(Minghui.org) « Alors qu'ils me tourmentaient psychologiquement et m'humiliaient, ils me torturaient physiquement. Mon corps s'est détérioré et mon esprit s'est brisé. J'ai senti ma volonté s'affaiblir, je ne pouvais contrôler mes émotions et je me suis rendu compte que je perdais la tête. »
Voilà un extrait de la plainte déposée par M. Yu Fenglai contre l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin qui a lancé la persécution du Falun Gong en 1999.
M. Yu Fenglai, ancien commandant dans la police armée, a servi dans la province du Shandong. Il avait été hospitalisé à trois reprises, mais a retrouvé la santé après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997.
Le 2 janvier 2000, après le début de la persécution du Falun Gong, il est allé à Pékin faire appel pour Dafa. Il a été arrêté et dégradé. Plus tard, il a été condamné à deux ans de travaux forcés.
Cet homme de cinquante-deux ans tient Jiang Zemin responsable de sa torture et des travaux forcés. Le 16 septembre 2015, il a envoyé sa plainte par courrier à la Cour populaire suprême et au Parquet populaire suprême et a reçu confirmation de sa réception le 18 septembre.
Manipulation psychologique
M. Yu a été placé dans « l'unité de discipline intensive » du camp de travaux forcés de la police armée de Shanxi. Les responsables de l'unité avait pour ordre de battre les détenus, surtout les pratiquants de Falun Gong.
Le temps des repas était particulièrement court. Même quand M. Yu mangeait très vite, il n'arrivait pas à finir son repas. Il avait tout le temps faim, mais il devait néanmoins faire des travaux difficiles.
Affamé et épuisé, il mangeait des mauvaises herbes et des vers dans les champs où il travaillait. Quand le travail était terminé, il n'y avait pas un temps de repos. Lui et les autres devaient rester debout en rangées jusqu'à l'heure du coucher.
Il y avait un « groupe de transformation » spécialement mis en place pour viser les pratiquants de Falun Gong dans l'armée pour qu'ils renoncent à leur croyance. Les employés l'ont soumis à un interrogatoire pour exercer encore plus de pression sur lui. Quand il ne dormait ni ne travaillait, M. Yu était interrogé jour et nuit.
Certains tortionnaires avaient des arguments très astucieux et au tour suivant, l'interrogatoire devenait plus intense. M. Yu était épuisé.
Ils offraient aux détenus la possibilité d'avancer leur libération s'ils les aidaient à user la volonté de M.Yu.
Humiliation
Quand ils se sont rendu compte qu'ils n'arriveraient pas à « transformer » M. Yu, ils l'ont humilié. Ils savaient qu'il respectait Maître Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, ils ont donc placé des images du Maître sous son lit, l'obligeant à dormir dessus sans le savoir.
Ils ont affiché une image du Maître sur un tableau noir et ont écrit des mots calomnieux dessus. Ils ont donné ordre à M. Yu de marcher sur une image du Maître. S'il ne le faisait pas, ils le battaient devant ses anciens collègues.
Ils le soulevaient, puis le projetaient sur les images du Maître. Ils rassemblaient tous les détenus et les obligeaient tous à crier des paroles et chanter des chansons qui calomniaient le Falun Gong.
À l'école primaire où allait le jeune fils de M. Yu, ils obligeaient le garçon à écrire des lettres à son père pour le persuader de se « transformer ». Ils forçaient M. Yu a écrire ses « pensées » tous les jours. S'il refusait, tous les détenus étaient punis en les forçant à rester debout longtemps dehors sous le soleil en même temps que M. Yu afin de développer de la haine à son encontre ainsi qu'à l'encontre du Falun Gong.
La torture s'est poursuivie, jour après jour. Finalement, M. Yu n'avait plus d'énergie. Il ne pouvait plus supporter la torture. Le cœur brisé, il a cédé.
La torture s'est arrêtée pendant un certain temps. M. Yu savait que le fait d'avoir cédé était une très grosse erreur, il leur a donc dit qu'on l'avait forcé à le faire et que sa croyance en le Falun Dafa ne changerait jamais. On l'a remis aussitôt dans l'unité de discipline intensive. Une nouvelle série de torture a commencé.
Exercices militaires et privation de sommeil
Cette fois, la torture était physique et mentale. On a obligé M. Yu a faire des exercices militaires de façon intensives, ce qui était extrêmement difficile pour lui. On lui donnait peu de nourriture et d'eau. On l'a privé de sommeil. Sa santé s'est détériorée et il s'est évanoui à plusieurs reprises.
Après une journée entière de torture, M. Yu avait très peu de temps de sommeil. Chaque nuit, deux personnes le surveillaient à tour de rôle. Dès qu'il s'endormait, ils le réveillaient.
Les responsables du groupe de « transformation » lui ont dit qu'ils pourraient très facilement le rendre fou, mais qu'en fait ce qu'ils voulaient était de le « transformer ».
Il a tellement souffert et était en fait au bord de la folie. Un responsable haut placé de la police armée est venu visiter le camp et a ordonné le transfert de M. Yu au camp de travaux forcés de Wangcun à Zibo, province du Shandong.
Substance inconnue
En arrivant à Wangcun, deux gardiens ont porté M. Yu dans l'unité de discipline intensive. Des sessions de lavage de cerveau ont commencé aussitôt.
À son arrivée, il était extrêmement faible. Ils lui ont frappé les mains, les bras, les jambes et la tête avec une planche de bois. Ils l'ont privé de sommeil. Ils étaient convaincus qu'aussi longtemps qu'il avait les idées claires, il ne cèderait pas.
Ils l'ont forcé à prendre des substances inconnus pour affecter son esprit. Avec les effets conjugués de la torture et de la drogue, M. Yu était désorienté et mentalement confus.
Voir aussi (en anglais) :
Historique
En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.
La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des seize dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.
Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.
La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.
Traduit de l'anglais en France