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Seize ans plus tard, le supplice d'un homme du Heilongjiang continue

14 septembre 2016 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang en Chine

(Minghui.org) Un homme de 37 ans de la ville de Mishan a passé près de la moitié de sa vie soit en détention soit en évitant l'arrestation pour sa croyance.

M. Fan Mingsheng avait 21 ans quand il a été envoyé dans un camp de travaux forcés pendant deux ans pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois. Il a souffert d'un effondrement mental en raison de l'abus implacable et de la torture qu'il a endurés dans le camp.

Sa libération en 2003 ne lui a pas apporté beaucoup de répit, car les autorités locales l'ont gardé sous étroite surveillance.

Projetons-nous en août 2006, quand des policiers ont heurté M. Fan avec leur véhicule de leur plein gré alors qu'il se rendait chez lui en moto.

M. Fan a été grièvement blessé, mais un policier a dit devant les premiers intervenants : « Dommage qu'il ne soit pas mort sur place ! »

Au lieu de tenir les policiers responsables, les autorités locales ont menacé d'envoyer de nouveau M. Fan dans un camp de travail.

M. Fan a fui la maison avec sa femme et sa fille nouveau-née, mais il a été capturé à nouveau en février 2009 et a été condamné à six mois de travaux forcés.

Lui et sa famille sont en fuite à nouveau depuis sa libération. On ignore sa situation actuelle.

Voici un compte-rendu d'une partie des souffrances que M. Fan a endurées depuis le début de la persécution du Falun Gong.

Drogué dans un hôpital psychiatrique

Au printemps 2001, M. Fan a été arrêté et emmené à l'hôpital psychiatrique de Mishan pour avoir pratiqué le Falun Gong. On lui a injecté de force des substances inconnues, le rendant faible, incontinent et dans le coma pendant trois jours. Quand il était conscient, il a été forcé de prendre de la chlorpromazine, qui conduit souvent à des symptômes de troubles mentaux graves.

On l'a ensuite soumis à des chocs électriques à la puissance maximale, soi-disant pour traiter les symptômes causés par la chlorpromazine. Il a eu des convulsions suivies d'écume à la bouche. Il a subi des lésions cérébrales graves. Il avait un mal de tête si sévère qu'il a dû rester dans une seule position pendant plus de cinq heures pour tenir la douleur à distance.

M. Fan a été libéré de l'hôpital psychiatrique après 53 jours. Cependant, il a été arrêté à nouveau moins de six mois plus tard. Il a fait une grève de la faim dans le centre de détention pour protester contre la détention illégale. Il a été gavé de force à travers un tube en caoutchouc qui est resté dans son nez pendant plusieurs jours.

En une semaine, M. Fan a commencé à développer des symptômes de déshydratation sévère. Pour éviter les responsabilités juridiques s'il décédait, le centre de détention l'a libéré après avoir extorqué plusieurs centaines de yuans à sa famille.

M. Fan a été toujours étroitement surveillé après sa libération. Pour éviter d'être arrêté de nouveau, il a quitté la maison au milieu de la nuit. Mais il a été appréhendé le lendemain matin et emmené au camp de travaux forcés de Jixi le même jour.

Sans aucune procédure régulière, M. Fan a été condamné à deux ans dans un camp de travaux forcés. Il avait 21 ans à l'époque.

Torturé au camp de travaux forcés de Jixi

Comme d'autres pratiquants, M. Fan a été contraint de regarder des cassettes vidéo désobligeantes à propos du Falun Gong. Il a été sévèrement battu à chaque fois qu'il expliquait les faits sur le Falun Gong à qui que ce soit.

Il a également été contraint de s'asseoir sur un petit tabouret tous les jours. Il n'a pas été autorisé à faire les exercices de Falun Gong ni à parler à d'autres pratiquants.

Lorsque M. Fan s'est plaint de la persécution dans une lettre ouverte, il a été étroitement surveillé par les détenus. Ses cheveux ont été rasés comme ceux d'un criminel.

M. Fan a souvent été battu et attaché. À une occasion, ses mains et ses jambes ont été attachées avec une corde en nylon, dans une position telle que, à la fois sa poitrine et ses jambes étaient en l'air et seulement son ventre soutenait son poids. La corde lui entaillait la peau, il est devenu essoufflé et ses membres se sont engourdis.

M. Fan a fait des grèves de la faim à plusieurs reprises pour protester contre les mauvais traitements. Il a été brutalement gavé avec une solution saline sursaturée à travers un tube en plastique inséré dans son nez jusque dans l'estomac. Il a rapidement développé une forte fièvre et une diarrhée sanglante. Cette nuit-là il a utilisé les toilettes plus d'une dizaine de fois. Les gardes sont devenus inquiets et l'ont emmené en toute hâte à l'hôpital, où les médecins ont découvert que la solution saline avait dissous sa muqueuse gastrique (membrane de l'estomac). Quand il a été ramené au camp de travail, cependant, il a de nouveau été attachée à un lit.

En avril 2002, M. Fan a souffert d'un effondrement mental à la suite de la torture implacable. Il a été attaché à une rampe d'escalier et bâillonné avec des chiffons pour l'empêcher de crier. Il a également été dupé pour signer une déclaration de repentir.

M. Fan a été libéré en juillet 2003, mais il a été étroitement surveillé par la police.

Délibérément heurté et handicapé par des policiers

Sur le chemin du retour après avoir parlé aux gens sur le Falun Gong, le 11 août 2006, M. Fan a été délibérément heurté et handicapé par des policiers du canton de Mishan. Il a été emmené à l'hôpital, mais la police a fait en sorte qu'il doivet payer la facture.

M. Fan n'est resté à l'hôpital que pendant huit jours car sa famille n'avait plus d'argent. Il a fait les exercices de Falun Gong après être rentré à la maison. Cinq jours plus tard, il pouvait se tenir debout, et un mois plus tard, il pouvait marcher à nouveau.

Après avoir récupéré de ses blessures, M. Fan a engagé un avocat pour poursuivre les policiers qui l'avaient heurté.

En réponse, les responsables du Département de police de Mishan ont menacé l'avocat de M. Fan et fabriqué des preuves pour faire incarcérer M. Fan dans un camp de travaux forcés. Il a pris sa femme et sa fille et a déménagé loin pour éviter l'arrestation.

Illégalement incarcéré encore une fois

M. Fan a été arrêté à nouveau en février 2009 et détenu dans le camp de travaux forcés de Suihua pendant six mois. Quand il a signalé que plusieurs détenus avaient battu d'autres pratiquants, les détenus l'ont battu. Au lieu de punir les détenus, les gardiens ont prolongé le mandat de M. Fan d'un mois.

Les membres de sa famille et ses proches ont également souffert

La famille de M. Fan a également souffert de la persécution. Sa femme a été illégalement arrêtée à deux reprises. Sa mère a développé de l'insomnie en raison du harcèlement de la part des policiers locaux et des agents gouvernementaux. Son père a développé une maladie cardiaque et sa sœur n'a pas réussi à entrer dans une université convenable en raison du stress de la persécution.

Au moins neuf membres de la famille de M. Fan qui pratiquent également le Falun Gong ont souffert d'une manière similaire. Un de ses cousins a été torturé à mort en 2010, alors que d'autres ont été détenus dans des camps de travaux forcés pendant plusieurs années. Plusieurs autres ont été envoyés dans des centres de lavage de cerveau

Voir aussi :

Fan Mingsheng de la province du Helongjiang a été handicapé délibérément par la police

Traduit de l'anglais au Canada