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La Chambre des représentants des États-Unis adopte une résolution condamnant les crimes de prélèvement d'organes du régime chinois à l'encontre du Falun Gong

15 juin 2016 |   Écrit par Wang Ying, correspondant pour Minghui

(Minghui.org) La chambre des représentants des États-Unis a adopté à l'unanimité la résolution 343 le soir du 13 juin 2016. La résolution demande au régime communiste de Chine de cesser immédiatement les prélèvements forcés d'organes sur des pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d'opinion.

La résolution demande aussi la fin immédiate de la persécution du Falun Gong, qui se perpétue depuis dix-sept ans. Elle demande aussi la libération de tous les pratiquants de Falun Gong et autres prisonniers d'opinion emprisonnés, et l'ouverture d'une enquête crédible, transparente et indépendante sur le système de transplantation d'organes en Chine.

La résolution de la Chambre 343 a été amorcée par les représentants Ileana Ros-Lehtinen (R-FL), présidente du sous-comité sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et Gerald Connolly (D-VA), et a obtenu un important soutien des deux Partis avec 185 coparrains.

La membre du Congrès Ileana Ros-Lehtinen : « Nous condamnons cette pratique continue de la persécution des pratiquants de Falun Gong »

Initiatrice de la résolution : Ileana Ros-Lehtinen

Ileana Ros-Lehtinen, initiatrice de la résolution de la Chambre 343, a dit dans son discours : « En adoptant cette résolution, nous pouvons envoyer un message au régime chinois que nous condamnons cette pratique continue de la persécution des pratiquants de Falun Gong et cette pratique répugnante doit cesser, en particulier les prélèvements d'organes sur des individus non-consentants. »

Le membre du Congrès Eliot Engel : Les prélèvements forcés d'organes sont « horribles et choquants »

Le membre du Congrès Eliot Engel de New York

« Ce qui est particulièrement troublant est que cette pratique ciblerait des prisonniers d'opinion, y compris des pratiquants de Falun Gong et d'autres minorités religieuses et ethniques », a dit le membre du Congrès Eliot Engel de New York concernant la pratique du trafic d'organes en Chine. Il a dit dans son discours que la résolution de la Chambre 343 est une mesure législative très importante.

« Le prélèvement d'organe sans consentement en toute circonstance représente une violation flagrante des droits de l'homme. Mais ces allégations sont particulièrement extrêmes : les autorités dans les prisons chinoises ciblent des prisonniers en raison de leur croyance religieuse et font ensuite du profit en trafiquant les organes des victimes. Je crois qu'il n'existe pratiquement rien de plus dégoûtant que cela. »

M. Eliot Engel a appelé les comptes rendus de prélèvement d'organes « dégoûtants et choquants », et a demandé des enquêtes plus approfondies.

Le membre du Congrès Chris Smith : La persécution du Falun Gong « est une grande horreur »

Le membre du Congrès Chris Smith du New Jersey

Le membre du Congrès Chris Smith du New Jersey a dit dans son discours : « Cette législation est une étape importante pour assurer une plus grande responsabilité et transparence possiblement au plus grand crime du 21e siècle. »

« Les preuves s'accumulent rapidement sur les crimes horribles commis contre les pratiquants de Falun Gong, dont cette terrible pratique des prélèvements d'organes », a-t-il dit.

Il a continué : « Affreusement, les chercheurs David Kilgour, David Matas et Ethan Gutmann ont mené des enquêtes et ont estimé qu'entre 45 000 à 65 000 pratiquants de Falun Gong ont été tués pour leurs organes, qui ont ensuite été vendus à profit. »

M. Smith a dit croire fermement que la campagne du régime communiste pour éradiquer le Falun Gong en Chine au cours des dix-sept dernières années sera perçu comme « une des grandes horreurs ».

Voici le texte complet de la résolution :

RÉSOLUTION

Exprimer son inquiétude concernant les rapports persistants et crédibles des prélèvements systématiques d'organes soutenus par l'État sur des prisonniers d'opinion non-consentants en République populaire de Chine, y compris sur un grand nombre de pratiquants de Falun Gong et des membres d'autres groupes minoritaires religieux et ethniques.

Attendu que lorsqu'elle est effectuée conformément aux normes éthiques, la discipline médicale de la transplantation d'organes est l'une des grandes réussites de la médecine moderne ;

Attendu que les autorités chinoises ont rapporté en 2011 que la majorité des organes utilisés pour la transplantation en Chine proviennent de prisonniers exécutés ;

Attendu que le consentement volontaire et éclairé est un préalable pour le don d'organe éthique et les organisations médicales internationales déclarent que les prisonniers, privés de leur liberté, ne sont pas en état de donner un consentement libre et que la pratique de prélever les organes sur des prisonniers est une violation des principes éthiques de médecine ;

Attendu que le gouvernement de la République populaire de Chine et le Parti communiste de Chine continuent de nier les rapports selon lesquels de nombreux organes ont été prélevés sans le consentement des prisonniers, pourtant ils empêchent en même temps les vérifications indépendantes du système de transplantation ;

Attendu que le système de transplantation d'organes en Chine ne se conforme pas aux critères de transparence et de traçabilité de l'Organisation mondiale de la santé dans les réseaux d'approvisionnement en organes ;

Attendu que le rapport sur les droits de l'homme des pays pour la Chine du Département d'État des États-Unis de 2013 déclare : « Les groupes de défense continuent de rapporter des cas de prélèvements d'organes sur des prisonniers » ;

Attendu que Huang Jiefu, directeur du Comité des dons d'organes de Chine, a annoncé en décembre 2014 que la Chine mettrait fin à la pratique de prélèvement d'organes sur des prisonniers exécutés avant le 1er janvier 2015, mais a omis de se pencher sur les prélèvements d'organes sur des prisonniers d'opinion ;

Attendu que le taux de dons d'organes volontaires en Chine demeure gravement bas et est insuffisant pour expliquer le volume des procédures de transplantation effectuées ;

Attendu que le Falun Gong, une pratique spirituelle impliquant des exercices de « qigong » et centrée sur les valeurs de Authenticité, Bienveillance et Tolérance est devenue immensément populaire dans les années 1990 ;

Attendu que en juillet 1999, le Parti communiste chinois a lancé une persécution nationale et intensive visant à éradiquer la pratique spirituelle du Falun Gong, reflétant l'intolérance de longue date du Parti pour les grands groupes civils indépendants de la société.

Attendu que depuis 1999, des centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont été détenus de façon extra-légale dans des camps de rééducation par le travail, des centres de détention et des prisons, où la torture et les mauvais traitements sont courants ;

Attendu que dans de nombreux établissements de détention et camps de travail, les prisonniers d'opinion du Falun Gong comprennent la majorité de la population et il est dit qu'ils reçoivent les peines les plus longues et le pire traitement.

Attendu que les anciens prisonniers d'opinion du Falun Gong ont rapporté avoir reçu des examens médicaux ciblés en détention visant à évaluer la santé de leurs organes, ce à quoi les autres groupes de prisonniers ne sont généralement pas soumis.

Attendu que Freedom House a rapporté en 2015 que les pratiquants de Falun Gong comprennent la plus grande portion de prisonniers d'opinion en Chine et font face à des risques élevés de mourir ou d'être tués en détention ;

Attendu que, en 2006, David Matas, un avocat des droits de l'homme, et David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie-Pacifique, ont mené une enquête indépendante sur les allégations des prélèvements d'organes sur des prisonniers du Falun Gong en Chine, et ont conclu que les prisonniers du Falun Gong étaient la seule source plausible des 41 500 transplantations d'organes effectuées entre 2000 et 2005 ;

Attendu que leur rapport a découvert que les agents de l'État chinois ont mené des « prélèvements d'organes à grande échelle sur des pratiquants de Falun Gong réticents », dont les organes vitaux « ont été saisis de façon involontaire pour être vendus à des prix élevés, parfois à des étrangers qui font normalement face à de longs délais d'attente pour des dons volontaires de tels organes dans leur pays d'origine » ;

Attendu que M. Matas et M. Kilgour ont mis en cause des entités de l'État et du Parti dans le prélèvement illicite d'organes, dont des services de la sécurité intérieure et des hôpitaux militaires ;

Attendu que le chercheur et journaliste Ethan Gutmann estime qu'environ 65 000 pratiquants de Falun Gong ont possiblement été tués pour leurs organes entre 2000 et 2008 et qu'un certain nombre d'autres minorités religieuses et ethniques ont probablement aussi été ciblés ;

Attendu que Gutmann a publié les découvertes que les agences de sécurité chinoises ont commencé à prélever les organes sur des membres du groupe ethnique ouïghour à prédominance musulmane dans les années 1990, dont des prisonniers politiques ouïghours.

Attendu que le Comité des Nations unies contre la torture et le Rapporteur spécial sur la torture ont exprimé leurs préoccupations vis à vis des allégations de prélèvement d'organes sur des prisonniers du Falun Gong, et ont demandé au gouvernement de la République populaire de Chine d'accroître la responsabilité et la transparence du système de transplantation d'organes et de punir les personnes responsables des violations ; et

Attendu que le meurtre de prisonniers religieux ou politiques dans le but de vendre leurs organes pour la transplantation est une violation flagrante et intolérable du droit fondamental à la vie : En conséquence,

Il est résolu que la Chambre des Représentants :

(1) Condamne la pratique des prélèvements forcés d'organes soutenus par l'État en République populaire de Chine ;

(2) Demande au gouvernement de la République populaire de Chine et au Parti communiste chinois de mettre fin immédiatement à la pratique des prélèvements d'organes sur tous les prisonniers d'opinion ;

(3) Exige la fin immédiate des seize années de persécution de la pratique spirituelle du Falun Gong par le gouvernement de la République populaire de Chine et le Parti communiste chinois et exige la libération immédiate de tous les pratiquants de Falun Gong et les autres prisonniers d'opinion ;

(4) Encourage le corps médical des États-Unis à aider à éveiller les consciences sur les pratiques de transplantation d'organes contraires à l'éthique en Chine ;

(5) Demande à la République populaire de Chine d'autoriser une enquête crédible, transparente et indépendante sur les violations de transplantation d'organes ; et

(6) Demande au Département d'État des États-Unis de procéder à une analyse plus détaillée sur les prélèvements d'organes soutenus par l'État sur des prisonniers d'opinion non-consentants dans le rapport annuel sur les droits de l'homme et de rapporter annuellement au Congrès la mise en application de l'article 1182f du titre 8 du Code des États-Unis, interdisant la délivrance de visas aux Chinois et autres ressortissants nationaux engagés dans les prélèvements forcés ou dans la transplantation de tissus corporels.

Traduit de l'anglais au Canada