(Minghui.org) Une habitante de la ville de Jilin a été jugée le 19 septembre sans que sa famille ni son avocat le sache. Mme Liu est au centre de détention de la ville de Jilin suite à son arrestation le 30 janvier 2016, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents portant des informations sur le Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.
On la force à faire quotidiennement de durs travaux sans salaire. De plus, les policiers ont refusé de rendre sa voiture qui a été saisie.
Mme Liu Shengcao
Lorsque Mme Liu Shengcao, âgée de 28 ans, a protesté contre le procès tenu sans son avocat, la juge Guo Rui a répondu : « Votre avocat n'est pas de Pékin, alors nous ne pouvons pas l’informer ! » Le procureur a poursuivi en recommandant une peine de prison de cinq à huit ans.
La juge continue de garder l’avocat et la famille dans l’ignorance après le procès
La juge Guo a demandé des informations supplémentaires à l’avocat de Mme Liu, qui n’était pas au courant du procès, lorsqu’il s'est rendu au tribunal le 22 septembre. Elle a prétendu qu’il devait soumettre les documents suivants dans la semaine pour avoir la permission de représenter Mme Liu :
1. Un document écrit du bureau de la sécurité domestique de la ville de l’avocat attestant le fait qu’il ne pratique pas le Falun Gong ; 2. Un document écrit du cabinet pour lequel travaille l’avocat et de son bureau judiciaire local approuvant sa représentation de Mme Liu ; et 3. Une déclaration de l’avocat promettant ne de pas émettre une plaidoirie de non-culpabilité pour Mme Liu. Lorsque confrontée, la juge n'a pu citer aucune base légale qui mandatait la soumission de ces documents.
Le frère de Mme Liu, qui n’avait pas été informé du procès, a soumis une demande pour témoigner pour elle le 23 septembre, après avoir réalisé que la cour faisait tout son possible pour empêcher l’avocat de défendre sa sœur. Le personnel de la cour, sous les instructions de la juge Guo, a accepté son document sans rien mentionner du procès.
Témoins absents et audience faite dans l’empressement
Ce n’est pas avant tard dans la journée du 23 septembre que l’avocat a appris par Mme Liu, au centre de détention, qu’elle avait déjà été jugée. Mme Liu a dit qu’elle n'avait réalisé qu’elle allait être jugée que lorsqu'elle avait été amenée à la cour.
Mme Liu a révélé que le procureur avait listé quatre villageois locaux (Gong Yue, femme, 29 ans ; Li Xianqiu, homme, 43 ans ; Yu Chunhai, homme, 51 ans ; et Liu Changjiang, homme, 52 ans) comme témoins, mais aucun d’entre eux n’est apparu à la cour. Selon elle, la police a sans doute fait pression sur eux pour qu'ils fassent de fausses accusations envers elle.
Environ une douzaine d’agents du département de police et le Bureau 610 ont assisté à l’audience, qui a été faite à la hâte en 30 minutes. Mme Liu n’a pas eu la possibilité de défendre ses droits constitutionnels à la liberté de croyance.
Violations de procédures précédant le procès
L’avocat de Mme Liu a soumis les documents nécessaires pour établir une représentation légale pour elle le 1er mars. Il a aussi demandé que le Parquet n’arrête par formellement sa cliente, affirmant qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que sa cliente ne devrait pas avoir à faire face à une poursuite pour sa foi.
Le Parquet a formellement arrêté Mme Liu une semaine plus tard.
L’avocat est allé au centre de détention le 14 mars mais il n’a pas eu la permission de voir sa cliente.
Mme Liu a été menacée à deux reprises par les agents du Parquet et la police le 18 mai et le 20 mai respectivement. Ils ont demandé qu’elle écrive des déclarations de renonciation à sa croyance. Lorsqu’elle a refusé, ils l’ont insultée verbalement.
L’avocat est allé au Parquet le 29 août, espérant revoir les documents du cas de Mme Liu. Il a attendu pendant des heures mais le personnel de la cour a utilisé diverses excuses pour l’empêcher d’accéder au fichier.
La juge Guo a assuré la famille de Mme Liu au téléphone le 5 septembre qu’ils seraient notifiés de la date du procès. Cependant, la juge a condamné Mme Liu le 19 septembre, en informant ni son avocat, ni sa famille.
Traduit de l’anglais au Canada