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Divorcée et arrêtée lors de son 30e anniversaire, les dents brisées un an plus tard

13 février 2015

(Minghui.org) « La garde Lu a essayé de m'ouvrir la bouche avec un bâton de bambou aiguisé et j'ai serré les dents autant que j'ai pu. J'étais bientôt trempée de sueur et le sang commençait à suinter de ma bouche. Même les détenus qui me retenaient pour le gavage, ont tourné la tête pour ne pas voir mon visage.

« Pendant la lutte, un flux de sang a soudainement éclaboussé de ma bouche, comme trois de mes dents du bas étaient déracinées. J'ai avalé accidentellement l'une d'elles et les deux autres sont tombées sur mes vêtements.

« Les détenus ont été horrifiés et m’ont instinctivement relâchée. J'ai eu la sensation que ce moment était comme figé dans le temps. »

Ce qui précède est ce qui est arrivé à Mme Wang Fuhua (王福花) dans le camp de travaux forcés de Baimalong dans la ville de Zhuzhou, province du Hunan, pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, un système de cultivation de soi persécuté par le Parti communiste chinois.

Comme d'autres familles s'apprêtaient à célébrer le Nouvel An chinois de 2002, la famille de Mme Wang a reçu une lettre d’elle, détaillant ce qu'elle avait traversé aux mains des détenus et des gardiens du camp de travail. Plus de 10 membres de la famille se sont précipités vers le camp de travail dans une camionnette de location pour vérifier son état.

Le camp de travail a dit qu'il s'agissait juste d'un accident et a promis d'obtenir un dentier pour Mme Wang. Ils ont refusé la demande de la famille de la ramener à la maison et ils l’ont soumise à plus de torture peu de temps après le départ de sa famille aimante.

L’épreuve de Mme Wang dans le camp de travail est venue après son divorce et son arrestation lors de son 30e anniversaire, environ un an plus tôt. Avant cela, elle avait été arrêtée à quatre reprises entre 1999 et 2000, et soumise à une forme de .

Divorce et arrestation lors de son 30ème anniversaire

Mme Wang, une enseignante du primaire dans la ville de Chenzhou, a reçu deux cadeaux indésirables pour son 30e anniversaire en novembre 2000.

Son mari a finalisé son divorce avec elle ce jour-là. Il ne pouvait plus supporter le harcèlement constant de la police envers leur famille.

Comme elle faisait ses paquets pour déménager et que sa bientôt ex-belle-mère s'apprêtait à faire le dîner pour son anniversaire, la police s’est ruée dans la maison pour l’arrêter et tout mettre à sac.

Sa belle-mère a supplié la police : « S'il vous plaît, laisser la au moins manger son repas d'anniversaire avant de l'emmener. »

Mais la police a ignoré la supplique et emmené Mme Wang. Ils l’ont interrogée au département de police et l’ont battue après ne pas avoir obtenu des réponses satisfaisantes.

Alimentée de force au centre de détention

Le lendemain, la police a emmené Mme Wang au centre de détention n° 2 de Chenzhou.

Elle et 11 autres pratiquantes ont fait une grève de la faim le 29 décembre de cette année-là, après que leur demande écrite de libération inconditionnelle soit restée sans réponse du Parquet de Chenzhou. En réaction, les gardes les ont alimentées de force quelques jours plus tard.

Plusieurs dizaines individus de différents bureaux du parti communiste et du gouvernement sont venus pour diriger et regarder le gavage du 2 janvier 2001.

Huit détenus de sexe masculin ont tiré Mme Wang hors de sa cellule et l’ont maintenue. Ils ont ouvert de force sa bouche avec un bâton de bambou et verser la soupe de riz dans un tube d'alimentation qui a été poussé dans sa gorge. Elle a étouffé plusieurs fois au cours du processus.

Les gardes ont nourri de force deux pratiquantes de plus avant que Mme Wang les empêche de continuer. Elle a bloqué l'entrée de la cellule, alors que certains détenus non-pratiquants se sont joints à elle pour condamner la violence des gardes.

Les dents brisées au camp de travail

Mme Wang a subi plus de torture après avoir été envoyée au camp de travail de Baimalong. Encore une fois, elle a fait une grève de la faim pour protester.

Elle faisait la grève de la faim depuis une semaine quand les gardes ont ordonné à des détenus de la transporter à la clinique pour une intraveineuse. Elle a réussi à empêcher l'injection forcée.

Dix jours plus tard, les gardes ont décidé de la gaver à la clinique. La scène d'horreur décrite au début de l'article a suivi et elle était pâle et épuisée au moment où elle a été ramenée à sa cellule. En plus de ses trois dents du bas qui ont été brisées, deux autres dents sont devenues très lâches.

Comme le camp de travail censurait toutes les lettres rédigées par les pratiquants détenus, Mme Wang a réussi à persuader un détenu non-pratiquant d’expédier une lettre à sa famille un mois plus tard.

Le Nouvel An chinois de 2002 arrivait à grands pas à ce moment-là, mais sa famille était rongée par le souci au sujet de son état au camp de travail. Ils ont été indignés d'apprendre comment le camp utilisait la violence et comment ils la traitaient, mais ils se sont sentis impuissants quand leur demande pour sa libération a été refusée.

Mme Wang a purgé un an et demi au camp avant sa libération éventuelle.

Traduit de l’anglais au Canada