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Mme Duan Yuying, une victime de la torture, arrêtée pour avoir poursuivi en justice l'ancien dirigeant chinois

29 décembre 2015 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Liaoning en Chine

(Minghui.org) Mme Duan Yuying a commencé à pratiquer le Falun Gong en avril 1999 en cherchant un soulagement à ses maladies. Bien que sa santé se soit améliorée considérablement après qu'elle ait commencé la pratique, la vie heureuse de la femme de 61 ans n'a pas duré longtemps. Trois mois plus tard, le dirigeant chinois d'alors, Jiang Zemin, a lancé sa campagne pour éradiquer le Falun Gong, ce qui a abouti à son arrestation et sa détention. Son mari ne pouvait pas supporter la pression des autorités et a demandé le divorce.

Mme Duan a déposé une plainte criminelle contre Jiang en juin 2015 et le tient responsable de son calvaire. En guise de représailles, elle a été arrêtée le 13 novembre et est actuellement détenue au centre de détention de Nangou.

Ce qui suit est le compte rendu personnel de Mme Duan sur ce qu'elle a traversé aux mains du régime communiste chinois.

Torturée dans un poste de police de Pékin

Je suis allée à Pékin faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong l'après-midi du 19 décembre 2001. J'ai été arrêtée le lendemain dans un tunnel souterrain en dessous de la place Tiananmen. La police m'a tirée les cheveux, m'a traînée dans une voiture de police et m'a emmenée à la direction générale du département de police de la place Tiananmen de Pékin, où ils m'ont enfermée dans une cage de métal.

J'ai été transférée au département de police de Mentougou cette nuit-là. Ils m'ont fait passer un examen médical. J'ai refusé de les laisser prendre une photo. Par conséquent, ils m'ont rouée de coups de pied et m'ont battue. Ils m'ont tiré les cheveux et m'ont forcée à me faire prendre en photo. Ils m'ont emmenée au poste de police de Mentougou à minuit où j'ai été menottée à un banc.

Reconstitution de torture : enfermée dans une cage de métal, privée de sommeil

J'ai été interrogée le lendemain, mais je n'ai pas coopéré parce que j'étais innocente. Ils m'ont alors accrochée à un panier de ballon-panier avec les mains menottées au cadre. La police a poussé d'un coup de pied le rocher sur lequel je me tenais. Je frissonnais de froid après une heure et on m'a descendue après deux heures. Ils sont revenus à la cellule et m'ont menotté les pouces à une chaise. Je n'ai pas pu sentir mes pouces pendant plusieurs années. Pendant les deux jours et deux nuits dans le poste de police, ils ne m'ont pas donné de nourriture ni d'eau. Ils ont essayé de me « transformer » et de me forcer à renoncer au Falun Gong, mais j'ai refusé. Ils m'ont ensuite donné des décharges électriques sur les cuisses avec des matraques électriques. J'avais de la difficulté à marcher par la suite.

Torturée au centre de détention de Fushun

Un membre du personnel du bureau de la ville de Fushun à Pékin m'a emmenée au poste de police local de Fushun. Li Haiyang a confisqué les 300 yuans que j'avais sur moi. Ma Jian m'a transférée dans un centre de détention, qui m'a imposé une amende de 1 000 yuans.

J'ai commencé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements et ils ont commencé à me gaver une semaine plus tard. Environ cinq hommes me retenaient la tête et les mains, je ne pouvais donc pas bouger. Ils ont inséré un tube de caoutchouc dans mon nez jusque dans mon estomac, ce qui faisait terriblement mal. J'ai été libérée 15 jours après avoir commencé la grève de la faim.

La police a frappé à ma porte le 9 janvier 2002 et m'a emmenée au centre de correction de Wujiabao à Fushun. En raison de mon mauvais état de santé, le centre a refusé de m'admettre jusqu'à ce qu'il soit manipulé par la police.

Dans le centre de correction, nous avons été forcés à regarder des vidéos de propagande attaquant le Falun Gong. Ma santé s'est détériorée.

J'ai commencé une grève de la faim pendant le Nouvel An chinois. Lorsque le personnel a calomnié le Falun Gong lors d'une réunion, nous avons crié : « Falun Dafa est bon ! » La police nous a emmenées dans un entrepôt et nous a déshabillées.

Parce que je refusais d'être « transformée », ils ont interdit les visites familiales.

Sur la liste des personnes recherchées

Ma santé a empiré au centre de correction. Je me suis échappée le 6 mai 2002 et j'ai été mise sur la liste des personnes recherchées, donc je ne pouvais pas rentrer à la maison. J'ai vécu une vie très stressante parce que je devais constamment me soucier de rester hors de la vue de la police. Je ne pouvais pas voir mon mari ni mon fils.

Ma famille a été surveillée par la police. Mon mari ne pouvait pas gérer la pression et a demandé le divorce. Mon fils a été laissé seul à la maison sans personne pour prendre soin de lui. Je suis rentrée le 1er octobre 2004, après quoi le personnel du comité résidentiel m'a surveillée et m'a suivie pendant cinq ans.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des seize dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais au Canada