(Minghui.org) Internet est fortement censuré en Chine, et les citoyens n'ont l'autorisation de visiter que les sites agréés par le régime. Toute personne prise à distribuer des logiciels pour contourner le blocus est soumise à l’arrestation, l'emprisonnement et / ou la torture aux mains du Parti communiste chinois.
Détention illégale et procès
Les jeunes artistes M. Huang Guangyu et son épouse Mme He Wenting ont été jugés le 20 mai 2014, au centre de détention du district de Panyu, pour leur rôle dans la distribution de logiciels anti-pare-feu afin que davantage de gens puissent apprendre les faits sur la persécution du Falun Gong en Chine. Avant le procès, ils avaient été détenus illégalement pendant plus de cinq mois.
Le centre de détention se trouvait dans une zone isolée, et leur procès a eu lieu dans une petite pièce d'angle à l'arrière du centre. Une pancarte annonçant « Tribunal du district de Panyu », avait été accrochée à l'entrée principale, seul moyen de savoir qu'il y avait une salle d'audience à l'intérieur.
Photo de He Wenting et Huang Guangyu
Sécurité accrue à l'extérieur
Le jour du procès de nombreuses personnes se sont rassemblées en groupe, prêtes à y assister. Il y avait des voitures garées tout le long des deux côtés de la rue face à l'entrée principale, dont beaucoup étaient des véhicules de police. Deux unités des forces spéciales entièrement armées montaient la garde devant le tribunal. Il y avait aussi des policiers en uniforme et en civil. Certains avaient des caméscopes et des appareils photos pour filmer ou photographier tous ceux qui arrivaient.
Lorsque les portes du centre se sont ouvertes à 9 heures pour l’entrée du public, un policier a crié à la foule : « Ceux qui sont ici pour assister au procès, préparez vos papiers d’identité. » Quelques-uns avec leurs papiers ont été autorisés à entrer, non sans avoir été soigneusement fouillés, y compris avoir dû retirer leurs chaussures.
Quand quelqu'un a rappelé au policier qu’un procès public n'exigeait pas de décliner son identité, un policier a répondu : « C'est le règlement. » Et quand les autres ont persisté à demander si une telle procédure était même légale, le policier s'est fâché : « Je n'ai rien à expliquer ! Vous pouvez déposer une plainte si vous le souhaitez. »
En fin de compte, moins d'une douzaine de personnes seulement ont été autorisées à assister au procès, mais plus d'une douzaine de policiers sont restés en poste pour « maintenir l'ordre ». Beaucoup de gens venus pour assister au procès se sont vus interdire l'entrée.
Le cours du procès
Aux alentours de 09h30, le couple a été amené dans la salle d'audience, et le procureur a commencé à lire l'acte d'accusation.
M. Huang a calmement dit à tous ceux présents qu'il n'avait commis aucun crime, et qu'il n'est pas illégal de pratiquer le Falun Gong. Mme He a ajouté que le Falun Gong est sa croyance personnelle, et qu’elle souhaite partager la beauté de cette pratique avec d'autres.
Ils ont essayé de partager les bénéfices que leur avait apporté la pratique du Falun Gong. Le procureur a présenté des preuves consistant en une déclaration du policier qui avait arrêté le couple, des enregistrements flous de vidéosurveillance, des logiciels anti-par-feu, des livres de Falun Gong, et une œuvre de M. Huang.
Les avocats du couple ont questionné en quoi tout cela prouvait que ce que le couple avait fait était illégal. En outre, ils ont souligné que les policiers avaient conduit leurs recherches illégalement, que les arrestations avaient été effectuées sans document ni mandat officiels, et que les preuves était invérifiables.
Dans l'acte d'accusation le couple était accusé d'« utiliser une organisation sectaire pour interférer avec l'application de la loi. » Cependant, les avocats du couple ont souligné que nulle part les lois du pays ne stipulent que la pratique du Falun Gong est illégale. En outre, ils ont noté que le gouvernement ne mentionnait pas le Falun Gong dans la liste des 14 sectes perverses publiquement identifiées en 2000. Quant à « interférer avec l'application de la loi », les avocats ont souligné que des citoyens ordinaires sans autorité juridique n'ont aucun moyen de faire obstacle à l'application de la loi.
En fin de compte, lorsque le juge a demandé à Mme He si elle avait quelque chose à ajouter, cette dernière a commencé à détailler les bénéfices qu'elle avait expérimentée en pratiquant le Falun Gong. Le juge l’a alors interrompue et a demandé qu'elle soumette toute information supplémentaire par écrit après le procès. Le procès a ainsi été clos à la hâte.
Mme He ne voulait pas partir et a demandé que son mari et elle soient libérés sans condition. Plusieurs policiers l'ont ensuite emmenée. Même les quelques personnes qui ont assisté au procès ont demandé au juge pourquoi il refusait d'acquitter le couple. Ce dernier n'a rien trouvé à dire et s'est dépêché de partir par une porte latérale.
Pour vider la salle plus rapidement, de nombreux policiers ont commencé à prendre des photos et à filmer les gens jusqu’à ce que tout le monde soit parti.
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Traduit de l'anglais