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Un prisonnier de huit mois

28 août 2014 |   Écrit par un correspondant de la province du Hebei

(Minghui.org) Le petit Tianci, huit mois, est devenu prisonnier dans une prison noire en Chine lorsque toute sa famille à Hengshui, province du Hebei, a été arrêtée pour leur pratique du Falun Gong.

Tianci Zhang

Arrestation tard dans la nuit

Le petit Tianci dormait profondément à 03h30 le 30 mai 2014, lorsque plusieurs inconnus sont entrés par effraction dans la maison de sa famille. La mère de Tianci, Liu Nana, s’est réveillée pensant que la maison était envahie par des voleurs. Regardant mieux, elle a vu que sa chambre était remplie de policiers.

Une voix froide a ordonné : « Levez-vous ! Emballez deux ou trois choses pour votre enfant et suivez-nous ! »

Nana a alors remarqué que même la cour était remplie de policiers. Certains venaient des forces spéciales. Ils avaient utilisé une échelle pour pénétrer dans la cour.

Nana et Tianci ont dû monter de force dans une voiture noire et ont été emmenés vers une destination inconnue. Cette même nuit, les grands-parents de Tianci et deux de ses cousins en bas âge ont également été arrêtés et conduits au même endroit. La police a menotté son grand-père, Zhang Hengyu, et couvert sa tête avec une cagoule de tissu noir.

Sous la direction du Bureau 610 de la ville de Hengshui, la police locale et la division de la sécurité intérieure ont arrêté 16 pratiquants de Falun Gong dans trois cantons et une ville : la ville de Hengshui, les cantons de Jing, Gucheng, et Zaoqiang. Dix personnes dans la famille élargie de Tianci ont été arrêtées.

Interrogatoire

Chaque membre de la famille a été jeté dans une pièce de l’hôtel Wenquan à Hengshui avec une chaise d'interrogatoire en métal. Il s'agit d'une prison noire spécialement mise en place pour détenir les pratiquants de Falun Gong. Les agents se sont relayés pour surveiller les détenus qui n'étaient pas autorisés à parler. Le plus jeune des prisonniers, Tianci, a été mis dans la même pièce que sa mère.

L’agent Zhai Hongjun et une autre femme policier ont interrogé Nana, tentant d'incriminer le grand-père de Tianci, Zhang Hengyu. Nana a insisté qu'elle ne savait rien de ce que son beau-père avait fait et elle a dit qu'elle le voyait seulement peindre pour vivre.

Ignorant la situation désastreuse de sa famille, le petit Tianci était souriant et essayait sans cesse de sortir de la pièce pour jouer. Après trois jours, la police a libéré Tianci et sa mère Nana, n'ayant réussi à obtenir aucune information de sa part.

Avant de partir, elle a demandé à voir ses beaux-parents. En voyant son beau-père attaché à une chaise d'interrogatoire, elle n’a pas pu s'empêcher de pleurer. À l'époque, Nana ne savait pas que ses propres parents et son frère avaient aussi été arrêtés.

Un périple épuisant pour secourir sa famille

Nana et Tianci sont retournés dans leur maison vide dans le canton de GuchengL Leur maison avait été complètement dévastée par la police. Avec un sentiment d'impuissance, elle a amené Tianci chez ses parents dans le canton de Jing, seulement pour découvrir qu’eux aussi avaient été arrêtés. La maison de ses parents avait également été mise à sac par la police.

Comme le mari de Nana travaillait dans une autre ville, Nana et Tianci sont devenus les deux seules personnes qui restaient des deux côtés de leurs familles et ne pouvaient pas compter sur le soutien des parents. Comme c'était la saison des récoltes, les amis, les parents et les voisins ont aidé la famille de Nana pour le travail de la ferme. Un des paysans a soupiré : « Une bonne famille a été détruite par la police. Pourquoi est-il si difficile pour les gens ordinaires de survivre ? »

Le petit Tianci et sa mère ont commencé leur difficile périple pour secourir les membres de leur famille illégalement détenus dans quatre endroits distincts. La mère de Nana, Sun Suying, et sa belle-mère, Tan Fengling, étaient détenues dans le centre de détention de Hengshui. Son beau-père, Zhang Hengyu, dans le centre de détention Zhengkou à Gucheng. Le père, Liu Xiwei, était enfermé dans le centre de détention du canton de Jing, et son frère de 19 ans, Liu Bingbing, dans le centre de détention du canton de Zaoqiang.

Nana et Tianci se sont rendus dans le canton de Jing, à des dizaines de kilomètre, et elle a parlé au chef adjoint Zhang Qingchang, qui avait personnellement dirigé les policiers lors de l'arrestation de sa mère. Elle s'est également rendue dans le centre de détention du canton de Jing et a fait tout son possible pour demander la libération de sa famille, mais tout le monde l'a ignorée. Elle a essayé encore et encore, mais est finalement rentrée chez elle déçue.

Nana s'est ensuite rendue au centre de détention pour demander la libération de son père, Liu Xiwei. On lui a dit d’aller à la Division de la sécurité intérieure de la ville de Hengshui, à environ 70 kilomètres de là. Cependant, elle n'a pas été autorisée à entrer dans le bureau. Après avoir appelé, on lui a dit d’aller plutôt à la police du canton de Jingxian. Après deux visites, elle n'a toujours pas été autorisée à voir de responsables.

Nana n'a pas abandonné. Elle a parlé au chef adjoint Zhang Qingchang à plusieurs reprises. Zhang a répondu : « Ne m'en parlez pas. Allez aux tribunaux. Vous pouvez engager un avocat et nous poursuivre en justice pour la raison que vous voulez. »

Encore et encore, le petit Tianci a pris la route tôt le matin avec sa mère pour secourir sa famille. Il a attendu tranquillement avec sa mère à l'extérieur des bureaux du gouvernement pendant les chaudes journées d'été dans des villes étrangères. Bien qu’épuisé, Tianci pleurait rarement, comme s'il comprenait la tristesse de sa mère et était prêt à supporter les difficultés avec elle.

Traduit de l'anglais en Europe