(Minghui.org) Une résidente de Qiqihar a été jugée le 4 mars 2016, pour « utiliser une organisation sectaire pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois pour diffamer les pratiquants de Falun Gong.
Le procès de Mme Li Erying à la cour du district de Longsha a eu lieu sans que sa famille en soit au courant. Elle-même n'était pas au courant du procès jusqu'à ce qu'elle soit emmenée au tribunal.
Elle a protesté contre les violations des procédures légales de la cour, mais le juge Liang Fengfeng a dit : « Vous êtes un adulte, alors nous n'avons pas besoin d'informer votre famille de votre procès », une déclaration erronée.
Mme Li Erying
Mme Li détenue au centre de détention
L'audience a duré moins de 30 minutes, au cours de laquelle il a été interdit à Mme Li de témoigner en son propre nom. Le procureur Wang Bin a suggéré une peine de quatre à six ans de prison et Mme Li a écrit : « Je suis innocente » sur le dossier judiciaire quand on lui a demandé de signer son nom. Elle a insisté sur son innocence, que la pratique du Falun Gong est son droit constitutionnel et qu'il n'y a aucune loi qui criminalise la pratique.
Mme Li reste détenue depuis sa dernière arrestation du 14 novembre 2015.
La famille est menacée pour avoir protesté
Trois jours plus tard, les frères et sœurs de Mme Li se sont rendus à la cour et ont demandé à voir le juge Liang. La sécurité leur a dit que le juge était en audience et leur a dit de rentrer à la maison.
Quand ils sont revenus deux jours plus tard, la sécurité a tenté de les renvoyer à nouveau. Cette fois, ils ont refusé de partir sans voir le juge. La juge est descendue plus tard et est apparue furieuse quand elle a vu les membres de la famille de Mme Li.
« Que faites-vous ici ? » a dit Liang.
Un frère a dit : « Nous voulons connaître le cas de notre sœur. »
« Le procès est terminé. »
« Quand le procès a eu lieu ? Pourquoi nous n’avons pas été notifiés ? »
« Parce que votre sœur est dans une secte ! » a dit la juge en élevant la voix.
« Vraiment ? Qui a décidé cela ? » a demandé le frère de Mme Li.
Le juge et son personnel ont fait un pas vers lui, lui pointant les doigts sous son nez. « Comment osez-vous parler comme ça ? Nous avons des caméras de surveillance ici. »
« Vous n'avez pas respecté la procédure légale. Nous, la famille, avons le droit d'assister à l'audience », a dit la sœur de Mme Li.
« Nous pouvons faire tout ce que nous voulons. En outre, elle est adulte et nous n'avons pas à informer la famille », a dit la juge.
La première arrestation
Le 27 septembre 2013, les policiers du poste de police de Jiangan ont arrêté Mme Li devant son domicile. Elle a été torturée au poste de police — ils ont enfoncé un bâton dans sa bouche à plusieurs reprises. Elle est devenue nauséeuse et a vomi du sang. Elle a été ensuite transférée au centre de détention n°1 de Qiqihar.
Au centre de détention, un garde avec le nom de Han l'a battue devant tout le monde. Han a donné un coup de pied dans le dos de Mme Li si fort que la peau s'est rompue. Mme Li a été menottée et enchaînée avec des chaînes de 22kg avant d’être emportée dans sa cellule.
Illustration de la torture : menottée et enchaînée
Deux jours plus tard, la police de Jiangan l'a interrogée au centre de détention. Comme Mme Li ne pouvait pas marcher à cause de sa blessure au dos et des lourdes chaînes, les gardes ont dit aux détenus criminels de la traîner à la salle d'interrogatoire. Ses pantalons et sous-vêtements ont été arrachés au cours du processus.
Mme Li ne pouvait pas manger ni boire après avoir été blessée et elle a vomi à plusieurs reprises. Après les coups durs au centre de détention, sa santé s'est détériorée. Le médecin de la prison lui a donné une sorte de fluide par intraveineuse, qui lui a enflammé l'estomac. Puis elle a vomi du sang.
Elle était amaigrie et avait perdu beaucoup de poids en 20 jours.
Le 24 octobre 2013, Mme Li est devenue gravement malade. Ne voulant pas qu’elle meurre au centre de détention, les fonctionnaires du poste de police de Jiangan et du centre de détention l'ont relâchée à sa famille pour raison médicale.
Sa famille a dû payer 10 000 yuans. Mme Li devait faire un rapport chaque jour au poste de police une fois qu'elle a récupéré.
Après une période de pratique du Falun Gong, elle allait mieux. Quand elle ne faisait pas son rapport quotidien au poste de police, les autorités locales ont fait payer à sa famille encore une amende de 10 000 yuans.
La dernière arrestation
Le 4 novembre 2015, vers minuit, les policiers de la brigade de police criminelle du district de Jianhua sont venus chez elle. Ils ont utilisé la clé principale pour entrer de force et l'ont enlevée.
Ils ne l'ont pas laissée s'habiller avant de l'emmener au poste de police de Dongsi. Plus tard, elle a été transférée au poste de police de Jiangan et finalement, elle est détenue au centre de détention n°1 de Qiqihar. Cette fois, sa famille n'avait plus d'argent pour eux.
Peu après, les fonctionnaires du poste de police de Jiangan et du Département de police de Jianghua ont envoyé son cas au Parquet du district de Longsha.
Lorsque la famille de Mme Li s'est enquis de son cas, le personnel du Parquet a refusé de leur dire quoi que ce soit. « Tous les cas du Falun Gong seront traités confidentiellement et aucune information ne peut être libérée. »
Sa famille n'avait aucune idée de ce qui se passait ou de ce qui arriverait à un être cher.
Pour obtenir des informations de contact sur les tortionnaires, voir le lien en chinois.
Traduit de l’anglais au Canada