tolérance, les trois principes de base du Falun Gong, n'était pas un crime.
Le ministère public n'a présenté aucune réfutation à la défense de son avocat, mais le juge présidant et le greffier de la cour ont choisi le côté de l'accusation et ont complètement ignoré le témoignage en faveur de Mme Wang.
Le juge a ensuite brusquement annoncé une suspension, disant qu'il allait annoncer le verdict lors d'une date ultérieure.
Un verdict illégal
Le fils de Mme Wang a fait appel au Parquet et au juge Guo Jian pour le nombre d'objets confisqués augmenté à plusieurs reprises. Chaque fois, les responsables promettaient de vérifier et de recompter les objets.
Cependant, malgré cela, le verdict final—une peine de sept ans—se basait tout de même sur la liste altérée d'objets confisqués.
Le tribunal a rendu le verdict le 26 mars 2013, sans informer la famille de Mme Wang. La famille s'est informée du verdict à maintes reprises, mais n'a appris la décision du tribunal qu'une semaine plus tard.
Lorsque le fils de Mme Wang a questionné le juge sur les raisons pour lesquelles il n'avait pas recompté les items, le juge a répondu : « Nous pensons que ce n'est pas nécessaire ».
Son fils a ensuite demandé les raisons pour lesquelles le verdict écrit montrait que le procès avait été suspendu à deux reprises pour des « investigations supplémentaires ». Le juge a rétorqué avec colère : « Il n'est pas nécessaire que je vous explique cela ! » En réalité, c'était fait pour cacher le fait que Mme Wang avait été soumise à une détention prolongée de juillet 2012 à mars 2013.
Le plaidoyer « non coupable » de Mme Wang n'était pas inclus dans le verdict écrit. À la place, le document comprenait une déclaration fabriquée selon laquelle le fils de Mme Wang était sur place en tant que témoin pour la poursuite judiciaire.
Traduit de l'anglais au Canada