(Minghui.org) Le dossier déposé contre le pratiquant de Falun Gong M. Wu Haiming a été deux fois renvoyé par le Parquet dû à des preuves insuffisantes. Deux jours avant la libération prévue de M. Wu, le secrétaire du Parti est intervenu et a réclamé qu'il soit traduit en justice.
Le 20 septembre 2016, pendant les trois heures de procédures, le juge a interrompu l'avocat de la défense à plusieurs reprises et a demandé une suspension trois fois. Aucun verdict n'a été annoncé.
Arrêté pour une demande de visa
M. Wu Haiming, qui avait été signalé à la police pour avoir demandé un visa pour les États-Unis, a été arrêté par le secrétaire du Parti du canton de Feixiang Yin Lijun ainsi que par la police le 2 juin 2015. Après que son cas a été rejeté deux fois par le Parquet pour manque de preuve et que M. Wu a été gardé dans un centre de détention pendant plus d'un an, la police avait prévu le libérer.
C'est alors que le secrétaire du Parti Yin Lijun est intervenu et a fait pression sur le Parquet afin d'accuser M. Wu.
Un procès à la Cour du canton de Feixiang était initialement prévu le 8 septembre 2016, mais il a été annulé deux jours avant et remis au 20 septembre. L'annulation semble être liée à un document confidentiel émis par le Bureau général du Parti communiste sur la manière de « traiter » les cas du Falun Gong. Il était écrit que la cour attendait des directives spécifiques venant des autorités supérieures concernant le cas de M. Wu.
Un débat animé
Selon les familles et les avocats des pratiquants de Falun Gong locaux, le juge en chef concernant ce dossier, Liu Yanfeng, participait activement à la persécution du Falun Gong. Liu avait déjà condamné plusieurs pratiquants, refusé d'accepter des documents de représentation d'avocat, fait pression sur les familles des pratiquants pour congédier leurs avocats, empêché des avocats de rencontrer leurs clients pratiquants, menti au sujet des dates de procès et secrètement condamné des pratiquants.
Pendant le procès de M. Wu le 20 septembre, le juge Liu a de nouveau interféré avec l'avocat de la défense. L'argument de l'avocat a tourné en échange tendu avec le juge.
Lorsque l'avocat a fait valoir que les preuves de culpabilité énumérées par le procureur n'avaient aucun lien avec les accusations, le juge a crié : « Arrêtez ! Arrêtez ! »
L'avocat a continué à énumérer les violations flagrantes des procédures légales appliquées par le secrétaire du Parti du canton Yin Lijun et d'autres fonctionnaires du gouvernement qui, a-t-il découvert, ont exercé des pressions sur le Parquet et la Cour pour faire condamner son client.
« Arrêtez ! Vous n'êtes pas autorisé à impliquer des fonctionnaires du gouvernement ! », a crié le juge en frappant de son marteau.
« Pourquoi ne suis-je pas autorisé à impliquer des fonctionnaires ? Sont-ils au-dessus de la loi ? Embarrassé, le juge a demandé une suspension de treize minutes.
Quand le procès a repris, l'avocat a expliqué que M. Wu avait tous les droits de posséder une collection de livres de Falun Gong pour les étudier.
« Ne parlez pas de cela ! Vous n'êtes pas autorisé à parler de cela ! », a crié le juge.
« Aucune loi n'a jamais criminalisé le Falun Gong. Aucun policier et aucun fonctionnaire civil n'a le droit d'intervenir dans la croyance spirituelle d'une personne. »
« Fermez-la ! Fermez-la ! », a crié le juge alors qu'il continuait à frapper de son marteau.
« Si je ne suis pas autorisé à me référer à la loi, alors, dites-moi, sur quelles bases condamnez-vous mon client ? »
À court de mots, le juge a demandé une autre suspension de séance.
Lorsque le procès a repris, le juge n'a pas laissé l'avocat de M. Wu parler de nouveau.
À la fin du procès, le juge Liu a demandé à l'avocat de signer une feuille de papier blanc, disant qu'il le joindrait aux transcriptions de la défense de l'avocat.
« Je ne vous fais pas confiance. Je le signerai pas », a été la réponse de l'avocat.
L'avocat : les droits constitutionnels de chaque citoyen doivent être protégés par la loi
On notera en particulier que l'avocat de M. Wu a dit pendant le procès comment il avait été mis au défi de représenter son client de Falun Gong. « Après avoir décidé de représenter un pratiquant de Falun Gong et de défendre son innocence, on m'a posé les mêmes questions encore et encore. "Pratiquez-vous le Falun Gong ? Avez-vous des membres de votre famille qui pratiquent le Falun Gong ? Les cas de Falun Gong sont hautement sensibles politiquement. Êtes-vous au courant du risque ?"
« J'ai répondu : ''Je ne pratique pas le Falun Gong. Personne dans ma famille ne pratique le Falun Gong. Je suis pleinement au courant des risques à représenter un pratiquant de Falun Gong. Ce que je défends ici est la justice, le droit de chaque citoyen d'être protégé. L'injustice quelque part est une menace à la justice partout. En d'autres termes, aujourd'hui, pendant que je défendrai un pratiquant de Falun Gong, je défendrai aussi la justice et la liberté pour moi-même.'' »
Sécurité serrée
Tôt le matin avant que le procès ne débute le 20 septembre, la police et des agents en civil se sont rassemblés pour monter la garde autour du tribunal. L'accès a été bouclé.
Chaque personne qui assistait au procès a eu à passer plusieurs contrôles de sécurité.
Coordonnées des responsables :
Liu Yanfeng (柳延峰), juge en chef. Cour de Feixiang dans la province du Hebei : +86-18031061889
Yin Lijun (殷立君), secrétaire de Parti du canton de Feixiang : +86-310-8668999, +86-18103305999
Pan Jiqiang (潘纪强), chef du département de police du canton de Feixiang : +86-310-8557801, +86-13903100180
Yan Yanmin (闫艳民), chef de la Division de la Sécurité intérieure du canton de Feixiang :+86-13315065168
Tian Jingbin (田敬宾), directeur, Bureau 610 du canton de Feixiang : +86-310-8555876, +86-13932004899
Traduit de l'anglais au Canada