Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Chine - Une ancienne fonctionnaire de l'éducation raconte son calvaire de dix ans de gavage en prison (photos) (deuxième partie)

20 octobre 2014

(Minghui.org) Ceci est la deuxième partie du compte-rendu personnel des abus atroces subis par Mme Li Yushu alors qu'elle était dans la prison pour femmes du Heilongjiang parce qu'elle pratiquait le Falun Gong. Dans la première partie, Mme Li rappelait le gavage auquel on l'avait soumise pendant la grève de la faim qu'elle a fait pendant dix ans afin de protester contre les abus subis par les pratiquants de Falun Gong en prison.

Ci-dessous, Mme Li raconte les autres formes de tortures qu'elle a endurées en prison entre 2005 et sa libération en 2014.

Des cellules de torture froides et humides (février 2005)

En février 2005, Yan Yuhua, directrice de division du quartier N° 9 est venue dans ma cellule. Elle m'a dit « C'est presque le Nouvel An chinois. Si tu continues à faire la grève de la faim, nous t’emmènerons dans une des petites cellules. Tu as une journée pour y réfléchir. » Le lendemain ils ont mis leur menace à exécution.

Il y avait cinq « petites cellules », dans lesquelles il y avait plusieurs pratiquantes. Les cellules étaient froides et humides. Les seuls radiateurs se trouvaient dans le couloir et de l'eau fuyait des radiateurs par le plafond et trempait le sol. Même les lits et les couettes étaient mouillés.

Les pratiquantes de la cellule N° 3 me récitaient les conférences du Maître. Comme j'avais été gardée en isolement pendant longtemps, pouvoir étudier le Fa était une occasion précieuse. Mais les gardiens m'ont transférée dans la cellule N° 1 où je ne pouvais entendre ces pratiquantes. Quand j'ai commencé à réciter les poèmes Hong Yin à haute voix, les détenues affectées à ma surveillance ont essayé de m'en empêcher. Elles ont fermé la porte de ma cellule.

Cette cellule était une chambre de torture avec des anneaux fixés au sol. J'avais les mains et les pieds attachés à un anneau de telle sorte que j'étais assise penchée en avant et je ne pouvais pas bouger. J'ai enduré cette position douloureuse pendant de longues périodes et les minutes défilaient avec une lenteur atroce. Les gardiens ne me libéraient pas de cette position même pour la nuit et chaque matin ils vérifiaient si je n'était pas morte.

J'ai été torturée dans la petite cellule pendant 40 jours.

Les gardiens se sont servis de ma famille pour faire pression sur moi (mars 2005)

Le 14 mars 2005, des gardiens et des détenues m'ont emmenée dans un immeuble pratiquement vide où quatre détenues devaient me surveiller. Dans ce bâtiment, il n'y avait que quelques personnes, et les portes et les fenêtres étaient recouvertes de papier. Personne n'avait le droit d'entrer dans ce bâtiment. Les prisonnières étaient gardées en isolement et n'avaient pas le droit de communiquer entre elles.

Les autorités de la prison ont fait venir mon frère aîné. Ils ont fait pression sur lui pour qu'il signe un document dégageant la prison de toute responsabilité au cas ou je mourrais. Il a refusé. Les gardiens ont aussi essayé de produire des documents et des vidéos falsifiés. Au cas où je mourrais pendant le gavage ou si j'avais des complications en relation avec le gavage, ils pourraient se servir de ces documents falsifiés pour me désigner comme coupable. J'ai refusé de coopérer pour produire de tels documents.

Quelques jours plus tard les fonctionnaires ont fait venir mon mari et mon fils dans l'espoir qu'ils réussissent à me convaincre de ne plus pratiquer le Falun Gong. Je leur ai expliqué pourquoi je continuais le grève de la faim. Ils ont compris et n'ont pas fait pression sur moi pour arrêter. J'étais reconnaissante pour leur compréhension.

Le 13 avril 2005, la détenue Shang Xiaomei m'a dit : « Il faut que tu coopères avec nous. Si tu meurs au milieu du gavage, ce sera parce que tu refuses de coopérer. » Bien sur, j'ai refusé sa demande et au lieu de ça j'ai écrit un mot disant que si je mourrais du gavage, ce serait dû à leur traitement abusif barbare.

Autres formes de torture lors du gavage forcé (2005-2006)

Le 2 juin 2005, Zhao Huihua, vice-président de l'hôpital de la prison, a vu la torture brutale pendant le gavage forcé et il n'a rien fait. Wang Xinhua a essayé de me percer la langue avec une baguette et y a mis tellement de force à le faire que la baguette s'est cassée. Elle a utilisé alors les parties pointues d'une des moitiés cassée pour me percer la langue. Le sang a giclé et a coulé jusqu'à par terre. Wang a pris du papier toilette pour l'éponger.

Le lendemain ma langue et ma bouche faisaient très mal. Mais ils ont continué néanmoins à me gaver. C'était tellement douloureux que je n'arrivais plus à résister aux abus continuels. En y réfléchissant plusieurs années après, même Shang Xiaomei, la détenue brutale impliquée dans ma torture a admis que « C'était une bataille à la vie, à la mort. »

C'était vraiment un miracle de survivre de tels abus pratiqués par les détenues, poussées par les officiels de la prison du régime communiste. C'était un miracle dû seulement à ma foi inébranlable en Falun Gong.

Au cours de cette période, les détenues ont réduit la fréquence des gavages. Tous les deux ou trois jours elles donnaient seulement une petite quantité de liquide. Shang Xiaomei semblait parfois être en souci par rapport à ma vie. Elle surveillait ma tension artérielle descendue à 5/6.

Ils ne pouvaient même pas faire un test sanguin parce qu'il n'y avait pas assez de pression sanguine dans mes veines. Shang m'a dit, « Tu ne t'en sortiras pas cette fois-ci. » Décidée que je ne recevais pas assez de nourriture liquide, Wang Xinhua a attribué à tort le fait que j'étais encore en vie au fait que je devais boire de l'eau en secret. À ce moment mon poids était descendu à 27 kilos. Mais pour autant, la torture ne s'est jamais ralentie.

En 2012, pendant un mois, on a de nouveau réduit la quantité qu'on me donnait en gavage. Les détenues ont persuadé les gardiens de me gaver avec très peu de nourriture un jour sur deux. Je refusais toujours de céder et souvent je criais « Falun Dafa est bon. »

Lavage de cerveau, privation de sommeil et torture par étirement (début 2006)

Un jour, Zhao Yingling, président de l'hôpital de la prison a dit à Xiang Shufen de me lire de la propagande calomniant le Falun Gong. J'ai refusé d'écouter et au lieu de ça j'ai récité des poèmes de Hong Yin. Xiang est parti furieux. Les officiels ont fait entrer alors Wang Xinhua et d'autres détenues pour me faire un lavage de cerveau.

Ils ont fait des jeux vidéos diffamant le Falun Gong et son fondateur. Pour me forcer à regarder, ils ont attaché mes mains sur le dossier de la chaise. La télévision était placée seulement à un demi-mètre de moi et on a mit le volume au maximum. Pendant un mois j'ai été obligée de regarder les vidéos de 7h le matin à 19h le soir.

Bientôt ils ont mis en place une série de mauvais traitements qui sont allés en s'intensifiant.

À mon retour du bureau des gardiens, les détenues m'ont déclaré « Tu dois manger et mettre l'uniforme. Tu dois t'arrêter de pratiquer le Falun Gong et tu dois obéir aux ordres donnés par les gardiens. Sinon, tu n'auras pas le droit de dormir. »

Le troisième jour sans sommeil, quand j'étais assise sur un petit tabouret je tombais tout le temps par terre. Wang Xinhua m'aspergeait le visage d'eau froide pour me tenir éveillée. Mes vêtements étaient complètement trempés.

Le quatrième jour, Xiao Lin, un dirigeant de section du Bureau 610, est venu me voir. Quand je lui ai parlé de la privation de sommeil, il m'a injuriée et a encouragé les détenues à continuer.

Reconstitution de torture : écartement des bras et jambes de la victime

Reconstitution de torture : Étirement des membres

Wang Xinhua m'a aussi enveloppée de ruban adhésif et m'a soulevée de terre par les membres. Je suffoquais et mes mains sont devenues bleues. Un soir Wang a dit à Shan Yuqin de m'attacher à la table de télévision pour que la télévision me tombe dessus au cas où je tomberais.

Xiang Shufen me pressait ainsi : « Tu n'as qu'à signer ton nom et te soumettre à ces conditions. Dés que tu auras signé, tu pourras dormir. »

Le sixième soir, Wang s'est moquée de Shan et l'a poussée à m'attaquer. En colère, Shan m'a giflée une douzaine de fois et elle m'a tiré les oreilles. À ce moment-là, Wang s'y est mise aussi et m'a frappée au visage du côté gauche de toutes ses forces. C'était comme si ma pommette avait été fracturée. On m'a dit que j'avais le visage déformé. Je me suis regardée dans une glace et j'ai vu effectivement que les côtés gauche et droit du visage était inégaux.

À ce stade, ça faisait six nuits qu'on m'avait privé de sommeil.

Le 2 juin 2006, Xiang et Wang m'ont forcée à m'asseoir sur un tabouret pour les écouter lire des documents de propagande. J'ai refusé de m'asseoir ou d'écouter.

Le 28 juin on m'a mise en détention en isolement pour la quatrième fois.

Battue jusqu'au seuil de la mort (fin 2006)

Étant pratiquante de Dafa, j'ai persisté dans la pratique des exercices du Falun Gong. Yuan Anfen, une des deux détenues assignée à ma surveillance, a demandé au chef de la division d'assigner davantage de détenues pour me forcer à céder. Yu a fait venir Wang Xinhua.

Quand j'émettais des pensées droites, Wang a bondi vers moi et m'a giflée m'envoyant par terre. J'ai crié « Falun Dafa est bon ». Wang a continué à me frapper tout en me demandant si j'allais m'arrêter de crier. Fatiguée de se servir de ses mains, elle a commencé à me frapper au visage et à la tête avec un porte-manteau jusqu'à ce qu'il casse.

Le tabassage a duré une heure. J'avais la sensation que tous mes os étaient cassés. La douleur était difficile à supporter. Yuan est revenue et s'est jointe à Wang. Elles ont toutes les deux continué à me battre jusqu'à ce que je m'évanouisse.

Cette nuit-là, ma tête me faisait mal, et je tombais dans un état d'inconscience et m'en réveillais et je retombais de nouveau. C'est seulement le matin quand je suis allée aux toilettes que j'ai trouvé des selles dans mon slip. Mon visage, ensanglanté et déformé était affreux à voir.

Wang a fait tout ce qu'elle pouvait pour empêcher les autres de découvrir l'état de mes blessures. Elle m'a surveillée de près et ne voulait même pas que les gardiens rentrent afin que personne ne sache que j'avais perdu conscience et que j'étais au seuil de la mort.

J'ai continué à crier. Quand Yuan n'était pas dans les parages, Wang me pliait les jambes et les bras jusqu'au point d'être cassés afin de me faire promettre de ne pas dire aux autres comme elle m'avait battue. Je lui ai dit carrément que je ne garderais pas la bouche fermée à ce propos.

Un jour, elle a saisi mon bras et m'a menacée : « Vas-tu continuer à dire aux autres que je t'ai battue ? Si tu le fais, je te casserai les bras et les jambes ici, tout de suite. » Elle m'a tenu à l'envers la tête en bas pour m'humilier. Un soir d'hiver, Wang m'a traînée jusqu'aux toilettes et a ouvert la fenêtre pour me faire subir soudain le froid intense. Quand je récitais des enseignements de Dafa, Wang et Yuan me tenaient et me bourraient la bouche avec une serviette.

Au mois de juillet, le Président et le gardien responsable de la persécution du Falun Gong dans la salle d'hôpital sont passés par ma cellule. En voyant des blessures sur tout mon visage, ils m'ont disputée parce que j'insistais toujours pour pratiquer le Falun Gong et parce que je n'obéissais pas aux ordres de la prison, quel que soient les mesures extrêmes qu'ils utilisaient. Zhao m'a frappée au visage avec un livre et a crié « Nous vivons tous bien, mais toi tu souffres. Le gavage que nous faisons c'est simplement pour te faire souffrir. »

Encore des tabassages (2007-2012)

En août 2007, les gardiens ont donné des ceintures de contraintes aux détenues Cai Lin et Yan Anfen. Dés que je pratiquais les exercices, Yuan m'attachait avec une ceinture. Comme j'étais tellement émaciée, une autre détenue, Xiu Shufen a dû faire de nouveaux trous dans la ceinture pour pouvoir la serrer autour de moi.

Le 9 août, on m'a emmenée à l'équipe N° 13 dans la salle de l'hôpital. J'ai continué à faire les exercices et à émettre les pensées droites. Cai Lin s'est assise sur moi. Avec ses 90 kilos qui pesaient sur moi, j'arrivais à peine à respirer. Cai a commencé ensuite à me battre avec méchanceté.

Même certaines détenues ont trouvé que c'était trop et ont essayé de la faire s'arrêter. Ne faisant aucune attention à leurs suppliques, Cai m'a saisie et m'a jetée à terre. De nouvelles bosses se sont formées partout sur ma tête et de nouvelles ecchymoses sont apparues sur mon corps avant que les anciennes n'aient disparu.

Note de l'éditeur : Mme Li a continué à faire la grève de la faim pendant toutes ces années. Des précédents rapports ont donné des détails sur son état entre 2007 et 2011. Le rapport sur les années 2007 à 2009 : Mme Li Yushu brutalement torturée à la prison pour femmes du Heilongjiang.

Le rapport sur les années 2010 à 2011 : Mme Li Yushu battue brutalement par les prisonnières à la prison pour femmes du Heilongjiang

Le rapport sur l'année 2011 : Mme Li Yushu torturée quotidiennement dans la prison pour femmes du Heilongjiang

En mars 2012, on m'a emmenée dans la salle de l'hôpital où une chef de division nommée Zhao Xiaofan a donné ordre aux autres détenues de m'habiller en uniforme de prisonnière et de me tenir ficelée.

Le 11 juillet, une autre chef de division est venue dans ma cellule avec un groupe de voyous. Ils ont fouillé dans mes affaires personnelles et ont emporté des copies d'articles écrit par le fondateur du Falun Gong. Ils ont écrit le mot « criminelle » sur mes vêtements et ont donné des ordres pour que les pratiquantes du Falun Gong ne puissent pas aller aux toilettes en même temps.

D'autres détenues aussi devaient aller aux toilettes à des heures prévues. De façon habituelle, le règlement de la division « transformation intensive » était applicable à la salle de l'hôpital.

J'ai désobéi à ces règlements en allant rencontrer d'autres pratiquantes aux toilettes. À d'autres moments, j'allais directement à leurs cellules. Des détenues m'ont souvent fait sortir en me traînant. Chaque jour quand les gardiens prenaient leur service je criais à leur intention « Falun Dafa est bon. »

Un jour, Dai Ying a fait venir à son bureau Zhao Lina, une détenue responsable, et l'a disputée : « Si jamais j'entends Li Yushu crier ou si je vois des copies d'articles du Falun Gong, vous toutes dans le groupe des détenues, vos bons points pour bonne conduite seront réduits. »

Quand Zhao a fait connaître les ordres de Dai, les autres détenues sont devenues folles. Elles ont cherché dans mes affaires et déchiré mes couettes. Elles ont écrit « criminelle » sur mes affaires personnelles avant de me retenir de force par terre, de me mettre du ruban adhésif sur la bouche et elle m'ont piétinée. Zhao a mis du ruban adhésif tout autour de mon corps et m'a soulevée de terre.

J'ai choisi l'appel des noms de ce soir-là pour montrer ma résistance à cette nouvelle série de persécution. L'appel du soir se faisait par Zheng Jie, dirigeant de la section des affaires de la prison. Zheng faisaient peur aux détenues. Une détenue a été disputée simplement parce qu'elle ne répondait pas assez fort.

J'ai crié « Falun Gong est bon. » Empressées à être dans les bonnes grâces du gardien, d'autres se sont précipitées pour me battre. Shao Zhongran et Zhao Lina m'ont frappée de toutes leurs forces pendant qu'on m’immobilisait sur le lit.

Visites de famille interdites pour cause de refus de mettre l'uniforme (2012).

En mars 2012, le chef de la division Zhao Xiaofan a donné ordre aux détenues de m'habiller avec l'uniforme des détenues et de m'attacher avec du ruban adhésif.

Bai Yingxian, dirigeant de la prison est venu inspecter la chambre 310. Lors de son inspection Li Rongli m'a frappée au visage. Une douzaine de détenues ont alors foncé sur moi pour me mettre l'uniforme. Je me suis débattue et suis tombée du lit. Gao Fuyan a sauté sur mon mollet, a tourné et pincé l'intérieur de mes jambes, m'a tirée par les cheveux et a tapé ma tête sur le montant du lit.

Cela s'est passé ainsi pendant plusieurs mois. Comme je refusais de mettre l'uniforme, ma famille n'a pas eu le droit de me rendre visite. Des cousins âgés, dans les 70 et 80 ans ont fait des centaines de kilomètres pour venir à la prison mais n'ont jamais pu me voir pendant ces douze années.

Crier « Falun Gong est bon » pendant la détention en solitaire (2013)

En août 2013, j'étais enfermée en cellule d'isolement pour la septième fois pour avoir crié fréquemment « Falun Dafa est bon. » Trois fonctionnaires m'ont emmenée dans la section pour les malades où plusieurs pratiquantes avaient été détenues pendant plus d'un an. À ce moment-là, ma couette était en lambeaux et mes vêtements avaient disparu. Hao Danjun, une détenue assignée à ma surveillance m'injuriait et me frappait à volonté.

Hao et d'autres détenues m'avaient interdit d'aller aux toilettes. Pour contrer cette décision abusive j'ai crié « Mettre en place cette cellule est illégal et persécuter de bonnes gens est illégal ! »

J'ai demandé à rencontrer les inspecteurs attachés à la prison afin d'exposer cette acte contre la loi. Une détenue, Wang Weiqi m'a versé de l'eau sur tout le corps et m'a frappée au visage aussi fort qu'elle pouvait. J'ai continué à crier, et elle a continué à me frapper jusqu'au moment où elle était épuisée.

Le directeur de la prison et des fonctionnaires supérieurs venaient souvent dans la salle de l'hôpital. Comme mes cris exposaient leurs actions illégales, les gardiens ne voulaient pas que j'y sois pendant longtemps. Un jour, ils m'ont emmenée au groupe N° 11.

Quand j'ai vu d'autres pratiquantes là-bas et que je leur ai parlé, une gardienne nommé Wang a aussitôt donné ordre aux détenues de me traîner vers un autre lieu. Quand ils m'ont cogné la tête par terre, j'ai commencé à saigner. On m'a portée à la salle de l'hôpital où on m'a fait quatre points de sutures.

Libération (2014)

Même le jour de ma libération, le 18 mai 2014, les gardiens m'ont gavée. Une semaine plus tard la moitié de mon corps était paralysé ainsi que la moitié inférieure de mon visage. Je ne pouvais plus ni voir ni entendre clairement et mon corps était enflé. Je ne pouvais plus faire les gestes de base tel que changer de vêtements et me coucher sans être aidée.

Ma famille et mes amis pensent que la mixture qu'ils ont utilisée pour me gaver contenait des drogues nuisibles

Des articles en lien avec ce compte-rendu :

The Final Round of Forced-Feeding at Heilongjiang Women's Prison (Photos)

My Story of Facing Personal Cruelty and the Death of My Dear Family Members

Traduit de l'anglais en France