(Minghui.org) « Un groupe de personnes de talent dans la société chinoise est maltraité par les agents responsables de l'application des lois qui ignorent sciemment les procédures juridiques. » C'est ainsi qu’un avocat a résumé la situation de la salle d'audience le 20 décembre 2013 lors du procès de quatre citoyens honnêtes, tous professionnels accomplis dans leurs domaines respectifs.
Le procès de quatre pratiquants de Falun Gong, accusés d’avoir « soumis un grand nombre d'articles à des médias étrangers grâce à des efforts concertés », a eu lieu au tribunal du district de Wuchang dans la ville de Wuhan, province du Hubei. Aucun verdict n'a été annoncé lors du procès.
Les avocats de la défense n’ont été avertis de la date du procès que trois jours avant. Les quatre accusés ont été amenés des centres de détention dans la salle d’audience par un passage souterrain au sein du palais de justice.
De nombreux policiers étaient stationnés à l'extérieur du palais de justice dans la matinée du 20 décembre. Ils filmaient les passants. En outre, de nombreux employés des autorités de différentes institutions patrouillaient sur la place à l’extérieur du palais de justice.
Beaucoup de pratiquants de Falun Gong locaux ont été surveillés ou suivis ce matin-là. Certains ont même été harcelés chez eux.
Les avocats demandent une libération immédiate
Les membres de la famille ont engagé des avocats pour les quatre pratiquants : M. Shen Xuewu, M. Zhao Hu, M. Chen Gang et Mme Cui Hai. Les avocats ont fait valoir en leur nom que toutes les accusations étaient infondées.
Les avocats ont fermement exigé la libération immédiate de leurs clients : « Envoyer des articles aux médias étrangers est un droit fondamental du citoyen garanti par la Constitution. Il est illégal de détenir un citoyen innocent dans un centre de lavage de cerveau et pour une période de temps prolongée. En outre, il est légal de pratiquer le Falun Gong en Chine. »
Les pratiquants défendent ouvertement leurs propres droits
M. Chen Gang a déclaré : « Je crois au Falun Gong. Je nie toutes les allégations. Les accusations sont fausses. » Il avait été détenu au centre de lavage de cerveau de la province du Hubei et torturé pendant plus de deux mois avant le procès.
Mme Cui a affirmé dans son discours de clôture : « La persécution contre les pratiquants n'est fondée sur aucune base juridique légitime. Vous commettez des crimes en nous persécutant ! »
M. Zhao a établi les faits de la persécution. Il a informé tous les participants que la persécution affectait non seulement les pratiquants, mais aussi l'ensemble de la société chinoise.
Les membres de famille défendent leurs proches
L'épouse de M. Shen est arrivée tôt au palais de justice pour assister au procès. Depuis plus d'un an, son mari avait été détenu dans un centre de lavage de cerveau. Elle a dû prendre soin seule de leur enfant et supporter beaucoup de pression financière et mentale.
Pourtant, elle a soutenu fermement son mari. Lorsque M. Shen était confronté à des accusations illégales et des questionnements déraisonnables au cours du procès, elle s’est écriée : « Refuse de répondre ! » Elle a ensuite été emmenée de force de la salle d'audience.
Aucun verdict n'a été annoncé à la fin du procès. La séance de 9h a pris fin à 12h30.
Situations professionnelles des pratiquants
M. Shen Xuewu, âgé de plus de quarante ans est un ancien professeur de l'Institut militaire des finances de Wuchang. Il a été arrêté en novembre 2012.
M. Zhao Hu, 40 ans, enseignait autrefois à la Faculté médicale Tongji de l'Université des sciences et de technologie de Huazhong dans la ville de Wuhan. Le 26 octobre 2012, il a été arrêté à son domicile à Guangzhou, où il a enseigné à l'université pendant deux ans.
Après son arrestation, il a été transféré à Wuhan. Il était l'un des principaux éditeurs de Business Administration, un manuel pour les étudiants.
M. Chen Gang, 40 ans, un professeur à l'Université technologique de Wuhan, a été arrêté au travail le 4 septembre 2012 par le département de police de Wuhan.
Mme Cui Hai, 64 ans, est une ancienne directrice générale du bureau de Guangzhou de la Société d’import-export de produits chimiques de Wuhan et est diplômée de l'École d’opéra traditionnel de la province du Hubei.
Mme Cui a été harcelée chez elle par la police les 6 et 7 septembre 2012, suite à quoi elle est entrée dans la clandestinité. Cependant, elle a été attrapée et arrêtée en octobre.
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Traduit de l'anglais en Europe