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Un dirigeant magnanime : l’empereur Taizu des Song (1re partie)

30 décembre 2015 |   Écrit par Song Qingquan

(Minghui.org) Zhao Kuangyin (927–976 apr. J.-C.), qui fonda la dynastie Song (960-1279 apr. J.-C.) ultérieurement connu comme l’empereur Taizu des Song, est passé à la postérité comme étant un dirigeant honnête et magnanime et qui tenait toujours parole.

Les anecdotes suivantes sont tirées de Histoire de la dynastie Song et de notes de la même période, lesquelles nous offrent une image du charisme et du charme de l’empereur Taizu.

Zhao Kuangyin (927 – 976 apr. J.-C.), qui fonda la Dynastie Song (apr. J.-C.) ultérieurement connu comme l’empereur Taizu des Song

« Épargnés par égard pour un nourrisson »

Dans la quatrième année de la courte durée des Zhou postérieurs (951 - 960 apr. J.-C.), l’empereur ordonna à l’armée d’assiéger la ville de Chuzhou des Tang du Sud, située de nos jours dans la province du Jiangsu. Zhang Yanqing, le général des Tang du Sud qui défendait la ville, se battit jusqu’au dernier homme.

Après que l’armée des Zhou postérieurs soit entrée dans la ville, Zhang conduisit le reste de ses troupes à se battre dans les ruelles, jusqu’à ce que tout le monde soit tué. Pas un seul soldat ne se rendit. Les troupes conquérantes subirent de lourdes pertes.

Furieux, l’empereur des Zhou postérieurs ordonna que tous les civils dans la ville soient tués, indifféremment de l’âge ou du sexe, afin d’instiller la terreur parmi les dirigeants des Tang du Sud.

Zhao Kuangyin, un général normalement responsable de la garde du palais, dirigeait les combats dans la partie nord de Chuzhou. Approchant d’une ruelle, il vit le corps d’une jeune mère gisant à terre. Elle avait été décapitée alors qu’elle donnait le sein à son bébé.

L’empathie submergea Zhao Kuangyin. Il envoya rapidement une requête à l’empereur pour que les civils soient épargnés. Prenant l’enfant dans ses bras, il le ramena aux troupes et il les chargea de trouver des nourrices pour allaiter l’enfant. Les autres résidents de la ruelle échappèrent de peu à la mort.

En mémoire de Zhao, qui avait maintenu affection et douceur en pleine intensité des combats, les résidents rebaptisèrent plus tard la ruelle « Épargnée par égard pour un nourrisson ».

(Adaptée de Anciennes histoires entendues à Quyou par Zhu Bian de la dynastie Song)

Le Chef cuisinier de la cuisine impériale

Quand Zhao Kuangyin était le commandant en chef en charge des affaires militaires et civiles, il séjournait au domicile d’une vieille dame du nom de Li. Li prenait bien soin de Zhao.

Après être devenu l’empereur Taizu, il envoya des gens la chercher, mais elle était décédée. L’empereur Taizu retrouva son fils et le prit en tant que cuisinier en chef des cuisines impériales.

Après quelques temps, le chef cuisinier, mécontent de n’avoir pas eu de promotion, remit sa démission. L’empereur Taizu lui dit : « Vous n’avez même pas été nommé à ce poste de chef cuisinier sur la base de votre mérite. Les titres des fonctionnaires sont supposés être la récompense de leur vertu et de leurs aptitudes. Au lieu de cela, je vous ai accordé le poste par nostalgie, ce qui était très injuste envers ceux qui s’étaient élevés sur la base de leurs mérites. Pourquoi êtes-vous encore insatisfait ? »

(Adapté des Recueil d’Histoires de la Montagne Noire, par Chen Shidao)

Le fonctionnaire responsable de l’examen impérial irrite l’empereur Taizu

Song Bai, qui était responsable de l’Examen Impérial, acceptait des pots-de-vin de postulants et il était prêt à accorder des faveurs en conséquence. Sachant que le classement final ne serait pas géré de manière équitable, Song s’inquiétait des plaintes du public.

Il rédigea une liste de gagnants, reflétant ses préférences, et la soumit à l’Empereur pour approbation. Il se figurait que les gens ne lui poseraient pas de problème si la liste était approuvée par l’Empereur.

Au lieu de sélectionner le gagnant, l’Empereur lui dit avec colère : « Je vous ai nommé pour organiser l’Examen Impérial. Vous avez reçu la mission de classer les candidats. Pourquoi m’en envoyer la liste ? Comment pourrais-je savoir qui est qualifié et qui ne l’est pas ? S’il y a des protestations dans le public après l’annonce des résultats, je veillerai à vous faire décapiter comme excuse au public ! »

Effrayé à juste titre, Song classa équitablement les concurrents sur la base des résultats de l’examen, avant de le leur annoncer.

(Adapté de Miroir général pour aider au Gouvernement : dynastie Song, par Sima Guang)

Un Empereur vaincu soupçonne une coupe de vin

Avant de capituler devant la dynastie Song, Liu Chang était l’empereur des Han du Sud. Il avait l’habitude de donner à ceux de ses subordonnés en qui il n’avait pas confiance du vin empoisonné pour se débarrasser d’eux.

Un jour, Zhao Kuangyin convia les fonctionnaires à un banquet et Liu fut invité. Zhao versa à Liu une coupe de vin comme présent. Ceci rappela à Liu ce qu’il avait fait les années précédentes.

Tenant la coupe avec des larmes coulant sur son visage, Liu supplia Zhao : « Je sais que j’ai commis des crimes trop graves pour être pardonnés. Maintenant que votre Majesté m’a épargné, je voudrais être roturier et pouvoir témoigner de la grande période de paix et de prospérité sous la gouvernance de votre Majesté. Je n’ose simplement pas boire cette coupe. »

Zhao se mit à rire et répondit : « Cela ne me dérangerait pas de mettre mon cœur dans la poitrine de quelqu’un d’autre pour qu’il puisse sentir ma sincérité. Comment pourrais-je empoisonner quiconque de la sorte ? » Il prit alors la coupe de Liu et avala le vin d’un trait avant de lui en resservir une autre.

(Adapté de Histoire de la dynastie Song : Annales Basiques de l’empereur Taizu)

Visite nocturne au domicile du premier ministre durant une tempête de neige

L’empereur Taizu des Song rendait régulièrement visite à ses ministres à leur domicile. Le premier ministre Zhao Pu n’osait pas retirer sa tenue d’apparat après être rentré chez lui en sortant de la cour impériale, juste au cas où l’empereur Taizu ferait une visite surprise.

Un jour où il neigeait abondamment sans aucun signe d’accalmie et que le soleil déclinait, Zhao Pu pensa que l’empereur Taizu serait plus susceptible d’arrêter de travailler en raison du temps, quand il entendit frapper à la porte. Zhao fût surpris de voir l’Empereur debout dans le vent qui lui soufflait la neige dans le dos. L’empereur Taizu lui annonça que Zhao Guangyi, le jeune frère de l’Empereur, allait se joindre à eux.

Peu après, le jeune frère de l’Empereur arriva. L’Empereur, son jeune frère et Zhao Pu s’assirent près d’un poêle. La femme de Zhao Pu servit du vin et de la viande grillée. L’empereur Taizu s’adressa à elle de manière courtoise comme à une belle-sœur.

Puis l’Empereur aborda le sujet de la conquête des Han du Nord. Zhao Pu suggéra : « Les Han du Nord servent de barrière naturelle entre les Song et les nomades au Nord-Est. Si nous prenons le contrôle des Han du Nord, nous serons isolés pour repousser les nomades. Mieux vaut que nous conquérions le sud puis progressions vers les Han du Nord. Étant donné la petite taille de leur territoire, il y a peu de chance qu’ils puissent opposer beaucoup de résistance. » L’Empereur Taizu se mit à rire : « C’est ce que j’avais également en tête ! Je voulais juste avoir votre point de vue là-dessus. »

(Adapté de Histoire de la dynastie Song : Biographie de Zhao Pu)

Traduit de l'anglais en Europe