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La torture de « l'entraînement » révélée par une survivante de la prison du Heilongjiang

7 octobre 2014 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Heilongjiang

(Minghui.org) De loin, ce qui se déroulait dans une ferme à poulets à la prison du Heilongjiang ressemblait à de la gymnastique en groupe, mais ce n'était pas du tout ce dont il s'agissait.

Les gardes de la prison et les détenues ont des armes dans les mains et entourent les pratiquantes de Falun Gong, que l'on oblige à courir en rond. Comme les pratiquantes ont chacune un garde ou une détenue qui court avec elle, les armes s'abattent sur elles : fouets, bâtons, branches d'arbres, matraques de police, matraques électriques et menottes.

Mme Ma Shuhua (马淑华) a révélé la scène de torture ci-dessus après avoir récemment survécu à une peine de 10 ans d'emprisonnement à la prison pour femmes du Heilongjiang. Cela a débuté le 5 septembre 2003. Les pratiquantes qui refusaient de courir étaient menottées aux barreaux de fer d'une fenêtre, elles étaient électrocutées avec des matraques électriques et frappées de nombreuses fois.

Mme Ma pouvait à peine marcher par elle-même et encore moins courir suite aux tortures subies là-bas. Le chef de la division de la prison a donné l'ordre à six détenues de courir et de la traîner. Ses chaussures ont été déchirées et ses pieds suppuraient et saignaient. Les gardes se sont mis à rire aux éclats quand ils ont vu qu'elle boitillait.

Mme Ma se rappelle, avoir été encerclée par des détenues et avoir été giflée plusieurs fois. Un garde lui a électrocuté le visage avec une matraque électrique. Voyant qu'elle était trop épuisée pour réagir, il a crié : « Cette matraque est trop petite. Demain, nous en aurons une plus puissante ! »

Les gardes faisaient référence à cette méthode de torture comme étant celle de « l'entraînement ». Cela a duré 11 jours, jusqu'au 15 septembre.

Les pratiquantes étaient toutes épuisées à la fin de la journée. Leurs visages et leurs corps étaient couverts d'ecchymoses et elles ne pouvaient pas marcher normalement. Cependant, on ne leur permettaient pas de se reposer après qu'elles soient retournées dans leurs cellules.

Elles étaient contraintes de s'asseoir sur le sol de ciment et elles étaient battues si l'une d'entre elles fermait les yeux. Les gardes maintenaient les paupières des pratiquants ouvertes avec des cure-dents, enfonçaient des aiguilles dans leurs pieds et y faisaient passer l'électricité et frappaient leurs genoux avec des bâtons de bois.

Les pieds de Mme Ma étaient enflés et ses chaussures étaient rouges, trempées de sang. Elle a dû aller pieds nus les jours suivants et ses pieds ont commencé à suinter du pus. La garde Zhang Chunhua (张春华) a piétiné ses pieds avec ses talons et a donné l'ordre à deux détenues de faire la même chose. Le piétinement a pris fin après que Mme Ma ait perdu conscience. Tous ses ongles d'orteil sont tombés durant les deux semaines suivantes.

Prison pour femmes du Heilongjiang

On a forcé les pratiquantes à rester assises sur de petits tabourets de 6 h à 21 h tous les jours pendant tout le mois qui a suivi. Elles étaient forcées d'écouter les détenues qui lisaient des documents diffamatoires sur le Falun Gong. De nombreuses pratiquantes ont eu les fesses infectées à cause de cette position assise prolongée.

Mme Ma s'est jointe à d'autres pratiquantes de Falun Gong qui faisaient une grève de la faim pour protester contre la persécution. Le troisième jour, les gardes ont commencé à les gaver de force. Le mélange à gaver consistait en un sac de lait en poudre avec deux sacs de sel.

Après avoir retiré le tube d'alimentation d'une pratiquante, il était inséré dans le nez d'une autre pratiquante jusqu'à l'estomac, sans qu'il soit lavé ou désinfecté. Le nez de certaines pratiquants continuaient de saigner après le gavage forcé.

Plus tard, les gardes ont laissé les tubes installés dans le corps des pratiquantes pendant une période allant jusqu'à une semaine. Les tubes étaient noirs quand ils les retiraient.

Zheng Jie (郑杰), le chef de la 8e division, criait : « Rendez ça plus difficile ! Si elles meurent du gavage forcé, on se contentera de les jeter à l'extérieur des murs comme des poulets morts ! »

Traduit de l'anglais au Canada