(Minghui.org) « Mon fils était si inquiet pour moi qu'il n'a pu ni manger, ni boire ni dormir pendant plus de trois semaines après mon arrestation. Il est tombé malade et est devenu dépressif. Son épouse, qui était alors enceinte, était trop faible pour tenir seule leur boutique de vêtements et a dû la vendre à grande perte.
« Mon beau-frère, un officier de l'armée, a été suspendu de son poste en raison de mon arrestation. Mon mari a été amené par la ruse à payer d'immenses 'amendes' sur la base de toutes sortes d'excuses tout en me voyant tout de même condamnée à trois ans de prison, sans rien pouvoir faire, parce que je pratique le Falun Gong. »
Ce qui précède est un extrait du récit personnel de Mme Yu Fengxian décrivant en détail les souffrances qu'elle et sa famille ont endurées entre les mains du Parti communiste chinois. Elle a été arrêtée le 21 mars 2008 pour avoir distribué des documents dénonçant la persécution du Falun Gong. Elle a ensuite purgé une peine de trois ans à la prison pour femmes de Harbin, où elle a été soumise à des tortures brutales et des travaux forcés.
Ci-dessous, Mme Zhang raconte son histoire, comment elle a commencé à pratiquer le Falun Gong, comment elle a pris le risque de se faire arrêter pour expliquer aux gens que le régime communiste a tort de persécuter le Falun Gong, un système de cultivation de soi qui a transformé sa vie.
Grâce au Falun Dafa, je suis devenue une nouvelle personne
Je suis originaire de Jiansanjiang, province du Heilongjiang. Autrefois, j'avais un fort désir de l'emporter sur les autres. J'étais remplie de jalousie et j'avais tendance à rechercher la renommée et les gains personnels. Je travaillais dur pour gagner de l'argent pour moi et ma famille, et je me tracassais jour et nuit de la possibilité de perdre ce que j'avais gagné.
Je gagnais effectivement beaucoup d'argent, mais ma santé se détériorait de jour en jour. J'ai développé toutes sortes de maladies et d'affections, tels que la fatigue chronique, l'arthrite, une maladie cardiaque, l'augmentation de la viscosité du sang, une infection trachéale et une sinusite. Je prenais beaucoup de médicaments et dépensais beaucoup d'argent, mais rien ne m'a vraiment aidée.
J'ai entendu parler du Falun Gong au cours du printemps 1998 et j'ai pensé que je pourrais essayer pour voir si cela m'aiderait. Peu après que j'ai commencé à pratiquer, mes maladies ont disparu et pour la première fois depuis longtemps, j'ai connu la merveilleuse sensation d'être en parfaite santé. Je me sentais si chanceuse d'avoir rencontré le Falun Gong.
Je me comportais aussi dans ma vie quotidienne en accord avec les principes du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Un jour, peu après que j'ai commencé la pratique, j'ai vu cinq ou six cartons tomber d'un camion. Les gens se sont précipités pour attraper ce qu'ils pouvaient et je me trouvais parmi eux. Mais ensuite, je me suis rappelé que j'étais une pratiquante de Falun Gong et que je ne devrais pas prendre de choses qui ne m'appartiennent pas. J'ai donc remis ce que j'avais pris. Les personnes qui m'entouraient ont été surprises et pensaient que j'agissais bizarrement.
Dans le commerce, mes clients me donnaient parfois trop d'argent par erreur, parfois plusieurs centaines, ou même plus d'un millier de yuan en trop. Je m'assurais toujours de leur rendre l'argent en trop. Ils étaient très touchés et disaient qu'il y a très peu de personnes comme moi dans le commerce aujourd'hui.
Dans mon cœur, je savais que c'est le Falun Gong qui m'a transformée en une bonne personne.
Première arrestation, extorsion
Le régime communiste a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999. plusieurs d'entre nous sont allés à Pékin faire appel auprès des autorités centrales, mais nous avons été arrêtés et escortés vers notre ville d'origine.
Le lendemain, mon employeur a désigné plusieurs personnes pour surveiller mes faits et gestes. J'ai été convoquée au poste de police local et emmenée directement au centre de détention de Qixing sans m'informer de la raison.
Mon employeur a essayé de me forcer à signer une déclaration de garantie selon laquelle je promettais de ne pas pratiquer le Falun Gong et de payer 5 000 yuan pour ma libération. J'ai refusé. Ils ont aussi essayé de me forcer à céder mon titre de propriété. J'ai à nouveau refusé. Finalement, ils m'ont laissée rentrer chez moi après que j'ai payé 50 yuan.
Mais mon employeur, la police locale et les membres du comité de quartier sont venus chez moi nous harceler moi et ma famille.
Propagande télévisée, harcèlement policier
Un jour, un directeur du lieu de travail de mon mari est venu chez nous avec une équipe de télévision, disant qu'ils allaient produire une émission de télévision sur moi. Ils m'ont demandé de dire tenir des propos diffamatoires sur le Falun Gong pour tromper le public. J'ai refusé et leur ai dit que je ne reconnaîtrais pas cela même s'ils faisaient l'émission. Plus tard, j'ai entendu dire que la chaîne de télévision de Jiansanjiang avait essayé de produire une émission de propagande en utilisant des non-pratiquants mais ils n'y ont pas réussi.
Un agent de police est venu de nombreuses fois nous harceler moi et ma famille et a même essayé de m'arrêter et de m'envoyer dans un centre de lavage de cerveau. Je n'ai plus pu supporter ce harcèlement constant et j'ai arrêté de pratiquer le Falun Gong, contre ma volonté. J'ai recommencé à pratiquer en 2003.
Deuxième arrestation, coups brutaux
Le 21 mars 2008, quelques pratiquants et moi avons été arrêtés alors que nous distribuions des documents d'information au sujet de la persécution du Falun Gong.
J'ai vu plus de dix policiers prendre des ceintures de cuir, des matraques électriques et des chaînes de fer dans une armoire pour frapper les pratiquants.
L'agent Shen Changjun (aujourd'hui directeur du centre de détention de Jiansanjiang) a appelé Peng Yong, chef de la division de la sécurité intérieure, qui est arrivé une heure plus tard et a ordonné à des voyous de « les battre [les pratiquants] à mort ».
J'ai été enfermée dans le bureau de permanence d'où je pouvais entendre les cris sauvages des policiers et les cris de douleur des pratiquants. Le passage à tabac a continué pendant quatre ou cinq heures.
J'ai entendu dire qu'un pratiquant, Shi Mengwen, a été frappé si violemment qu'il a perdu presque toutes ses dents et l'ouïe des deux oreilles. Plusieurs de ses côtes ont été cassées et il y avait du sang dans son urine. Plus tard, il a été condamné à cinq ans et demi et emmené à la prison de Jiamusi.
J'ai été menottée et forcée à m'asseoir sur le sol de briques froid dans le bureau de permanence. Peng Yng m'a giflée au visage, tandis que d'autres agents me donnaient des coups de pied et me demandaient de qui j'avais reçu les documents.
Quand j'ai commencé à perdre conscience, ils ont versé de l'eau sur ma tête. Alors que je me trouvais encore confuse, j'ai senti des gens me marcher dessus et me donner des coups de pied de temps en temps. J'ai été abandonnée dans le froid toute la nuit et j'étais paralysée par le froid.
Ils ont essayé de me soutirer des confessions en me menaçant avec une chaîne en métal et en déclarant que les autres pratiquants s'étaient déjà confessés.
J'étais alors devenue extrêmement faible. Plus tard, ils ont enveloppé nos têtes dans nos manteaux, nous ont poussés à l'arrière d'une camionnette de police et nous ont emmenés au centre de détention de la ferme de Qianjin.
Le deuxième soir après notre arrivée au centre de détention, Peng Yong, Li Xudong et d'autres ont interrogé le pratiquant Shi et moi-même. Peng Yong m'a donné des coups de poings vicieux. L'interrogatoire s'est prolongé pendant des heures, mais ils n'ont rien tiré de nous. Nous avons été transférés au centre de détention de Jiansanjiang le 27 mars.
Humiliation publique
Reconstitution d'humiliation publique : Parade dans les rues
Je ne peux me souvenir de la date exacte, mais c'était un jour de marché et il y avait beaucoup de gens dans les rues. Les policiers nous ont exhibés dans la rue pour nous humilier en public. Nous avons été forcés à porter les uniformes de la prison et des menottes.
Visites de la famille interdites
Nous avons été privés de visites familiales et nous n'avons reçu qu'un petit pain à la vapeur foncé pour chaque repas. Mais le centre de détention a demandé 800 yuan à chacun d'entre nous. J'ai commencé une grève de la faim en guise de protestation et en conséquence, je suis devenue extrêmement faible.
Le centre de détention a informé ma famille de peur d'être tenu responsable si je mourrais, mais mon mari n'a quand me pas pu me voir après avoir payé 800 yuan. Au centre de détention de Jiansanjiang, personne n'est autorisé à voir les membres de sa famille, à moins que de payer.
La famille menacée
Mon mari a plaidé ma libération auprès de différentes agences des autorités, pour ne réussir qu'à se faire extorquer de grosses sommes d'argent. Avant mon procès, la police locale a ordonné aux membres de ma famille de diffamer le Falun Gong et son fondateur en menaçant de me donner une peine plus lourde s'ils ne le faisaient pas. Mes proches savaient combien j'avais bénéficié de la pratique du Falun Gong, mais ils n'avaient d'autre choix que d'obéir aux requêtes des autorités.
J'ai tout de même été condamnée à trois ans de prison.
Torture et travaux forcés en prison
J'ai été emmenée à la prison pour femmes de Harbin le 3 décembre 2008. Le jour de mon arrivée, toutes mes affaires ont été entièrement fouillées et j'ai été soumise à une fouille corporelle humiliante.
Chaque pratiquante de Falun Gong était placée sous « contrôle strict » dès le premier jour. Nous étions forcées à nous asseoir sur de « petits tabourets » (utilisés comme instruments de torture) avec les mains sur les genoux de 6 h du matin à 20 h. Les « surveillantes » nous forçaient aussi à regarder des vidéos de propagande diffamant le Falun Gong et nous posaient des questions. Lorsque nous refusions de répondre, ils nous poussaient et nous donnaient des coups de pied. Nous n'avions aucune liberté personnelle et nous étions surveillées même lorsque nous allions aux toilettes.
S'asseoir sur un « petit tabouret » de longues heures chaque jour était une torture. Nos corps sont devenus enflés et faibles et nous pouvions à peine marcher. En dehors des quelques heures durant lesquelles nous étions autorisées à dormir, cela ressemblait à un enfer vivant et nos têtes étaient soumises au flot de propagande toute la journée.
Pour tirer d'immenses profits, la prison nous forçait à faire toutes sortes de travaux manuels, comme des sacs en papier, du crochet et des chapeaux et des vêtements. La charge de travail était immense. Certaines pratiquantes ne pouvaient pas finir leur quota et étaient interdites de dormir de toute la nuit. Certaines ne réussissaient à dormir que deux heures chaque nuit. En conséquence, elles ont développé de l'hypertension et certaines se sont même évanouies. Mais elles ont quand même été forcées à travailler.
Une chef de division appelée Wang Xiaoli était particulièrement cruelle. Elle n'autorisait aucun congé de maladie ni visite de la famille aux pratiquantes. Les détenues disaient qu'autrefois, elle torturait les pratiquantes de Falun Gong en utilisant toutes sortes de tactiques cruelles et était extrêmement vicieuse.
Les malfaiteurs comprennent :
Jiang Guohua (江国华)
Si Jingang (司金刚)
Wang Jisong (王继松)
Peng Yong (彭勇)
Li Xudong (李绪东)
Yu Rong (于荣)
Shen Changjun (沈长军)
Wang Xiaoli (王晓丽)
Traduit de l'anglais en Belgique