(Minghui.org) Dix-huit personnes âgées qui pratiquent le Falun Gong ont été illégalement arrêtées dans un groupe d'étude local dans ma région le 5 juin 2016.
Treize d'entre elles ont été placées en « détention criminelle », tandis que les autres ont été finalement libérées en raison de leur âge avancé. Être placé en détention criminelle indique généralement que de nouvelles mesures seront prises avant l'arrestation et la poursuite formelle.
Nous avons mobilisé rapidement une équipe pour les secourir une fois que nous avons entendu les nouvelles, de façon à pouvoir nous rendre dans les postes de police et les services de police pour parler de Dafa et de la persécution aux gens là-bas. Ils doivent cesser de croire aux mensonges et à la propagande du Parti communiste chinois (PCC) concernant la pratique, cesser de participer à la persécution et libérer les pratiquants détenus.
Nous avons effectué nos efforts de secours avec un courage droit et de la dignité.
Certains pratiquants ont commencé à rassembler les documents nécessaires et faire la rédaction d'une lettre d'appel officielle énonçant pourquoi les détenus devraient être libérés. Certains sont allés chez les familles des pratiquants arrêtés pour les persuader de signer la lettre et d'interjeter pacifiquement appel de la persécution injuste.
Les pratiquants locaux sont également allés émettre la pensée droite à proximité des postes de police et du département de police.
Nous sommes allés tôt le matin du 8 juin au poste de police pour trouver l'officier en charge de l'affaire, mais il a dit qu'il était allé au département de police. Au moment où nous sommes arrivés beaucoup de pratiquants étaient déjà là émettant la pensée droite.
De façon inattendue, la voie d'entrée était remplie de policiers et de policiers en civil. Beaucoup d'entre eux marchaient dans le secteur, vérifiant les pièces d'identité des gens et les filmant.
Il y avait une énorme pression et en tant que coordinateur des secours, j'ai immédiatement pensé que mon téléphone portable avait dû être mis sur écoute pour que cette situation inattendue se produise.
Les compagnons de cultivation m'avaient déjà rappelé de faire attention avec mon téléphone portable, mais je pensais que j'avais suffisamment de pensée droite et je n'ai pas porté assez d'attention à la sécurité.
« Que devrions-nous faire ? Entrer ou ne pas entrer ? » me suis-je demandé.
Je me suis rappelé plus tôt ce matin-là que l'on m'avait dit que quatre agents spéciaux du Bureau de la sécurité d'État avaient rendu visite à mon unité de travail. J'ai décidé que nous ne devrions pas attendre passivement d'être persécutés et que nous devrions prendre des mesures positives pour continuer avec notre plan pour aider à sauver ceux à l'intérieur.
La lettre d'appel signée par les membres de la famille a été mise de côté et remplacée par une portant ma propre signature. Je me suis alors dirigé vers les membres des familles des pratiquants détenus qui se trouvaient à l'entrée du département de police, mais les gardes ne m'ont pas permis d'entrer.
Beaucoup de policiers m'ont entouré dès que je suis entré dans le bâtiment. Je leur ai dit sévèrement : « Je suis venu ici de mon propre gré, simplement avec l'intention de remettre une lettre d'appel. »
On m'a emmené dans un bureau où une sorte de personnage principal a tendu son doigt en direction de mon front et a crié : « Vous êtes pourri jusqu'à la moelle. Vous êtes vraiment pourri jusqu'à la moelle. Vous osez aller contre le Parti communiste. Vous osez amener tant de gens à manifester devant le service de police. Vous êtes un personnage clé dans notre province. Aujourd'hui, vous êtes tombé dans notre filet. Ne pensez même pas à rentrer chez vous. »
« Vous êtes si pitoyable », ai-je répondu. « Ce que vous dites n'a pas d'importance. C'est seulement ce que dit mon Maître qui compte. »
Il a crié aux gardes armés de me conduire à la salle d'interrogatoire souterrain pour « procéder à un interrogatoire immédiat ». Quatre ou cinq gardes m'ont ensuite traîné hors du bureau.
J'ai crié : « Falun Dafa est bon ! La police enlève des bonnes personnes. » Mes cris ont attiré l'attention d'un grand nombre de personnes, qui se sont précipitées pour constater l'agitation. Mais ils ne pouvaient pas m'aider.
J'ai été placé de force sur un banc du tigre dans la salle d'interrogatoire, avec les membres et le torse enchaînés serrés. J'ai fermé les yeux et me suis calmé pour émettre la pensée droite.
Deux agents de police s'étaient plantés devant moi. L'un d'eux a dit : « Nous sommes ici pour vous poser quelques questions conformément à la loi. Vous êtes tenu de fournir des réponses honnêtes. »
Je leur ai dit qu'ils ne sont pas qualifiés pour me questionner sur quoi que ce soit, car ils agissent illégalement et commettent un crime. J'ai dit : « Je suis venu ici pour remettre une lettre d'appel en conformité avec le droit des citoyens prévu par la loi constitutionnelle 41, mais j'ai été enlevé et retenu. Je vous interroge maintenant selon la loi, quel crime ai-je commis ? »
Un policier a baissé la tête et n'a pas répondu. L'autre policier a alors pris la parole. J'ai découvert plus tard qu'il était de notre Bureau 610 local. Il a dit: « Ne soyez pas inquiet. Nous allons discuter entre nous calmement ».
Je lui ai dit d'enlever les attaches. Ainsi, il a ordonné aux gardes d'enlever mes menottes.
Quand je l'ai interrogé au sujet des autres, il a répondu : « Voilà tout ce que je suis autorisé à faire. »
Je leur ai dit : « Aujourd'hui, nous sommes ensemble dans cette circonstance unique et sommes engagés dans cette relation unique. Bien que ce soit un peu amer, je considère quand même cette relation positive. Veuillez bien réfléchir à ce que je vais dire. »
J'ai commencé à leur parler sincèrement : « Vous étiez tous deux impliqués dans les arrestations du 5 juin, non ? N'était-ce pas vous deux qui avez détenu un groupe de personnes âgées qui s'étaient réunies pour lire et parler les unes avec les autres ? Ces personnes ont-elles vraiment violé l'article 300 du code pénal : 'utiliser une organisation sectaire pour saper la mise en application de la loi' ? Vous devriez tous les deux regarder plus attentivement nos lois. Aucune loi ne qualifie le Falun Gong de secte. »
J'ai poursuivi : « C'est Jiang Zemin, l'ancien dictateur, qui a appelé le Falun Gong une secte. Lorsque on travaillait à une campagne politique dans le passé, les paroles des dirigeants étaient utilisées comme des 'lois' à exécuter, ce qui a entraîné de nombreuses erreurs judiciaires dans notre pays, apportant des catastrophes et des souffrances infinies.
« Maintenant, notre gouvernement favorise une nouvelle politique pour l'administration de la justice, où tous les cas seront enregistrés et traités. À l'avenir, ceci pourra être utilisé comme preuve quand le moment viendra d'intenter un procès criminel contre Jiang Zemin. 200 000 personnes ont déjà déposé des plaintes pénales contre Jiang au Parquet populaire suprême et à la Cour suprême. Une fois que Jiang Zemin sera traduit en justice, aucun de vous ne pourra échapper à sa responsabilité. Je risque ma vie pour venir ici pour vous. S'il vous plaît, prenez le temps de regarder ma lettre d'appel. »
« Vous devez garder vos esprits clairs et vos mains propres. » Je les ai prévenus. « Ne vous placez pas dans la mauvaise file. Ne suivez pas aveuglément Jiang Zemin en persécutant de bonnes personnes. »
Les deux policiers sont partis en baissant la tête.
J'ai regardé autour de moi et j'ai vu un appareil d'enregistrement vidéo. Je suppose qu'il y avait beaucoup de gens qui écoutaient ce que je disais.
Comme je le comprends, le Maître a utilisé cette situation pour me donner une plate-forme spéciale pour permettre à plus de gens de connaître Dafa et la persécution. À ce moment-là, seuls trois gardes armés étaient dans la pièce avec moi.
Je leur ai dit : « Jeunes gens, j'ai été militaire à une certaine époque. On nous disait qu'un soldat avait le devoir d'obéir aux ordres. Mais nous avons besoin d'analyser ce que ces mots signifient. Si nos supérieurs nous ordonnent d'arrêter des meurtriers et des incendiaires, bien sûr, nous devrions faire comme on nous dit. Il y a quelques jours, on vous a ordonné d'arrêter un groupe de bonnes personnes qui ont le même âge que vos grands-parents. Est-ce que votre conscience peut-être en paix en faisant cela ? »
« Je comprends, vous n'avez pas eu d'autre choix que d'agir contre votre conscience pour le bien de votre vie. C'est la perversité du Parti communiste. Il ne permet pas aux gens d'avoir une bonne conscience. »
Comme je parlais, j'ai fondu en larmes de façon incontrôlable. Peut-être était-ce une manifestation de la compassion dans mon cœur.
Je me suis souvenu que le Maître a dit :
« Au moment où je suis né, beaucoup de divinités sont descendues en me suivant. Il y en a eu tous les ans à partir de ce moment-là, les divinités ne cessaient de descendre. Au moment où je transmettais le Fa, les divinités sont arrivées comme des flocons de neige. Elles étaient aussi nombreuses. Si je calcule leur âge, depuis ma transmission du Fa jusqu’à présent, parmi les jeunes aux alentours de vingt-cinq ans, il y en a vraiment encore beaucoup qui n’ont pas été sauvés. » (« Enseignement du Fa à la conférence de Fa de New York 2016 »)
Je me suis recueilli et j'ai continué : « Jeunes gens, je ne pleure pas pour moi. Je pleure pour vous. Vous avez entendu tout ce que j'ai dit ici aujourd'hui. S'il vous plaît, démissionnez sans délai du Parti et retirez-vous de toutes ses organisations affiliées. Ensuite, vous pourrez vous attendre à avoir un brillant avenir. »
Un groupe de gardes armés est parti et un autre groupe est arrivé. En dix heures, je n'ai pu compter le nombre de personnes qui sont allées et venues. À un moment donné, l'un d'entre eux a dit à un autre d'écouter attentivement mes paroles.
Mon œil céleste n'est pas ouvert, mais je pouvais sentir le Maître à mes côtés m'encourageant et me soutenant.
Plus je parlais, plus j'étais éloquent, plus mon cœur s'illuminait. Je croyais fermement que personne ne pouvait me persécuter ou me faire du mal et que je n'aurais aucun problème à être libéré et à retourner chez moi.
Le policier qui traitait le dossier est arrivé vers seize heures avec un dossier sous le bras. Il a annoncé que j'étais placé en détention criminelle. Il a également présenté une aiguille et a ordonné à un garde armé de me faire une prise de sang pour des analyses.
J'ai levé la voix : « Je suis un disciple de Maître Li Hongzhi. Personne n'a le droit de me toucher. » Le policier s'est arrêté et a dit qu'il serait de retour avec des menottes. J'ai levé immédiatement ma paume droite devant ma poitrine et émis la pensée droite.
À ce moment-là, nous avons entendu une voix de femme crier et pleurer. Je pensais que c'était une pratiquante qui était torturée, mais c'était en fait ma femme.
Quelques pratiquants sont allés trouver ma femme, non-pratiquante, et lui ont dit ce qui m'était arrivé. Elle a immédiatement pris la décision d'aller au département de police avec mon père de 93 ans dans son fauteuil roulant. Les pratiquants les ont conduits là-bas.
Un directeur du département de police l'a menacée de l'arrêter si elle allait causer des ennuis. Ma femme n'a pas eu peur. Elle a tendu son bras et a dit : « Allez-y et faites-moi arrêter. Toutes ces années, notre famille a été harcelée sans fin. Nous avons vécu sans aucun jour de paix. Mon fils a 30 ans et n'a pas pu s'installer et avoir sa propre famille et mon beau-père est dans un fauteuil roulant. Si vous voulez des problèmes tous les jours, venez m'arrêter. Ce sera un soulagement pour moi. »
Le directeur s'est vite retiré de façon précipitée.
La police ne semblait pas savoir ce qu'il fallait faire et a accepté de retirer toutes les accusations criminelles contre moi et de me laisser partir.
Les compagnons de cultivation étaient sous une pression extrême, mais tous sont restés à l'extérieur du département de police de 9 heures jusqu'à 20 heures, quand je suis sorti.
En sortant, le chef de la police et d'autres policiers sont venus pour me serrer la main et nous regarder partir.
À travers cette expérience, j'ai découvert beaucoup d'attachements que je dois encore cultiver pour les éliminer. Tels que mon attachement à la vanité.
Dès le moment où je suis sorti du département de police, je n'ai fait qu'entendre des éloges de partout ; combien j'avais bien cultivé et combien ma pensée droite était importante, comment il n'y avait que moi pour m'en sortir indemne, et que même les membres de ma famille sont extraordinaires et ainsi de suite.
Il y a aussi eu des critiques sur la façon dont je m'étais conduit en tant que coordinateur pour avoir créé cette situation.
Malheureusement, je n'ai pas considéré ces commentaires comme des tests pour élever mon xinxing.
Je me sentais content de moi-même quand l'admiration était placée sur mon chemin et mécontent des personnes qui me désapprouvaient, choisissant de croire que leur motivation venait de la jalousie.
Il y a aussi l'attachement à accorder de l'importance à ma personne.
Cet attachement se manifestait dans mes manières pompeuses qui me poussaient à ne pas tenir compte des avertissements des pratiquants sur ma façon d'utiliser mon téléphone portable, à ma confiance en la suffisance de ma pensée droite et dans le fait que je prenais à la légère des questions comme la sécurité et la prudence.
J'en suis venu à réaliser que toutes les notions humaines et les attachements se traduiront par des lacunes dont les forces anciennes prendront avantage et utiliseront comme leur soi-disant « justification » pour nous persécuter.
Traduit de l'anglais au Canada