(Minghui.org) M. Li Jianguo, (李建国), 50 ans, a été libéré le 20 novembre 2014 après douze années de prison pour avoir distribué des brochures de Falun Gong.
M. Li et sept autres pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés le 21 novembre 2002 parce qu'ils étaient en possession de 1000 brochures et 200 DVD contenant de l'information sur la persécution du Falun Gong. Ils ont tous reçu une peine de prison. Sa femme, qui est également pratiquante de Falun Gong, a été mise en prison au même moment et leurs deux enfants se sont retrouvés sans domicile.
M. Li a d'abord été détenu au centre de détention de Hulan, où il a été soumis à la torture du « vol de l'avion ». Il a également été battu, privé de sommeil et mal nourri. En plus, on l'a forcé à effectuer 17 heures de dur travail chaque jour pour fabriquer des boîtes d'allumettes.
Illustration de la torture : « Vol de l'avion »
M. Li a été transféré à la prison de Hulan le 25 juillet 2003 pour les 11 années restantes de sa peine de prison.
Ce qui suit est un bref récit des mauvais traitements qu'il a subi en prison.
Au moment où il est arrivé à la prison de Hulan, M. Li a été assigné au groupe d'entraînement pendant 4 mois.
Il a dû rester debout 24 heures sur 24 pendant trois jours. Pendant les mois d'été, on l'obligeait, lui et les autres prisonniers, à rester debout sous un soleil ardent pendant des heures sans bouger. Les gardiens l'ont forcé à rester à moitié accroupi avec une jambe agenouillée et l'autre jambe dans une position à demi accroupie pendant 45 minutes. C'était extrêmement pénible.
Son régime journalier était de se lever à 5 heures, faire des travaux forcés jusqu'à 23h30 et apprendre par cœur le règlement de la prison jusqu'à 1h30. Un jour il s'est endormi pendant qu'un gardien lui parlait. Le gardien l'a frappé et lui a donné des coups avec un banc d'un mètre de long.
Afin de le garder réveillé, les gardiens ont appliqué la torture « vol de l'avion ».
Il devait s'asseoir sur une petite chaise (un autre moyen de torture) du matin jusqu'à 21 heures, il a été battu et on lui a interdit de parler. Il a ainsi été torturé pendant deux mois.
On a obligé M. Li à peler de l'ail depuis très tôt le matin jusque 23 heures 30. Les quotas pour deux prisonniers étaient de peler un pot d'ail en dix minutes. Quand ils n'effectuaient pas le quota, on les frappait à la tête avec des tubes en plastique remplis de sable.
M. Li a confectionné de force des vêtements pendant quelques années. L'environnement poussiéreux était dangereux pour la santé et les détenus mangeaient leurs repas là-bas, dans cet environnement propice à la tuberculose.
M. Li mangeait comme les autres détenus, des petits pains et de la soupe de choux. Souvent ils ne pouvaient pas manger le repas à cause du manque de temps.
Les détenus pouvaient acheter de la nourriture à l'économat de la prison à des prix exorbitants. Pendant les heures de visite, on emmenait les familles des prisonniers dans une petit cafétéria et on leur montrait des repas modèles qui consistaient de riz et de plusieurs plats, y compris du porc. En réalité, les détenus n'avaient que rarement de la viande à manger.
M. Li n'avait que 60 secondes de pause par 5 heures de travail pour aller aux toilettes pendant les quatre premiers mois de sa détention. Le temps était contrôlé par un autre détenu.
Il n'avait pas l'autorisation de prendre une douche, ni de laver ses vêtements. Il a pu laver son visage trois fois entre le 25 juillet et le 21 novembre 2003. Il devait partager un lit double avec 6 détenus.
La plupart des détenus avaient la gale et étaient infestés de puces. Un jour, les gardiens ont forcé 300 détenus à attraper deux puces par personne et à les mettre dans un pot en verre, afin d'en faire usage pour tourmenter ceux qui « désobéissaient. »
Traduit de l'anglais en Belgique