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Sa carrière prometteuse détruite, un jeune scientifique dépose une plainte criminelle contre Jiang Zemin

6 octobre 2015 |   Écrit par un correspondant de Minghui de Chine

(Minghui.org) Le 21 juillet 2015, M. Huo Yanguang, 34 ans, un scientifique spécialiste en satellite, a déposé une plainte criminelle devant la Cour et le Parquet populaires suprêmes contre l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) Jiang Zemin pour l'avoir emprisonné illégalement à deux reprises et l'avoir fait renvoyer de son école en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

En 2004, M. Huo était un jeune homme brillant et énergique. Il venait de recevoir son diplôme de l'Université chinoise de géologie après un parcours académique remarquable et avait reçu des recommandations pour être accepté par l'Institut des applications de télédétection de l'Académie chinoise des sciences – le laboratoire le plus en vue du pays.

Dans sa ville natale, une petite région urbaine sur le plateau septentrional de la province du Shanxi, c'était une grande nouvelle. M. Huo s'est rapidement fait connaître et ses parents ont été inondés de messages de félicitations.

Un choix déterminant

Avec une vie remplie de possibilités devant lui, son avenir a été tout aussi rapidement balayé. M. Huo a été arrêté un an plus tard pour avoir parlé aux gens de la persécution du Falun Gong.

« C'était un choix difficile », dit-il. « Avec la persécution à plein régime, je savais que je pouvais finir par perdre tout si je choisissais de m'exprimer. »

« En lisant les récits horrifiants de la persécution, je me suis dit que je ne pouvais pas garder le silence. Le monde doit savoir ce qui est en train de se dérouler. »

Comme tous les canaux d'information étaient strictement censurés par le régime communiste, il est allé sur la place Tiananmen pour manifester. Il a déployé une banderole sur laquelle il était écrit « Falun Dafa est bon » et a été immédiatement arrêté.

La police l'a détenu et torturé dans un camp de travaux forcés pendant près de deux ans. Il a été renvoyé de l'école peu après avoir été libéré. Les autorités ont privé des centaines d'employés de primes de fin d'année pour avoir laissé un pratiquant de Falun Gong entrer dans l'école.

Mis à l'index en raison de sa croyance, M. Huo s'est vu refusé de nombreux emplois une fois que l'employeur, risquant d'être inculpé par association, apprenait qu'il pratiquait le Falun Gong.

Il a de nouveau été arrêté en 2008 pour avoir distribué des DVD d'information sur le Falun Gong et a été condamné à deux ans et demi de travaux forcés.

Alors que M. Huo était détenu, ses parents étaient terrifiés par les mauvaises compréhensions au sujet du Falun Gong très largement répandues dans leur ville. Les gens qui autrefois les respectaient les montraient maintenant du doigt et faisaient des commentaires dans leur dos lorsqu'ils marchaient dans la rue. Cela a ajouté de l'angoisse à leur cœur déjà dévasté.

« Sous la pression de la persécution, les cheveux de mon père sont devenus gris, ma mère a souffert de dépression et les résultats académiques de ma sœur ont gravement chuté. »

« Mes parents menaient une vie frugale de façon à économiser de l'argent pour aller à Pékin me rendre visite. S'ils ne pouvaient pas venir, ils envoyaient ma sœur, qui allait à l'université à Pékin, me rendre visite. Chaque fois qu'elle venait me voir, elle devait se lever à 3 h du matin pour prendre le bus. Après plusieurs changements, elle arrivait au camp de travail avant 6 h pour réserver un temps de visite.

« Mes grands-parents sont décédés alors que j'étais détenu dans le camp de travail. Cela me fait de la peine de ne pas avoir pu les voir une dernière fois. »

Après sa libération en 2011, M. Huo était toujours incapable de trouver un travail. Aujourd'hui, sa santé est faible en raison des tortures incessantes au camp de travail. « Je ressens souvent des spasmes musculaires dans la main gauche et sur le visage. J'ai aussi de fréquentes migraines, surtout la nuit. Pendant de nombreuses nuits, je n'ai pas pu trouver le sommeil à cause des maux de tête. »

La situation empire

Peu après l'arrestation de M. Huo sur la place Tiananmen en janvier 2005, il a été emmené au centre de détention de Dongcheng.

Les gardes le battaient souvent, lui frappaient la tête contre le mur ou le piétinaient s'il ne suivait pas leurs ordres. Sachant qu'il s'inquiétait du bien-être des autres détenus, les gardes menaçaient de priver les autres détenus de nourriture s'il refusait de renoncer à sa croyance.

Après quatre mois de détention, il a été transféré au camp de travaux forcés de Tuanhe. Les gardes l'ont forcé à s'asseoir sur un sans bouger pendant plus de dix heures chaque jour. Les détenus le battaient s'il se détendait même juste un peu.

M. Huo a été privé de sommeil et n'a pas été autorisé à utiliser les toilettes. Les gardes l'ont un jour maintenu au sol et lui ont fourré un torchon dans la bouche. « C'était si douloureux. C'était comme si ma bouche brûlait », a-t-il décrit dans sa plainte.

Gavé de substances inconnues

Les gardes du camp de travail l'ont forcé à prendre des substances inconnues. Comme il refusait, ils lui ont ouvert la bouche de force. Un détenu a placé son poing dans la bouche de M. Huo tandis que les gardes versaient les substances.

« Je souffrais atrocement de la bouche et de la mâchoire », a expliqué M. Huo.

Comme les substances ont commencé à faire effet, il a perdu connaissance. Les gardes l'ont attaché à un lit et ont maintenu sa bouche ouverte avec une sangle pendant un mois. Bouger ou changer de position est devenu un luxe pour lui. Les détenus ont reçu l'ordre de le couvrir avec une lourde couette d'hiver lors des chaudes journées d'été. Il ne pouvait rien manger ni boire. Il était émacié.

« Parfois, lorsque je me réveillais, les détenus me giflaient le visage ou me frappaient avec une baguette, le plus souvent sur les parties sensibles de mon corps, comme les doigts ou l'intérieur de mes cuisses. Mon visage et mes doigts étaient gonflés la plupart du temps. La torture était extrêmement douloureuse. »

Sa bouche s'est infectée à cause de la sangle. Inconscient la plupart du temps, il était incontinent et les draps n'étaient pas changés. Parfois, les détenus le forçaient à boire sa propre urine.

Lorsque M. Huo était conscient et même s'il était extrêmement faible, les gardes le forçaient à rédiger des déclarations selon lesquelles il renonçait au Falun Gong.

Au cours de ses deux années d'emprisonnement au camp de travail, il a été forcé à accomplir chaque jour de lourdes tâches après avoir été libéré du lit. Lorsqu'il refusait, les gardes le frappaient sur la tête.

« Les gardes au camp de travail avaient suivi un entraînement spécial. Ils sont extrêmement forts pour manipuler les gens. Ils reçoivent de fortes récompenses financières pour nous torturer. Certains d'entre eux considéraient cela comme un plaisir et s'en réjouissaient énormément », a déclaré M. Huo.

Il a de nouveau perdu connaissance en novembre 2006. Un mois plus tard, les gardes l'ont libéré pour raison médicale.

Deuxième emprisonnement : gavage forcé

Malgré tout ce qui lui était arrivé, M. Huo n'a pas arrêté de parler aux gens de la persécution. Il a été arrêté une seconde fois alors qu'il distribuait des DVD informatifs au sujet du Falun Gong aux abords d'une université le 17 avril 2008.

Des employés de la sécurité l'ont poussé dans le coffre d'une voiture et l'ont emmené au bureau de la sécurité. « Je les ai entendus dire de ne pas me laisser m'échapper, car chacun d'entre eux recevraient 500 ou 1000 yuans de récompense pour avoir arrêté un pratiquant de Falun Gong », a expliqué M. Huo.

Il a été emmené dans un centre de détention et a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation. Sous les ordres des gardes, quatre détenus l'ont maintenu au sol dans un fauteuil tandis qu'une infirmière lui insérait un tube dans son estomac en passant par le nez. Il a été gavé avec du lait extrêmement salé.

« Il y avait déjà beaucoup de sel dans le lait, mais les gardes ont ordonné aux détenus d'y en ajouter encore plus. Cela avait un goût salé, amer et âcre. La douleur était insupportable. Après le gavage, mon nez a saigné », a dit M. Huo pour décrire la torture douloureuse au centre de détention.

Une fois, l'infirmier a inséré et sorti le tube de façon répétitive pour augmenter sa souffrance. « La douleur était si insupportable qu'à ce moment, j'ai suspendu la grève de la faim », s'est-il souvenu.

Parce qu'il pratiquait les exercices du Falun Gong dans sa cellule, les gardes ont posé de lourdes chaînes sur ses mains et ses pieds.

Coups et autres formes de torture

Avant qu'il soit transféré au camp de travail, les détenus l'ont attaché à un lit, les chevilles et les pieds pendant dans l'air. Ils ont placé un petit tabouret sur ses chevilles et se sont assis dessus. En même temps, les autres le frappaient sur tout le corps, surtout sur le visage et les mains.

Les détenus lui donnaient souvent des coups de pied et lui piétinaient la tête, le visage, les bras et les pieds, ce qui lui a causé de longues blessures. Il a commencé à éprouver des difficultés à parler et marcher.

Au camp de travail de Tuanhe, il a été soumis à de nombreuses formes de torture, comme rester debout pendant une longue période, les lourdes tâches et la détention en cellule d'isolement. Les gardes confisquaient souvent l'argent qui lui était envoyé par ses proches.

M. Huo a été libéré le 16 octobre 2010 après deux ans et demi.

« Mes parents étaient toujours inquiets, angoissés et terrifiés. Ils pleuraient souvent lorsqu'il n'y avait personne autour », a raconté M. Huo au sujet de l'agonie de ses parents pendant les quatre ans et cinq mois de ses deux emprisonnements abusifs.

La police a continué de le harceler après qu'il a été libéré. Depuis 2011, la police a exigé qu'il se présente chaque mois et tous les trois mois devant le comité de quartier.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 16 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais en Belgique