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Sa mère décédée et son père en prison, une fille demande justice (Photos)Sa mère décédée et son père en prison, une fille demande justice (Photos)

31 décembre 2014 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Liaoning, Chine

Sa mère décédée et son père en prison, une fille demande justice (Photos)

(Minghui.org) Ma Jiang, un pratiquant de Falun Gong du district de Dadong, ville de Shenyang dans la province du Liaoning a été jugé et condamné à trois ans de prison par le tribunal du district de Dadong le 4 décembre 2014. M. Ma a l’intention de faire appel du verdict et de la sentence.

Son épouse, Mme Wu Shuyan, également une pratiquante de Falun Gong, a été persécutée à mort il y a un an. La fille de M. Ma vient d’obtenir son diplôme universitaire et habite avec son grand-père octogénaire. Ayant perdu sa fille et avec un fils en prison, le grand-père est frustré et impuissant.

Lors du procès, le procureur a présenté les transcriptions de l’interrogatoire et une « confession » de M. Ma qui avaient été falsifiées par la police. L’accusation portée était « l'utilisation d’une organisation sectaire pour saboter l’application de la loi ».

Avant le procès, les autorités ont accusé M. Ma « d'avoir incité à la subversion du pouvoir de l’État ». Cette accusation a été utilisée pour rejeter toutes les demandes de l’avocat de M. Ma pour rencontrer son client.

M. Ma Jiang, âgé d'une quarantaine d'années, a travaillé pour l'entreprise Liming dans la ville de Shenyang. Son épouse, Mme Wu Shuyan, a été condamnée à sept ans de prison en 2006 pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Après avoir subi des mauvais traitements en prison durant sept ans et avoir été continuellement harcelée après sa libération, elle a souffert d’une grave ascite et est décédée le 2 juin 2013.

Sept mois plus tard, dans l’après-midi du 7 janvier 2014, des policiers du poste de police de Chang’an dans la ville de Shenyang ont arrêté M. Ma et sa fille à leur domicile et ont confisqué des ordinateurs, imprimantes et autres effets personnels.

Sa fille a été libérée après minuit. Le 5 août 2014, M. Wu Shuming, le beau-frère de M. Ma, qui aidait à prendre soin de sa famille, a été arrêté à son lieu de travail et est toujours en détention.

Mme Wu Shuyan avant la persécution

Mme Wu après la persécution, souffrant d’une grave ascite.

La fille de M. Ma continue de travailler pour faire libérer son père. Voici sa lettre d’appel.

La persécution du PCC a entraîné mort, emprisonnement et rupture dans ma famille

Mes parents pratiquaient le Falun Gong et en ont grandement bénéficié. Avant de pratiquer, ma mère se querellait toujours avec la mère de mon père. Le conflit s’est complètement résolu après que ma mère ait commencé à pratiquer le Falun Gong et à se comporter selon les enseignements du Falun Gong. Ma grand-mère ne cessait de dire aux autres : « Ma belle-fille est même mieux que ma propre fille. »

Mon père était un employé modèle au sein de son entreprise. Il se portait volontaire pour travailler le week-end sans paie dès qu’il y avait un besoin au travail alors que d’autres ne voulaient pas le faire. Notre famille entière était baignée dans l’harmonie et le bonheur parce que mes parents pratiquaient le Falun Gong.

Après que la persécution ait commencé en 1999, ma mère a été arrêtée alors qu’elle parlait du Falun Gong aux gens dans la rue. Depuis, notre vie familiale a été bouleversée. Ils ont pris nos ordinateurs, imprimantes et livres du Falun Gong.

Mon père a aussi été emmené au poste de police pour un interrogatoire, qui a duré deux mois. À l’époque j’avais 14 ans et j’étais en deuxième année du secondaire. J’avais trop peur d’aller au lit avec les lumières éteintes. Souvent je m’allongeais dans mon lit, fixant le plafond et laissant les larmes couler le long de mes joues.

Mais je savais que mes parents n’avaient rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong et en croyant au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Plus tard, ma mère a été condamnée à sept ans de prison. Mon père devait endosser toutes les responsabilités familiales, gagner sa vie, élever une fille et s’occuper d’un beau-père. Chaque mois, nous visitions tous les trois ma mère et lui envoyions un peu d’argent pour ses besoins quotidiens. J’ai arrêté de compter combien de fois nous avons fait l'aller-retour sur la route accidentée et cahoteuse menant à la prison.

Durant la peine de six mois et demi de prison de ma mère, elle a souffert d’ascite, en raison des mauvais traitements subis en prison. Son ventre était gonflé comme une femme enceinte de huit mois. Les autorités de la prison avaient peur qu’elle ne meure en prison et l’ont libérée.

Même si elle était mal nourrie et avait un gros ventre, ma mère ne s’est pas reposée une seule journée avant de commencer à cuisiner et laver les vêtements pour la famille ; elle a recommencé à lire les livres du Falun Gong et à parler du Falun Gong aux autres.

Je n’ai entendu aucune plainte d’elle. Je savais que sa pratique du Falun Gong lui avait donné la force et le soutien dont elle avait besoin. Sa santé a continué à s’améliorer et le gonflement de son ventre a baissé jour après jour. J’avais l’espoir que notre famille puisse recommencer à vivre ensemble en paix et dans le bonheur.

Cependant, la police ne nous laissait pas tranquille. Ils ont continué à venir harceler ma famille. Ils ont menacé ma mère qu’ils la ramèneraient s’ils la découvraient en contact avec d’autres pratiquants. Ma mère faisait face à une énorme pression et son ascite s’est aggravé.

Ses jambes ont commencé à ulcérer et ont dû être enveloppées avec de la gaze. La gaze devait être fréquemment changée parce que le pus y pénétrait après un certain temps. Plus tard, elle ne pouvait même pas se retourner quand elle était allongée sur le lit toute la nuit. Mon père devait rester réveillé à côté de son lit le soir et ensuite aller travailler le jour.

Il n'y a pas de mot pour décrire ce que jai ressenti après avoir vu ma mère souffrir et s’affaiblir de plus en plus chaque jour. Elle nous a quittés pour toujours le 2 juin 2013. Mon père n’a rien dit et a continué sa routine quotidienne comme d’habitude, mais je pouvais ressentir la douleur et le chagrin qu’il gardait à l’intérieur.

Notre tragédie familiale ne s’est pas terminée là. La police est venue à notre domicile le 7 janvier 2014 et a arrêté mon père, prenant nos ordinateurs, imprimantes, livres du Falun Gong et tout l’argent que nous avions chez nous.

Je suis retournée à notre domicile cette nuit-là et j’ai été arrêtée par des policiers, qui m’attendaient. J’ai été interrogée jusqu’à 2 h du matin avant d’être libérée. Quand je suis arrivée chez nous, j’ai vu un groupe de policiers qui se tenaient dans les environs et attendaient d'attraper d’autres pratiquants. Mon grand-père, qui souffre de démence, avait peur et était confus. Mon domicile était sens dessus dessous : des papiers étaient éparpillés partout dans la pièce, le sol en vinyle était couvert de cendres de cigarettes et des marques de chaussures boueuses avaient été laissées par la police.

Ma mère étant décédée et mon père arrêté, je ne savais pas quoi faire sauf entrer en contact avec mon oncle, qui était hors de la ville à ce moment-là. Il est revenu immédiatement afin de pouvoir prendre soin de grand-père et moi. Mais cela n’a pas duré longtemps.

Le 5 août 2014, mon oncle a été arrêté à son lieu de travail parce qu’il pratiquait le Falun Gong. La police a aussi saccagé son domicile et a saisi son ordinateur et ses livres du Falun Gong. J’ai senti que le ciel me tombait sur la tête. J’ai engagé un avocat pour défendre mon père. L’avocat est allé au centre de détention pour rencontrer mon père, mais sa demande de rencontre était toujours refusée par les autorités.

Sans une préparation adéquate et une rencontre avec son avocat, mon père a été jugé le 4 décembre 2014. Je l’ai vu au tribunal la première fois en 11 mois. Il était si maigre que je ne l’ai pas reconnu au début.

Le procureur a lu beaucoup de transcriptions d’interrogatoire falsifiées et une confession. J’ai entendu mon père dire : « Mon épouse vient de mourir. Mon enfant et mon beau-père n’ont personne pour s’occuper d’eux. Mais je ne vous déteste pas parce que je crois en Authenticité-Bienveillance-Tolérance. » À 14 h 30, après une heure de procès, ils ont condamné mon père à trois ans de prison.

Mon père était un travailleur acharné et un citoyen respectueux de la loi, comment aurait-il pu saboter l’application de la loi ? Simplement pour avoir pratiqué Authenticité-Bienveillance-Tolérance, mon père a été condamné à trois ans de prison !

Je ferai appel pour mon père quel qu'en soit le coût et les difficultés. Puisque ma mère est décédée, mon père est la personne la plus importante dans ma vie. Je ne vis pas un moment sans espérer que mon père revienne chez nous.

Je ne sais pas quoi faire d’autre pour protéger ma famille. Mais je sais qu’il n’y a rien de mal à pratiquer le Falun Gong et à croire en Authenticité-Bienveillance-Tolérance !

Ceux qui continuent à persécuter de bonnes personnes comme mes parents et mon oncle doivent éveiller leur conscience. Le bien est récompensé par le bien et le mal génère le mal. Aucun méfait ne peut échapper à un jugement final.

Traduit de l’anglais au Canada