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Une femme de Harbin : « J'espère qu'ils ne vont plus me droguer »

13 janvier 2015 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) L'avocate Wang Yu a rencontré sa cliente Mme Zhang Haixia (张海霞) à deux reprises dans une période de douze jours. La situation de sa cliente s'était manifestement déteriorée lors de sa dernière visite, qui a eu lieu le 23 décembre (article connexe en anglais).

L'avocate a informé la famille de Mme Zhang de son état : « Je me fais vraiment des soucis pour elle maintenant. Elle ne m'a pas reconnu. Ses yeux sont ternes. Elle a l'air fatigué. Et elle m'a raconté qu'on lui avait diagnostiqué des problèmes cardiaques. »

Pendant qu'elle était avec Mme Zhang, une pratiquante de Falun Dafa, l'avocate lui a rafraichi la mémoire concernant son arrestation. Mme Zhang et son mari non-pratiquant, M. Wen Yingzhou, ont été arrêtés le 18 juin 2014, parce qu'ils avaient une antenne parabolique pour regarder les émissions de NTDTV, une chaîne de télévision non-censurée en langue chinoise, basée aux États-Unis.

Elle a également rappelé à Mme Zhang qu'elle avait été droguée à plusieurs reprises dans le centre de détention ce qui expliquait pourquoi elle souffrait de graves pertes de mémoire.

L'avocate a dit à Mme Zhang qu'elle faisait appel de son dossier et qu'elle avait besoin que Mme Zhang fasse de son mieux pour raconter son histoire au juge.

« Bien-sûr, je ferai cela. J'espère qu'ils ne vont plus me droguer, sinon je vais de nouveau tout oublier », a dit Mme Zhang.

Mme Zhang Haixia, autrefois rayonnante et dynamique, souffre maintenant d'énormes pertes de mémoire après avoir été droguée à plusieurs reprises depuis son arrestation en juin.

Deuxième centre de détention de Harbin, là où Mme Zhang Haixia est détenue.

L'avocate Wang a vu que les bras de sa cliente étaient couverts de trous de piqûres quand elle lui a rendu visite le 11 décembre, ce qui confirme qu'on l'a droguait dans le centre de détention, tel que le soupçonnait sa famille.

Mme Zhang a commencé à montrer des signes de pertes de mémoire lors du procès du 10 octobre 2014. Quand l'avocate lui a rendu visite, sa perte de mémoire s'était encore déteriorée, au point même qu'elle ne pouvait plus reconnaître son mari ni sa fille et qu'elle ne pouvait plus reconnaître que Mme Wang était son avocate.

L'appel de son avocate risque d'être entravé par la Cour et le Parquet.

L'avocate Wang et la fille de Mme Zhang, Wen Bo, se sont rendues à la Cour intermédiaire du district de Xiangfang l'après-midi du 23 décembre pour reconsidérer les documents du dossier de sa cliente. Les huissiers ont insisté pour qu'elle passe à travers des points de sécurité, même si les avocats en général ne sont pas soumis à des examens pareils dans les tribunaux chinois.

La Cour intermédiaire du district de Xiangfang.

Mme Wang a rappelé aux huissiers que les avocats étaient exempts de contrôle de sécurité selon la loi chinoise. Les huissiers ont répondu : « Nous suivons les instructions de nos supérieurs » et ont dit clairement que tous les avocats représentant des pratiquants de Falun Gong devaient passer par les mêmes procédures.

Mme Wang a appelé le juge Xuan Jian et s'est plainte des contrôles de sécurité illégaux. Il a répondu : « Je ne suis pas en charge de cela. ».

Ne recevant aucune aide de la Cour, l'avocate est allée au Parquet pour porter plainte, parce que les autorités de la Cour interféraient intentionnellement avec sa capacité à s'acquitter de son mandat au nom de sa cliente.

« Nous ne sommes pas en charge de cela » a dit le procureur en service à l'avocate après qu'elle ait énoncé les violations de procédures de la Cour.

Le procureur qui a reçu l'avocate le 23 décembre 2014.

Wen Bo s'est plainte auprès du procureur, parce que le juge avait refusé de lui donner les verdicts écrits de ses parents. « Si le juge ne te présente pas le verdict, tu dois aller lui demander à lui, pas à nous. Où est-il écrit que nous devons te donner le verdict ? » Le procureur a ensuite continué grossièrement :  « Si la santé de ta mère n'est pas bonne, tu dois aller parler avec le centre de détention. Ce n'est pas notre affaire à nous. »

Après avoir refusé de régler l'affaire avec l'avocate et la fille, le procureur est parti abruptement.

Article connexe (en anglais) :

Traduit de l'anglais en Belgique