(Minghui.org) La pratiquante de Falun Gong Mme Song Xiu de la province du Shandong a récemment déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), pour avoir lancé un mouvement de persécution qui a duré seize ans. Elle a soumi sa plainte au Parquet populaire suprême en août et espère que Jiang Zemin sera présenté à la justice.
Mme Song a été répétitivement arrêtée et détenue pour sa pratique du Falun Gong depuis le début de la persécution en 1999. Elle a été placée deux fois dans un camp de travaux forcés et a été violemment torturée pour avoir refusé de renoncer à sa foi.
Mme Song a déclaré : « La persécution a causé d'immenses souffrances physiques et psychologiques pour moi et ma famille. Jiang Zemin, étant celui qui a lancé la persécution, est responsable de toutes ces injustices. Jiang Zemin ne peut échapper aux conséquences juridiques du génocide sans précédent des pratiquants de Falun Gong. »
Voici le récit de Mme Song sur son épreuve.
Arrêtée pour avoir fait appel du droit à la liberté de croyance
J'ai commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Rapidement, la maladie du colon que j'avais depuis dix ans a disparu. Je suivais le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et mon caractère moral s'est aussi élevé. Après avoir retrouvé la santé et le sens de la vie, mon regard sur le monde s'est éclairé.
Mais mon univers a été bouleversé lorsque Jiang Zemin a lancé la persécution en juillet 1999. Les années suivantes, j'ai été répétitivement arrêtée, détenue, envoyée aux travaux forcés et torturée pour ma croyance.
Pour faire appel de mon droit constitutionnel à la liberté de croyance, je suis allée à Pékin en juillet 2000 et j'ai été arrêtée sur la place Tiananmen. Au centre de détention, des policiers m'ont déshabillée et m'ont pris tout l'argent en espèces qu'ils ont pu trouver. J'ai fait une grève de la faim pour protester de cette arrestation et j'ai été enchaînée et menottée pendant trois jours. Les gardes m'ont frappée avec un tournevis.
Après dix jours, j'ai été transférée dans un centre de détention à Tianjin. Comme je refusais de révéler mon identité, les gardes m'ont frappée avec une matraque en caoutchouc. Ils m'ont enchaînée et forcée à marcher dehors pieds nus jusqu'à ce que mes pieds saignent. J'ai été torturée et gavée. J'ai été libérée deux semaines plus tard, sous la supervision de mon lieu de travail.
Reconstitution de la torture : menottée et enchaînée
J'ai été de nouveau arrêtée six mois plus tard dans ma ville natale. Après avoir été libérée un mois plus tard du centre de détention de la ville, j'ai été directement emmenée dans un centre de lavage de cerveau et y ai subi un endoctrinement intensif.
Trois ans de travaux forcés
Alors que j'accrochais des banderoles portant des informations sur le Falun Gong en 2002, j'ai été arrêtée et emmenée au département de police de la ville de Gaomi. Les agents m'ont giflée de façon répétitive. Mon visage a gonflé et j'ai momentanément perdu la vue.
Mon domicile a été fouillé et mes livres du Falun Gong ont été confisqués. J'ai été incarcérée pendant un mois au centre de détention de la ville de Gaomi avant d'être emmenée au deuxième camp de travaux forcés pour femmes de la ville de Zibo. J'y ai été illégalement détenue pendant les trois années suivantes.
Pour me faire renoncer à ma croyance, les gardes du camp m'ont forcée à rester debout pendant de longues périodes. Des films de propagande diffamant le Falun Dafa et son fondateur étaient montrés aux pratiquantes détenues. Nous n'étions pas autorisées à dormir et étions forcées à rédiger des « rapports de pensées ».
Plus tard, on m'a assigné au travail intensif pendant plus de dix heures par jour avec un rationnement de trois petits pains par jour seulement.
Arrêtée deux fois en 2008
Des agents de police ont fait irruption à mon domicile en juillet 2008 et m'ont arrêtée. Ils ont pris mes livres et mes cassettes audio et video du Falun Gong, un appareil de télévision, un ordinateur portable et 2400 yuans en espèces. J'ai été emmenée au poste de police de Chaoyang.
Après un interrogatoire, j'ai été emmenée dans un hôpital pour y passer un examen physique complet. Un problème cardiaque a été diagnostiqué, le centre de détention a refusé de me recevoir et j'ai été libérée plus tard dans la nuit.
J'ai quitté temporairement mon domicile pour éviter d'être encore arrêtée. Mais peu après mon retour en octobre, la police m'a poursuivie. J'ai été illégalement arrêtée et incarcérée au centre de détention de Gaomi.
Comme je refusais de porter l'uniforme de prisonnière lorsque je suis arrivée, j'ai été attachée à une chaise de fer pendant vingt-quatre heures. Plus tard, j'ai dû accomplir de lourdes tâches pendant de longues périodes, parfois jusque 3 heures du matin. Les détenus désignés pour me surveiller me maltraitaient verbalement et physiquement chaque fois qu'ils en avaient envie et la nourriture était dégoûtante.
Après deux mois au centre de détention, j'ai de nouveau été envoyée au deuxième camp de travaux forcés pour femmes pendant un an.
Instrument de torture : la chaise de fer
Torturée au camp de travaux forcés
Parce qu'un jour j'ai crié « Falun Dafa est bon » dans le camp, j'ai été menottée et suspendue à un appui de fenêtre pendant dix jours avec la bouche fermée avec du ruban adhésif. Des substances inconnues m'ont été administrées et je suis devenue inconsciente. Les gardes m'ont ensuite fait rédiger une déclaration selon laquelle je renonçais au Falun Gong.
Après avoir repris connaissance, j'ai refusé de coopérer avec les gardes et j'ai été traînée de ma salle jusqu'à une petite cellule cent mètres plus loin. Mes habits étaient déchirés et mon corps était couvert de coupures.
J'ai été menottée à un lit en position assise et mes jambes ont été attachées ensemble pendant dix jours d'affilée. Je n'étais pas autorisée à utiliser les toilettes et je me suis trouvée dans l'obligation de souiller mon pantalon encore et encore.
Des substances inconnues m'étaient répétitivement administrées et me rendaient inconsciente. Les gardes m'ont électrocutée avec des matraques électriques. J'étais couverte d'hématomes et mes mains ont enflé après être restées menottées pendant de longues périodes. Mon poids a rapidement chuté et mes mains étaient gravement blessées. J'ai tellement souffert durant ces dix jours qu'ils ont semblé durer une éternité.
Reconstitution de torture : électrocutée avec plusieurs matraques électriques
Alors que j'étais sur le point de mourir, j'ai été emmenée àl'hôpital. Mes mains ont été menottées et j'ai dû payer les frais médicaux.
Après avoir été autorisée à sortir, j'ai été ramenée au camp de travail, enfermée dans une petite cellule et surveillée par deux détenus qui m'ont maltraitée physiquement et verbalement.
Une fois, j'ai essayé d'utiliser les toilettes sans permission et j'ai été traînée jusqu'à ma cellule. Après avoir uriné partout par terre, un garde a interdit à quiconque de nettoyer pendant des jours pour m'humilier. Ma peine de prison a aussi été prolongée.
Arrêtée pour avoir parlé aux gens du Falun Gong
Alors que je parlais à un soldat de la persécution du Falun Gong près de la gare ferroviaire de Gaomi en septembre 2014, j'ai été arrêtée par des agents du poste de police de Jiaotong.
Au poste, j'ai été interrogée et battue par plusieurs agents. Ils m'ont poussée sur le sol et m'ont enroulée tandis qu'un agent me menottait les mains derrière le dos. J'étais couverte d'hématomes et de blessures et j'ai subi de graves douleurs dans les jambes.
La police a pris mes empreintes de force et m'a emmenée à l'hôpital de Weifang pour m'y faire passer un examen physique complet. Ma tension artérielle était élevée, mais j'ai été admise au centre de détention de Weifang où j'ai été incarcérée pendant quatre semaines. J'ai été libérée après que ma famille ait payé une amende de 56 500 yuans.
Historique
En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.
La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 16 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.
Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.
La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.
Traduit de l'anglais en Belgique