(Minghui.org) Son surnom en disait long : « Shang le Tyran ». M. Shang Xiping, ancien surveillant de classe III à la police et directeur adjoint d’un poste de police local, était largement connu dans sa communauté pour sa corruption et sa tyrannie. Cependant, la pratique du Falun Gong, en particulier son adhésion aux principes d’Authenticité-Bienveillance-Tolérance, l’a complètement changé. Par la suite, M. Shang a cessé de participer à des activités illégales et est devenu une personne plus fréquentable et facile à vivre.
M. Shang Xiping, ancien surveillant de classe III à la police et directeur adjoint du poste de police de Sandaogou, province du Heilongjiang.
Cependant, justement pour sa croyance dans la pratique à l'origine de changements aussi positifs, M. Shang Xiping, 50 ans, a été condamné à une peine de dix ans de prison. Depuis 2006, il a été détenu dans trois prisons différentes.
Après avoir été détenu dans la prison de Jiamusi jusqu’au 12 octobre 2013, sa famille a perdu contact avec lui pendant quelque temps. Lorsqu'ils ont appris qu’il avait été transféré à la prison de Hulan, ils ont fait une demande de visite qu'on leur a refusée. Ce n'est qu'après avoir fait appel auprès de l’Administration pénitentiaire du Bureau de la province du Heilongjiang qu'ils ont été autorisés à le rencontrer.
Lorsque sa famille a finalement été autorisée à le voir, le 8 janvier 2014, M. Shang était extrêmement maigre. Il avait été gravement maltraité en prison et placé en isolement carcéral, suite à quoi il avait entamé une grève de la faim.
D'un tyran notoire devenir un policier modèle
Shang Xiping était directeur adjoint du poste de police de Sandaogou avant d’être transféré au département de police du Bureau forestier de Huanan. Influencé par l’environnement de la culture du Parti communiste chinois (PCC), il abusait de sa position et extorquait fréquemment de l’argent aux autres en infligeant des amendes arbitraires. Son comportement brutal, ses 1m83 intimidants et sa réputation de molester les gens, lui avait valu le surnom de Shang le Tyran.
En dépit de sa réputation bien méritée, M. Shang n'appréciait pas les plaintes de son épouse à son sujet. Lorsqu’il a appris que le Falun Gong promouvait Authenticité-Bienveillance-Tolérance, il a acheté une copie du livre Zhuan Falun pour son épouse en 1996, espérant que cela la rendrait plus tolérante à son égard. Comme il l’espérait, son épouse est en effet devenue plus aimable.
Par curiosité, M. Shang a commencé lui-même à lire le livre. Avec ses principes de cultivation clairement définis, le livre a eu sur lui aussi un effet quasi miraculeux.
Comme en d’autres endroits en Chine, être agent de police dans la province du Heilongjiang est un travail lucratif. Il y a toujours des revenus annexes importants sur le marché noir dont la police peut profiter. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, M. Shang a cessé de se quereller et de se battre avec les autres et n'a plus accepté de revenus supplémentaires et de pots-de-vin. Sa bonne éthique au travail lui a valu le titre d’Agent de police modèle presque chaque année. Sa droiture était aussi très respectée au sein de la communauté.
Brutalité dans la prison de Jiamusi
Après que le Parti communiste a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, M. Shang a été illégalement arrêté et détenu à six reprises, et son épouse Cheng Shujie l'a été quatre fois, pour leur fidélité à leurs convictions. De plus, tous deux ont été renvoyés de leur travail et se sont vus extorquer prés de 30 000 yuans.
En 2006, M. Shang a été condamné à une peine de dix ans de prison. Il a d’abord été détenu dans la prison Xianglan, puis transféré à la prison de Jiamusi.
La persécution est devenue plus sévère le 21 février 2011, lorsqu’une Unité intensive a été formée dans la prison, visant à « transformer » brutalement les pratiquants déterminés. En conséquence, trois pratiquants sont décédés dans la prison en près de deux semaines. M. Qin Yueming est mort le 26 février à l’âge de 47 ans, M. Yu Yungang le 5 mars, à l'âge de 48 ans, et M. Liu Chuanjiang le 8 mars, à l’âge de 55 ans.
M. Shang a aussi été détenu dans l’Unité intensive. Les gardes et les agents du Bureau 610 l’ont gravement torturé, tentant de le transformer. Mais M. Shang a refusé de renoncer à sa croyance. Les gardes l’ont alors privé de sommeil pendant de nombreux jours et ordonné aux autres détenus de le surveiller et de le battre. De plus, ils ont accru son tourment en fermant les toilettes à clef, de sorte qu’il était obligé de demander la permission pour y aller. M. Shang a protesté contre la brutalité par une grève de la faim.
L’épouse de M. Shang, Mme Cheng Shujie, accompagnée d’autres parents, s’est rendue le 1er mars 2011 à la prison pour lui rendre visite. Son épouse ne l’avait pas vu depuis deux ans, toutes ses anciennes demandes de visites ayant été refusées.
Dong Daquan, directeur du Bureau 610 qui travaillait aussi dans la prison, a refusé une fois de plus la demande, affirmant que M. Shang n’avait pas renoncé à sa croyance et que Mme Cheng était aussi une pratiquante. Après une longue négociation, les responsables de la prison ont finalement approuvé la demande de la famille, à la condition qu’ils ne mentionnent pas le Falun Gong lors de leur rencontre.
M. Shang a été porté par deux prisonniers. Il n’était pas rasé, semblait épuisé et sa souffrance était évidente. Il faisait une grève de la faim depuis neuf jours et était gavé et soumis à des injections intraveineuses quotidiennes. Il n'avait pas pu se raser ou se laver le visage depuis plusieurs jours et l’accès aux toilettes était encore restreint.
Simulation de torture : Gavage brutal
Lors de la réunion, M. Shang portait une veste rembourrée de coton avec deux pulls en dessous et un uniforme de la prison par-dessus, laissant penser qu'il était détenu dans un endroit très froid. Avec des gardes tout autour, la réunion a été courte. Aucun autre détails sur sa situation n'a filtré.
Les mauvais traitements ont continué après un transfert secret à la prison de Hulan
La famille de M. Shang n'a plus pu lui rendre visite après le 12 octobre 2013. Ils savaient seulement qu’il ne se trouvait plus à la prison de Jiamusi. Lorsqu’ils sont allés voir et interroger les autorités carcérales, Dong Daquan a répondu : « Je ne vous dirai rien, même si je savais où il se trouve. » Il a aussi menacé d’envoyer M. Shang dans un endroit éloigné et de le torturer. La famille de M. Shang a dû rentrer chez elle sans avoir réussi à le voir.
Plus tard, la famille a appris que M. Shang avait été transféré à la prison de Hulan, où il avait été placé en isolement et brutalement gavé à l’hôpital de la prison. Ils ont demandé une autre visite, mais les responsables de la prison n'ont pas tenu compte de leur demande.
De désespoir, la famille de M. Shang n’avait plus d’autre choix que de faire appel au Bureau de l’Administration pénitentiaire de la province du Heilongjiang, intentant une action en justice contre les responsables de la prison de Hulan pour avoir enfreint la loi s'appliquant aux prisons en Chine, en refusant les droits de visite de la famille d’un détenu. Ils ont aussi porté l’affaire auprès du Congrès provincial et du Bureau de la justice de la province.
Finalement, le 7 janvier, la prison de Hulan a averti Mme Cheng qu’une visite avait été approuvée. Cependant, elle était la seule autorisée à rencontrer M. Shang.
Lorsque Mme Cheng a finalement pu voir M. Shang le lendemain, celui-ci était extrêmement maigre. Cette fois encore, des gardes les entourant, aucun détail supplémentaire n'a pu filtrer sur ce qui lui était arrivé.
Le couple a énormément souffert ces plus de dix dernières années de persécution. Lorsqu’en 2005 Mme Cheng a été condamnée à un an d'emprisonnement sans raison, sa famille a demandé au juge sur quelles accusations elle avait été condamnée. La réponse a été : « Parce qu’elle est l’épouse de Shang Xiping. »
Traduit de l'anglais