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Washington Post : La Chine réfléchit aux accusations de meurtre pour des journalistes étrangers

23 septembre 2013 |   Écrit par Philip P. Pan, Services à l'étranger du Washington Post, jeudi 8 février 2001

[Note de la rédaction : Le gouvernement chinois a déclaré que la vidéo qu'ils ont montré à la télévision d’État était celle de la CNN. Est-ce vrai ? Nous verrons si cette accusation contre des journalistes étrangers est une autre façon de transférer le blâme sur d'autre personnes. De plus, l'incident d'auto-immolation à la place Tiananmen n'a rien à voir avec les pratiquants de Falun Gong.]

(Pékin, le8 février) Selon un article publié dans deux journaux gérés par l’État, la police chinoise pourrait déposer des accusations d'homicide contre des journalistes de la CNN et d'autres journalistes étrangers qu'ils accusent d'avoir su à l'avance que cinq membres du groupe spirituel du Falun Gong, qui est interdit, allaient s'immoler par le feu sur la place Tiananmen le mois dernier, L'article de Yangcheng Evening News et du quotidien Southern Daily disait que la police pensait à accuser les journalistes pour « encourager et aider d'autres personnes à se suicider » s'ils peuvent prouver qu'ils étaient impliqués dans la planification de l'incident du 23 janvier qui a résulté dans la mort d'une femme et l'hospitalisation de quatre personnes dans un état critique, y compris une fillette de 12 ans.

Il s'agit de la toute dernière trouvaille dans l'escalade de la campagne gouvernementale pour discréditer le Falun Gong comme étant une dangereuse [mot diffamatoire du gouvernement chinois] soutenue par « les forces occidentales contre la Chine » et gagner le soutien de ses 18 mois d'efforts pour l'écraser. Les séquences graphiques de l'auto-immolation, y compris la photo de la fillette, son visage noir carbonisé appelant sa mère, sont diffusées régulièrement à la télévision d'État et ont suscité la colère populaire contre le [groupe]. Le bombardement des médias se produit alors que Pékin se prépare à accueillir une délégation qui évaluera sa soumission pour les Jeux Olympiques de 2008. Les protestations contre la Chine au sujet des droits de l'homme ont contribué à ternir la soumission de la ville pour les Jeux de l'an 2000 il y a sept ans, mais les fonctionnaires chinois disent que la répression du Falun Gong ne devrait pas servir d'excuse pour refuser le pays de nouveau. Les fonctionnaires chinois ont exprimé leur frustration au sujet des journalistes étrangers qui rapportent la répression du Falun Gong par le gouvernement et l'article sur l'enquête sur leur (soi-disant) rôle dans l'auto-immolation pourrait être considérée comme une tentative de les intimider. Affichée en évidence sur de nombreux sites Internet chinois, la vidéo de surveillance montre six ou sept journalistes de la CNN, de l'Associated Press et de l'Agence France-Presse arrivant 10 minutes avant l'auto-immolation et prenant place près des membres du [groupe].

On dit également que les douloureuses photos en gros plan de l'incident diffusé sur China Central Television proviennent de la cassette vidéo confisquée à CNN, ceci a soulevé pour la première fois les question des responsables du Falun Gong à l'étranger se demandant pourquoi le gouvernement avait une équipe de tournage en place pour filmer l'incident. Mais CNN, AP et AFP ont nié savoir au préalable que des auto-immolations auraient lieu. AP et AFP ont dit que leurs journalistes ne se trouvaient même pas sur la place à ce moment-là. Eason Jordan, le directeur exécutif de la chaîne de télévision CNN et président pour la collecte d'informations, a dit qu'un réalisateur et un cameraman ont assisté à l'auto-immolation, mais seulement parce qu'ils étaient là pour faire un contrôle de routine de la place concernant les protestations du Falun Gong le jour avant le Nouvel An chinois, qui avait été marquée par des manifestations un an auparavant. Il a dit que la vidéo utilisée dans les reportages de la télévision chinoise ne pouvait pas provenir d'un enregistrement vidéo de CNN, parce que le cameraman de CNN avait été arrêté presque immédiatement après le début de l'incident.

Les photos en gros plan présentées à la télévision chinoise semblent avoir été prises sans aucune interférence par la police. Dans certaines photos, la caméra se trouve clairement derrière les barricades de la police et directement au-dessus des membres du [groupe]. De plus, les séquences aériennes des caméras de surveillance sur la place Tiananmen semblent montrer un homme utilisant une petite caméra vidéo de poche pour filmer la scène, pas une grande caméra pour la télévision. Les reportages dans la presse chinoise, en particulier ceux concernant les sujets sensibles, sont généralement approuvés par plusieurs responsables du parti avant la publication. Les journaux qui ont publié celui-ci, ont refusé de faire des commentaires et un porte-parole du Ministère de la sécurité publique n'a pas répondu aux questions qui lui ont été envoyées. (C) 2001, Washington Post

Traduit de l'anglais au Canada