Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Deux femmes comparaissent devant un tribunal l'une après l'autre, chargées du même fait

13 octobre 2017 |   Écrit par un correspondant de Minghu de la province du Guizhou

(Minghui.org) Deux femmes de la ville de Guiyang ont comparu au tribunal du district de Nanming dans deux procès à la suite l'un de l'autre, chargées d'avoir « utilisé une organisation sectaire pour saper l'application de la loi », prétexte habituel dont se sert le régime chinois pour piéger les pratiquants de Falun Gong.

L'avocat des deux femmes, M. Wang Yajun, a plaidé non coupable pour Mme Zeng Xianglian, la soixantaine, et Mme Zeng Guiyun (pas apparentée). Il a argumenté qu'aucun loi en Chine ne stipule que le Falun Gong est une pratique criminelle, et que ses clientes n'auraient jamais dû être poursuivies en justice pour avoir exercé leur droit constitutionnel de liberté de croyance.

Dans leur propre défense, les deux pratiquantes ont témoigné en arguant qu'elle n'avaient pas contrevenu à la loi en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance afin d'être de bonnes personnes. Les juges dans les deux procès ont suspendu les séances, sans donner de verdict.

Mme Zeng Xianglian a été arrêtée le 1er septembre 2016, alors qu'elle faisait ses courses alimentaires. Mme Zeng Guiyun a été arrêtée le 8 janvier 2017, alors qu'elle lisait des livres de Falun Gong avec d'autres pratiquants. Elles sont toutes deux détenues au centre de détention du district de Nanming.

Détails des procès

Les deux procès se sont déroulés le 26 septembre. Mme Zeng Xianglian a comparu devant le juge Luo Shiyan de 10 h 20 à 11 h 30, et Mme Zeng Guiyun a comparu devant le juge Qin Jiazhu de midi à 13 h.

La sœur, la fille, et le gendre de Mme Zeng Xianglian étaient présents, tandis que le fils de Mme Zeng Guiyun et ses cinq frères et sœurs ont assisté au procès. Des pratiquants de Falun Gong de la localité venus apporter leur soutien aux deux femmes n'ont pas eu la permission d'entrer au tribunal. Les mêmes greffiers ont participé aux deux procès, mais pas les mêmes juges qui présidaient le tribunal ni les procureurs.

Su Yuan, le procureur du procès de Mme Zeng Xianglian, a avancé l'allégation qu'elle avait enfreint la loi en ayant des livres de Falun Gong en sa possession. Mme Zeng a témoigné à charge contre les agents (de police) qui ont pris ses clés après son arrestation et qui ont pillé son domicile en l'absence de sa famille. M. Wang, son avocat a argué aussi que les livres confisqués étaient les possessions légales de sa cliente et ne portaient de préjudice à personne, encore moins sapaient l'application de la loi.

Li Cheng, le procureur dans le procès de Mme Zeng Guiyun a soutenu que le fait de lire des livres de Falun Gong avec d'autres personnes constituait un cas « d'assemblée illégale ». Il a également soutenu que les livres confisqués plus tard chez Mme Zeng étaient illégaux. M. Wang a réfuté en disant que sa cliente respectait ses droits constitutionnels en se rassemblant dans un lieu privé et en lisant des livres qui ne portaient préjudice à personne.

Lors des deux procès, l'avocat M. Wang a mis au défi les deux procureurs de lui spécifier quelle loi ses clientes avaient enfreinte. Le procureur n'a pas pu présenter de base légale justifiant l'inculpation des deux pratiquantes.

Le fils de Mme Zeng Xianglian a dit à M. Wang après le procès qu'il ne croyait pas qu'il y avait un seul avocat qui oserait défendre l'innocence des pratiquants de Falun Gong, mais que maintenant il se sent rassuré pour dire que sa belle-mère n'a enfreint aucune loi en pratiquant le Falun Gong.

Traduit de l'anglais en France