(Minghui.org) Mme Yu Yumei (於玉梅) travaillait pour la Fédération des écrivains dans la province du Heilongjiang. Quand elle a été emprisonnée et torturée pour sa pratique du Falun Gong - un système de croyance actuellement persécuté en Chine – elle a traité ses persécuteurs avec gentillesse. Sa cordialité a changé l'esprit de beaucoup de gardiens de prison, collaborateurs et prisonniers. Ils ont cessé de la persécuter, l'ont traitée avec respect et ont formé des opinions positives sur le Falun Gong.
Mme Yu Yumei
Un diamant brut devient prévenant et chaleureux
Mme Yu était une personne plutôt têtue et obstinée. Quand elle avait 14 ans, elle a déchargé une tonne de charbon par elle-même. Elle était chef de sa maisonnée ainsi que de celle de la famille de son mari et prenait les décisions pour toute chose – allant du lieu où déménager au choix des tee-shirts à acheter.
Après être devenue pratiquante en 1995, elle est devenue plus prévenante et a commencé à prendre en considération les opinions des autres. Elle était courtoise et a arrêté d'imposer ses opinions aux autres. Elle a volontairement renoncé à ses droits sur le domicile de sa belle-mère quand tout le monde se battait pour l'avoir.
Avant de devenir une pratiquante, Mme Yu souffrait aussi d'arthrite grave et de douleurs dorsales. Elle était en larmes si elle devait se pencher pour retirer un caillou dans sa chaussure.
Après un an de pratique, non seulement son arthrite et ses douleurs dorsales ont guéri, mais sa maladie cardiaque et l'excroissance de sa glande mammaire ont également disparu sans aucun soin médical.
Ses cheveux noirs deviennent gris quelques jours après son arrestation
Mme Yu est allée à Pékin protester contre la persécution en juillet 1999 et elle a été illégalement arrêtée et détenue.
Des policiers ont arrêté Mme Yu à nouveau le 21 avril 2002. Ils l'ont jetée dans un véhicule de police et l'ont battue jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Elle a été interrogée et brutalement battue à nouveau dans la nuit au département de police de Harbin.
Pendant son séjour au département de police, elle a entendu frapper et crier dans les autres salles d'interrogatoire et a vu des policiers accrocher un pratiquant à une porte et introduire de force une matraque électrique à haute tension dans sa bouche.
Les policiers ont accusé Mme Yu d'altération des signaux de programmation de télévision pour diffuser des vidéos de Falun Gong. Ils ont aussi arrêté son mari, sa fille et le copain de sa fille, qui ne sont pas pratiquants.
La police a fouillé ses deux domiciles, confisqué tout son argent et ses dépôts bancaires et a cassé ses précieux objets de collection. Ils ont utilisé des documents aléatoires comme preuve contre elle dans leurs fausses accusations. Dans les quelques jours qui ont suivi son arrestation, les cheveux noirs de Mme Yu ont viré au gris.
Les persécuteurs sont touchés par la bonté authentique de Mme Yu
Des policiers ont interrogé Mme Yu presque tous les jours pendant six des huit mois qu'elle a été détenue, même après qu'elle s'est évanouie à cause de l'hypertension. Une fois, des policiers ont attaché Mme Yu sur un banc du tigre, l'ont battue jusqu'à ce qu'elle soit inconsciente, lui ont versé de l'eau froide dessus pour la réveiller et ont continué à la battre chaque fois qu'elle refusait de répondre à leurs questions. Il y avait toujours un médecin avec une trousse d'urgence en attente à l'extérieur de sa salle d'interrogatoire, juste pour la garder en vie.
Un jour, un gardien en service s'est endormi à son bureau. En voyant l'air froid de la fenêtre souffler sur lui, Mme Yu, qui était menottée à une chaise de fer, a crié pour le réveiller.
« Vous avez dit que vous aviez une maladie coronarienne. Dormir dans le froid n'est pas bon pour vous », lui a rappelé Mme Yu.
Le gardien a été surpris par son commentaire et la façon avec laquelle elle pensait à lui. Il lui a dit plus tard qu'il ne pouvait plus faire ce travail.
« C'est contre ma conscience », a-t-il dit.
Il a quitté le lendemain après avoir rappelé à Mme Yu de prendre soin d'elle-même.
Mme Yu a par la suite été jugée au tribunal du district de Nangang et son avocat ne s'est pas présenté à son procès. À l'époque, le régime chinois suspendait les permis des avocats qui défendaient les pratiquants de Falun Gong. Dans son deuxième procès, elle a dû se défendre alors que les fonctionnaires du tribunal interrompaient fréquemment son discours. Mme Yu a finalement été condamnée à cinq ans et incarcérée dans la prison pour femmes du Heilongjiang en février 2003.
La torture en prison
Le gardien dans le neuvième quartier de la prison fouillait la cellule de Mme Yu plusieurs fois par semaine et a déchiré ses livres de Falun Gong. Mme Yu a grondé le gardien et le capitaine l'a jetée dans une cellule d'isolement. Dans le froid de mars, Mme Yu a été laissée sans chauffage, sans literie ni vêtement chaud. Elle a été menottée et enchaînée au sol et ne pouvait s'asseoir qu'avec le dos voûté.
Ses menottes lui coupaient la chair et n'étaient enlevées que lorsqu'elle mangeait. On lui donnait de maigres portions de nourriture, souvent aussi peu que deux bouchées de nouilles par repas. On ne lui fournissait pas de serviettes sanitaires au cours de ses menstruations et on lui interdisait également de changer ses vêtements.
Après huit jours en cellule d'isolement, Mme Yu est devenue trop faible pour marcher en raison de la torture. Les autorités l'ont transférée dans un lieu inconnu à l'extérieur de la prison et l'ont incarcérée dans une cellule remplie d'outils de torture. Sans lit, Mme Yu ne pouvait se reposer qu'en étant assise sur le sol en béton.
Elle était interrogée jour et nuit. Deux fois, elle a été torturée jusqu'au seuil de la mort pendant les interrogatoires et a perdu connaissance. Elle a reçu un diagnostic d'hyperglycémie et d'hypertension intracrânienne.
Une nuit, un gardien lui a chuchoté : « Pourquoi n'échangeons-nous pas nos places, vous pouvez dormir dans mon lit et je vais dormir sur le sol. »
Mme Yu a refusé, ne voulant pas lui causer d'ennuis. Le gardien lui a apporté de l'eau chaude pour qu'elle puisse se nettoyer et l'a aidée à tailler ses ongles d'orteil. Elle a remercié le gardien et lui a rappelé de ne pas aider les autorités qui persécutent d'autres pratiquants de Falun Gong. Ils ont eu une longue conversation ce soir-là, où elle lui a raconté son histoire et la vérité sur la persécution.
L'expert en torture échoue
Un homme qui était connu pour toujours réussir à torturer les pratiquants pour les faire renoncer à leur croyance a été envoyé à la cellule de Mme Yu. Après deux jours de torture, Mme Yu ne pouvait même pas s'asseoir ni parler. Quand elle a repris un peu d'énergie pour parler, elle a dit à l'homme : « Je ne vais pas faire ce que vous voulez. Vous avez parlé pendant une longue période, veuillez boire de l'eau. »
Elle a poursuivi : « Je pratique le Falun Gong pour être une bonne personne. Vous avez été trompé pour vous pousser à faire du mal à de bonnes personnes. Je crains que vous ayez des ennuis un jour, quand ce crime sera dévoilé. »
L'homme écoutait silencieusement.
Dès lors, l'homme a ordonné aux gardes de donner à Mme Yu des aliments nutritifs ou de sortir pour lui acheter de la nourriture. Quand il a admis qu'il ne pouvait pas forcer Mme Yu à renoncer à sa croyance, Mme Yu a dit : « J'ai gâché votre taux de réussite de cent pour cent, ce qui est une bonne chose pour vous, comme c'est une infraction de moins que vous avez commise. Vous n'êtes pas une mauvaise personne. Veuillez arrêter de faire ce que vous faites. »
Il est resté silencieux.
Lorsque Mme Yu a été transférée hors de cet endroit, il lui a dit : « Veuillez prendre soin de vous. »
Étudier et faire les exercices à la prison
Mme Yu a été transférée à nouveau à la prison huit mois plus tard. À l'époque la prison commençait à intensifier la persécution des pratiquantes. Les pratiquantes ont fait une grève de la faim en signe de protestation et les gardiens ont incité d'autres prisonnières à maintenir leur bouche ouverte à l'aide d'outils de métal et à les nourrir de force. Plus de quarante pratiquants ont été torturés et blessés sans relâche là-bas, y compris Mme Yu.
Lorsque Mme Yu voyait ou entendait d'autres pratiquantes se faire torturer, elle se levait pour les aider. Elle frappait à la porte des gardiens en leur demandant d'arrêter leurs collègues de travail, demandait à voir le directeur pour lui demander d'arrêter la torture et criait pour attirer l'attention de tout le monde vers les gardiens qui battaient les pratiquantes.
Les pratiquantes s'aidaient les unes les autres dans la prison. Lorsque Mme Yu était faible et avait froid après avoir été torturée, deux pratiquantes l'ont entourée et l'ont réchauffée avec leurs vêtements. Quand elle a été blessée après des coups vicieux, d'autres pratiquantes l'ont nettoyée.
La grève de la faim a fonctionné et les autorités de la prison ont arrêté d'obliger les pratiquantes à effectuer des travaux forcés. Les pratiquantes ont commencé à étudier les enseignements du Falun Gong et à faire les exercices. Initialement, la police anti-émeute venait les battre lorsqu'elles faisaient la méditation assise. Jour après jour, les pratiquantes ont persévéré dans la pratique de leurs exercices. La police anti-émeute a finalement renoncé et les a laissé faire. Elles ont pu étudier de 13 h à 16 h tous les jours pendant des mois.
Des prisonnières et des gardiens soutiennent le Falun Gong
Mme Yu a été transférée au huitième quartier en 2004 et une prisonnière du nom de Liu Xiaomei a été chargée de la surveiller. Liu avait été accusée d'avoir tué son mari alors qu'elle était ivre. Mme Yu parlait souvent à Liu Xiaomei du Falun Gong et la poussait à pratiquer la bonté et à ne pas nuire à autrui. Un jour, Liu Xiaomei est allée voir un gardien de prison et lui a dit qu'elle avait fait une erreur et ne pouvait plus contribuer à persécuter les pratiquants de Falun Gong.
Avant que Mme Yu soit libérée le 22 avril 2007, Liu Xiaomei lui a écrit une liste de noms des membres de sa famille et a demandé que Mme Yu les aide à démissionner du Parti communiste chinois et de ses organisations affiliées.
Liu Xiaomei lui a dit : « Après ma libération, je vais dire à chacun d'entre eux ce qui est arrivé au Falun Gong et je vais certainement me mettre à pratiquer. »
Au milieu de la propagande calomnieuse du régime chinois contre le Falun Gong, de nombreux gardiens et prisonniers que Mme Yu a rencontrés en prison ont changé d'avis et ont commencé à avoir une attitude positive envers le Falun Gong. Beaucoup d'entre eux ont démissionné du PCC et de ses organisations affiliées, et certains ont commencé à lire les enseignements du Falun Gong.
Traduit de l'anglais au Canada