(Minghui.org) Une jeune femme a tué son beau-frère et a été condamnée à la prison à vie. Sa mère a reçu la même condamnation, pour avoir endossé la responsabilité du meurtre accidentel.
À seulement 17 ans, la jeune femme a fait l’expérience de la brutalité en prison et a changé pour le pire. Puis, elle a trouvé le Falun Gong.
Elle est restée déterminée en dépit de la torture et a amené d'autres personnes à la pratique.
L'attrait d'une nouvelle vie
Le beau-frère violent de Mme Feng Shurong est entré dans sa maison en ce jour fatidique. Elle et d'autres membres de sa famille se sont battus avec lui, et dans la dispute Mme Feng l’a tué.
Sa mère a essayé d’endosser le meurtre toute seule lors du procès, mais le tribunal les a condamnées l'une et l'autre à la prison à vie en juillet 1992.
Mme Feng et sa mère ont été envoyées à la prison pour femmes du Heilongjiang. Une nuit de 1993, elle a vu dans un rêve une échelle montant aux cieux. Elle a entendu une voix lui dire qu'elle serait sauvée dans cinq ans.
La prison était un endroit brutal. Pour se protéger elle et sa mère, Mme Feng a appris à se battre. Si quelqu'un l'offensait, elle attendait le meilleur moment pour se venger de la pire des façons.
Les gardes la protégeaient et semblaient croire aux excuses qu'elle donnait pour ses actions. Personne n'a bientôt plus osé la provoquer. Au fond d'elle-même, cependant, elle sentait combien son existence était devenue pitoyable, attendant d'être détruite.
Les prisonnières étaient forcées à de longues heures de travail intensif. Pendant seize heures par jour, elles devaient se tenir dans la même position. La nourriture était mauvaise et insuffisante, et ces terribles conditions ont bientôt amené la colonne vertébrale de Mme Feng à se déformer. Elle est par la suite devenue paralysée.
En 1998, une pratiquante de Falun Gong dans la prison lui a prêté un exemplaire du livre Zhuan Falun, le livre des principaux enseignements du Falun Gong. Mme Feng a lu le livre durant le mois de juin. Le jour où elle l’a terminé, elle a dit que le livre « expliquait tout de la Terre et du Ciel ».
C'était le 1er juillet 1998 – et cela faisait exactement cinq ans qu'elle avait entendu cette voix dans son rêve.
Mme Feng s'est mise à faire les exercices de Falun Gong du mieux qu'elle pouvait. Ses os émettaient des bruits de craquement pendant la pratique.
Un jour, une pratiquante illégalement emprisonnée a oublié certains de ses effets personnels en partant pour le travail forcé. Mme Feng les a trouvés et a couru derrière elle pour les lui donner. C'est alors qu'elle a réalisé qu'elle n'était plus paralysée.
La mère de Mme Feng s'est également mise à pratiquer par la suite.
Une torture régulière
Mme Feng devait être libérée en 1999, un an après avoir commencé la pratique. Mais c'est cette année-là que le Parti communiste chinois a lancé la persécution.
Elle a refusé de renoncer à sa croyance et sa peine a été arbitrairement prolongée. Elle a, avec d'autres pratiquantes, été torturée de la plus brutale des façons.
Une pratiquante a été placée en cellule d'isolement durant huit mois. Une autre a été battue avec des matraques électriques jusqu'à ce que sa chair soit gravement brûlée et que ses dents tombent.
Passages à tabac
Mme Feng prévoyait faire les exercices avec d'autres pratiquantes le 13 mai, pour célébrer l'anniversaire de Maître Li. Lorsque les gardes l’ont découvert, elle a été amenée dans la salle de garde et battue à en devenir presque méconnaissable.
Une autre fois, elle a été placée en cellule d'isolement et menottée au sol. Un groupe de 12 gardes ou plus se relayaient pour la battre. Elle a perdu conscience et s’est réveillée dans une mare de sang.
La surveillante lui a un jour dit que si elle n'abandonnait pas sa pratique, les gardes la mutileraient et la tueraient.
Détention dans une cellule d'isolement à long terme
La cellule disciplinaire de la prison n'a qu'un urinoir et un anneau de fer au sol. Il n'y a pas de lit ni de fenêtre. Quand une prisonnière est menottée à l'anneau, elle ne peut ni s'allonger ni s’asseoir.
Il fait très froid durant les hivers rigoureux de la province du Heilongjiang – les murs sont recouverts de givre. En été, la cellule est suffocante et humide. Des champignons poussent sur tout, y compris les vêtements.
Quand Mme Feng était en cellule disciplinaire, elle a été menottée au sol et ses pieds enchaînés à une barre de fer. Elle a fait une grève de la faim pour protester. Les gardes l’ont gavée au moyen d'un tube trop grand inséré dans son estomac.
Insuffisance de nourriture
Neuf pratiquantes, y compris Mme Feng, ont été placées en cellule d'isolement en même temps. Chacune avait droit à deux bols de gruau liquide par jour. Tout le monde était constamment affamé et avait froid. Mme Feng a déjà pensé manger un insecte qu'elle avait trouvé dans la cellule.
Elles ont été libérées soixante-dix jours plus tard. Aucune ne pouvait marcher ni même lever la tête. Elles ont été portées sur une civière l'une après l'autre. Lorsque Mme Feng est sortie de la cellule d'isolement, elle pesait 29 kilos et sa pression sanguine était tombée à 30 mmHg.
Laisser geler
Au milieu de l'hiver, les gardes prenaient tous les vêtements personnels des pratiquantes, ne leur laissant que l'uniforme de la prison. Elles n'avaient ni oreiller ni couverture. Aucune ne pouvait dormir durant la nuit en raison du froid.
La Loi chinoise stipule qu'un prisonnier ne peut pas rester en cellule d'isolement plus de quinze jours. Les pratiquantes du Heilongjiang ont pourtant été enfermées pendant plusieurs mois consécutifs. Mme Feng a passé 1006 jours en cellule d'isolement de 2001 à 2003.
La torture impitoyable a pris la vie de nombreuses pratiquantes. Mme Wang Yin est décédée lors d’un gavage où le tube lui a percé un poumon. Elle est morte d'asphyxie.
Mme Zhang Yanfang a été enfermée dans une cellule d’isolement pour un total de quatre ans. Avec un poids très insuffisant, elle est morte de la torture répétée.
Les autorités apprennent la vérité
Qu'une prison reçoive une bonne évaluation ou que les surveillants soient promus dépend de combien de pratiquants ils ont pu forcer à abandonner leur croyance. Lorsque la torture ne peut pas changer les pratiquantes, les autorités essaient de les transformer par la ruse.
Durant tous les interrogatoires fallacieux, Mme Feng a expliqué aux autorités ce que signifiait vraiment la persécution. Elle a parlé au directeur adjoint Cong Xin et lui a fait lire le Zhuan Falun quatre fois. Cong Xin ne l'a pas forcée à abandonner sa pratique et a plus tard été transféré.
Wei Xuepeng, le nouveau directeur adjoint, a menacé Mme Feng et essayé de l'inciter à renoncer au Falun Gong. Wei Xuepeng avait des dizaines de gardes armés de matraques électriques à ses côtés quand il lui a parlé. Devant tout le monde, Mme Feng lui a dit que le régime chinois mentait à propos du Falun Gong pour justifier la persécution.
Elle a alors parlé à tout le monde des bienfaits sur la santé de la pratique en se prenant elle-même et d'autres pratiquantes comme exemples. Elle a expliqué pourquoi les pratiquants risquaient leur vie juste pour que les gens puissent comprendre la persécution.
Tout le monde l'a écoutée pendant près de cinq heures. À la fin, elle n’a pas été punie, mais on lui a donné de la nourriture.
Le surveillant Sun Shulan a un jour offert à Mme Feng le choix de sa section. Elle pourrait faire le travail forcé de son choix si seulement elle renonçait au Falun Gong. Mme Feng a dit au gardien de ne pas se faire de faux espoirs et elle est retournée à sa cellule originelle.
Les détenues apprennent le Falun Gong
Mme Feng était déterminée à faire les exercices, peu importe où – dans sa cellule, dans le couloir ou en cellule d'isolement. Une détenue qui surveillait Mme Feng toute la journée devait la signaler aux gardes quand elle pratiquait les exercices de Falun Gong. La détenue était si touchée par la détermination de Mme Feng qu'elle a finalement décidé de la couvrir et elle est elle-même devenue ultérieurement une pratiquante.
Une prisonnière a un jour déclaré en public qu'elle commencerait la pratique du Falun Gong. Un garde l'a réprimandée pour cela, et elle lui a alors raconté une vision merveilleuse qu’elle avait eue. Elle lui a dit qu'elle avait vu des dragons sur la pratiquante Mme Zheng Guiqin alors qu'elle faisait les exercices.
Mme Zheng avait été paralysée pendant dix-sept ans quand elle a été incarcérée. Elle avait presque failli mourir en prison. Pratiquer le Falun Gong en prison lui a donné une seconde vie.
Cette nuit-là, une autre pratiquante a également déclaré avoir vu les dragons. Elle aussi a décidé de commencer à pratiquer.
Ce qui suit est un poème du Maître que Mme Feng récitait souvent aux autres détenues :
« Pur lotus dans le monde fangeux, des milliers de milliards de fleurs de prunier
D’une verdeur encore plus vive dans le vent froid
Neige et pluie tombent sans cesse du ciel – larmes des dieux et des bouddhas
Aspirant au retour des fleurs de pruniers
Ne vous perdez pas dans les choses du monde auxquelles vous vous attachez
Soyez fermes dans la pensée droite
De l’antiquité jusqu'à aujourd'hui
Tout n'a été que pour cette fois–ci »
(Fleurs de prunier dans Hong Yin II)
Traduit de l'anglais en Europe