(Minghui.org) Le temps peut guérir les blessures physiques et ses cicatrices, mais ne peut pas effacer la mémoire douloureuse de plus d'une décennie de persécution et de souffrance brutale .
Mme Ge Xiuli, qui pratique le Falun Gong, est une résidente du village de Xiangzhuang, canton de Jing, province du Hebei. Depuis plus de dix ans, elle et sa famille ont souffert énormément à cause de la persécution de sa cultivation et pratique paisible. En tant que paysanne ordinaire, Mme Ge a un courage et une force extraordinaires et a persisté dans sa croyance sous la brutalité du soi-disant tout-puissant régime communiste chinois.
Mme Ge a été illégalement arrêtée en septembre 2013 et est détenue depuis. Son mari et son enfant sont très inquiets, mais n'ont aucun moyen de faire appel en son nom.
Les citoyens moyens sont en train d'apprendre et de s'éveiller au sujet de l'injustice et la brutalité de la persécution du Falun Gong, et de plus en plus s'avancent courageusement au nom des pratiquants de Falun Gong persécutés. Les concitoyens du village de Mme Ge ont commencé une pétition en sa faveur et ont jusqu'à présent recueilli 897 signatures appelant à sa libération.
897 signatures sur les pétitions pour la libération de Ge Xiuli
Les policiers font irruption sans mandat
Plus de vingt policiers dans quatre véhicules du Département de la police de la ville de Hengshui, du Département de la police du canton de Jing et du poste de police du canton de Liuji ont convergé vers la maison de Mme Ge aux alentours de midi le 13 septembre 2013. Ils l'ont entourée, ont escaladé la clôture et sont entrés par effraction.
Mme Ge et sa fille ont été arrêtées. Plusieurs policiers ont battu sa fille, qui n'est pas une pratiquante de Falun Gong. Ils ont également fouillé la maison et confisqué 6 700 yuan en espèces, ainsi que des ordinateurs, des imprimantes et d'autres effets personnels.
Mère et fille ont été emmenées au Département de la police du canton de Jing. La fille de Mme Ge a été libérée la même nuit. Quand la famille de Mme Ge est allée lui rendre visite, ils l'ont trouvée menottée à une chaise, tout mouillée et gelée, car les policiers lui avaient versé de l'eau froide sur tout le corps.
Mme Ge est actuellement incarcérée au centre de détention de la ville de Hengshui. Sa famille a retenu un avocat pour sa défense et ont l'espoir d'une libération anticipée.
Persécutée pendant des années après avoir bénéficié du Falun Gong
Après que Mme Ge ait commencé à pratiquer le Falun Gong, toutes ses maladies, dont la gastro-entérite chronique, les maladies cardiaques, la neurasthénie et l'arthrite rhumatoïde, ont disparu au cours des premiers mois.
En pratiquant le Falun Gong, Mme Ge a réussi à comprendre le but de la vie, et tout le village la connaissait comme une personne bonne et aimable. Elle a développé une relation harmonieuse avec sa belle-mère et les voisins.
Mme Ge est allée à Pékin avec plusieurs compagnons de pratique pour parler en faveur du Falun Gong après que la persécution ait commencé en 1999.
Mme Ge et neuf autres pratiquants ont été arrêtés et emmenés au poste de police du canton de Liuji le 19 juillet 1999 où ils ont été détenus pendant trois jours.
Les autorités du canton ont envoyé des responsables à son domicile à la fin d'octobre et ont essayé de la forcer à signer une déclaration pré-écrite promettant de renoncer à sa pratique. Elle a été emmenée aux bureaux des autorités du canton pour avoir refusé de signer.
La police du canton a menotté Mme Ge le lendemain et l'a conduite dans un centre de détention local. Après 25 jours, le Département de police l'a interrogée et a extorqué 8 000 yuan à sa famille avant de la relâcher.
Craignant que Mme Ge ne se rende à nouveau à Pékin, les responsables du canton ont déployé des gens en juin et juillet 2000 pour la surveiller. Ils l'ont suivie quand elle allait rendre visite à ses parents, allait au marché et même si elle utilisait des toilettes publiques. Au cours de cette période d'un peu plus d'un mois, Mme Ge a été arrêtée trois fois et détenue pendant plus de dix jours.
Mme Ge a réussi à échapper à la surveillance le 31 juillet 2000, et s'est rendue de nouveau à Pékin. Elle a été arrêtée sur la place Tiananmen et enfermée dans une cage de fer par la police de Pékin. À minuit, Xu Feng, directeur de police du canton de Liuji, l'a ramenée au centre de détention du canton de Jing, où elle a été détenue pendant 15 jours.
Le 1er septembre 2000, Zhao Mingguan, directeur de la section de la sécurité politique de la police du canton de Jing, a mis Mme Ge en détention pendant 15 jours et l'a accusée d'avoir « pratiqué publiquement le Falun Gong », distribué des dépliants du Falun Gong et d'avoir « perturbé l'ordre social » (une accusation utilisée par le Parti communiste chinois pour se couvrir contre chaque groupe persécuté). Le dix-huitième jour de détention, lorsque Mme Ge a fait remarquer que la limite de 15 jours avait atteint son terme, les autorités ont immédiatement répondu par un deuxième mandat de maintien en détention.
Fin 2000, les responsables du canton ont à nouveau affecté des employés à la surveillance de chaque activité de Mme Ge jour et nuit, causant d'extrêmes perturbations dans les activités normales de sa famille. Quand elle a souligné que la surveillance intrusive était une violation de ses droits humains, les employés du canton l'ont accusée d'avoir agressé des responsables publics.
Arrêtée le Jour de l'An
Ma Jiangang et Tao Lichun, les directeurs adjoints du bourg, se sont rendus au domicile de Mme Ge pour l'arrêter le Jour de l'An 2001. Ils l'ont frappée à la tête et au visage, ont saisi ses cheveux et son collet par derrière et l'ont lancée à trois mètres dans l'autre pièce. Elle a développé une grosse bosse sur la tête qui saignait sans cesse. Un morceau de peau a été arraché quand son bras a heurté le sol.
Les voisins de Mme Ge et d'autres villageois ont entendu le vacarme et se sont rendus chez elle. Ils se sont mis en colère en voyant la scène des deux directeurs du canton en train de la battre si brutalement et ils ont dénoncé les actes criminels des deux responsables. Les deux hommes ont fui mais sont revenus avec plus de vingt policiers. Ils ont arrêté Mme Ge et ont menacé d'arrêter quiconque osait s'opposer à eux. Mme Ge a été jetée à l'arrière d'une camionnette et emmenée dans les bâtiments des autorités du bourg.
Wang Chenyu, chef du Bureau 610 et directeur du comité politique et judiciaire du bourg, a utilisé une règle en bambou pour frapper Mme Ge au visage, en criant : « Nous ne serons pas tenus responsables, même si nous battons les pratiquants de Falun Gong à mort. »
Tao Lichun, Deng Jianyang et d'autres responsables ont continué à frapper Mme Ge au visage. Ses lèvres se sont gravement enflées et son visage s'est couvert d'ecchymoses. Ses paupières étaient si gravement gonflées qu'elle ne pouvait pas ouvrir les yeux au-delà d'une fente.
Zhang Baoshun, secrétaire du Parti du bourg, avec Shen Jianguo, dirigeant du canton, ont crié : « Nous allons te torturer chaque jour jusqu'à ce que tu signes la déclaration [de renoncer au Falun Gong]. Nous allons te donner un avant-goût de la vie en enfer. »
Persécutée au camp de travaux forcés
Le 19 janvier 2001, vingt-trois pratiquants de Falun Gong ont été transférés secrètement du canton de Jing vers le camp de travaux forcés de la ville de Shijiazhuang dans la province du Hebei. Mme Ge était parmi eux. Elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés sous l'accusation d'avoir « perturbé l'ordre social. »
Dans la cinquième équipe où elle a été affectée, la chef d'équipe Liu a dit des choses irrespectueuses à propos du Falun Gong et de son fondateur. Lorsque Mme Ge a pris la parole pour la stopper, elle a giflé Mme Ge au visage de nombreuses fois.
Par la suite, Mme Ge a été suspendue par les menottes à la grille de fer d'une cellule d'isolement humide et sale pendant sept jours. Le froid glacial dans la cellule l'a saisie jusqu'aux os. Elle est devenue toute engourdie et ses bras et ses jambes sont devenus violets. Elle a été privée d'utiliser les toilettes pendant plus de dix heures à la suite.
Parce qu'elle refusait de porter l'uniforme du camp de travail (en signe de protestation), Mme Ge a été forcée à rester debout pendant de longues heures et a été battue par les gardes. Deux gardiens ont saisi ses bras, tandis que d'autres se sont relayés pour la battre avec des matraques en caoutchouc. Quand elle s'effondrait sur le sol, elle était relevée de force et le passage à tabac continuait. Ses hanches et les jambes sont devenues violettes et gonflées et il y a toujours une bosse sur sa hanche. Les gardes lui ont souvent giflé le visage et lancé des coups de poing sur la tête jusqu'à ce que le sang coule de son nez et de sa bouche, tachant son visage, ses mains et ses vêtements.
Comme Mme Ge a refusé d'écrire une déclaration promettant de renoncer à sa pratique, les gardiens ont maintenu ses doigts sur une table et les ont battus avec des bâtons de bambou. Ils l'ont également tourmentée de chocs sous ses aisselles et sur ses seins avec des matraques électriques.
Illustration de torture : chocs électriques avec plusieurs matraques
Bien qu'elle ne sache pas combien de matraques avaient été utilisées simultanément sur elle, Mme Ge se rappelle avoir entendu les gardes suggérer d'utiliser des matraques électriques à plus fort voltage. À chaque décharge, son corps semblait se concentrer dans un seul spasme. La douleur était indescriptible.
Comme elle perdait peu à peu connaissance, un gardien a dit : « Elle fait semblant. Versez de l'eau sur elle, puis frappez-la encore plus fort. » Les autres gardes ont finalement réalisé que Mme Ge était sur le point de mourir et l'ont envoyée au service d'urgence d'un hôpital local.
Quand il a entendu Mme Ge parler au médecin des causes de ses blessures, Wu Liangyu, directeur du camp de travail, a immédiatement fermé sa bouche avec du ruban adhésif. Bien que le médecin ait dit à Wu Liangyu de ne pas le faire au cours des soins à l'oxygène, Wu Liangyu l'a fait quand même.
Lors de l'injection intraveineuse, Mme Ge était toujours menottée au cadre du lit. Un garde a saisi ses cheveux et a frappé sa tête sur le cadre du lit en disant : « Je ne peux pas prendre un repos après des heures parce que je dois venir ici et te surveiller. »
Comme les blessures de Mme Ge étaient bien évidemment causées par de graves abus, les autorités du camp de travail craignaient que le public puisse le remarquer. À midi, le lendemain, ils l'ont déménagée de l'hôpital et l'ont isolée au rez-de-chaussée de l'immeuble du camp de travail.
Mme Ge a été transférée de la cinquième équipe à la quatrième équipe le 12 juin 2001. En juillet, le dirigeant Liu Junling a essayé de la forcer à écrire les déclarations de garantie renonçant au Falun Gong. Mme Ge lui a dit : « Le Falun Gong enseigne aux gens à être bons et améliore leur santé. Quel est le problème avec ça ? Ce qui est montré à la télévision [en référence au déluge constant de propagande anti-Falun Gong] est totalement faux. »
Liu a ensuite essayé de forcer Mme Ge à lire des livres qui calomniaient le Falun Gong. Lorsque Mme Ge a refusé, Liu l'a frappée avec des matraques en caoutchouc.
Un groupe de détenus a reçu l'ordre de « transformer » Mme Ge. Ils l'ont soumise à la privation de sommeil pendant trois jours. Une fois, lorsqu'elle a fermé les yeux, ils lui ont tordu les oreilles, pincé les paupières et l'ont forcée à se tenir debout. En raison de l'absence de sommeil de longue haleine, Mme Ge ne pouvait plus penser clairement.
Liu a tenté de profiter de son état mental confus pour la forcer à écrire les déclarations de garantie. Mme Ge a toujours refusé.
Lorsque Liu a essayé de forcer les pratiquants à visionner des vidéos calomniant le Falun Gong, Mme Ge a refusé. Liu lui a lancé un coup de pied mais Mme Ge n'a pas réagi. Puis Liu lui a saisi les cheveux en secouant violemment sa tête et l'a giflée d'un côté et de l'autre.
Les responsables du camp de travaux forcés ont contraint les pratiquants de Falun Gong à visionner des vidéos diffamatoires en novembre 2001. Lorsque Mme Ge a saisi l'occasion pour expliquer aux gardes les faits sur le Falun Gong et la persécution, elle a été battue. Elle a commencé une grève de la faim pour protester contre cette violation grave des droits de l'homme. Les gardes se moquaient d'elle : « Comme pratiquante de Falun Gong, tu parles encore de droits de l'homme ? Les autorités centrales ont ordonné la « transformation » par la force sur vous. Nous ne faisons que suivre la personne au pouvoir. »
Les gardes ont commencé à gaver Mme Ge avec un tube qui a été laissé dans son nez pendant neuf jours consécutifs. Le tube lui a causé d'extrêmes difficultés à respirer, son estomac et sa gorge la faisaient énormément souffrir quand elle toussait, en raison de l'irritation constante du tube. Lorsque le tube a finalement été retiré, beaucoup de sang est sorti en même temps. Le capitaine a dit à Mme Ge : « Les frais pour l'intraveineuse et le gavage sortent de ta poche ! Tu ne seras pas libérée à moins que tu ne rembourses. »
Traduit de l'anglais au Canada