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Fahui de Minghui | Délaisser mon ressentiment en 37 jours

27 novembre 2017 |   Écrit par Xi Yang

(Minghui.org) En avril dernier, la police de la division locale de la sécurité intérieure est venue chez moi. Ils ont fouillé ma maison et m’ont arrêté. Un des agents a dit que la raison de mon arrestation était parce que j’étais allé visiter un poste de police local quelques jours auparavant pour parler du Falun Gong aux agents.

J’ai remarqué que notre conversation était enregistrée, alors j’ai expliqué que la liberté de croyance et de parole était protégée par les articles 35 et 36 de la Constitution chinoise. De plus, l’article 245 du Code pénal interdit l’intrusion dans la propriété privée sans mandat. Je leur ai dit que tout le monde, y compris les agents du gouvernement, serait tenu responsable de leurs actes.

Tous les trois m’ont écouté. Après leur avoir donné quelques exemples dans lesquels des agents de police avaient libéré les pratiquants sans aucune condition, ils ont discuté et l'un d’entre eux m’a dit que je pouvais retourner chez moi.

Dès que je suis sorti du poste de police, une camionnette de police m’a poursuivi et m’a ramené au poste. Un des agents a dit : « Il y a certaines procédures que nous n’avons pas encore terminées. »

Regarder à l’intérieur

Le lendemain, plusieurs agents de police m’ont transféré à un centre de détention. À l’intérieur de la cellule, je me suis remémoré tout ce qui s’était passé, me demandant ce que j’avais mal fait. J’ai finalement réalisé que mon impatience, la lutte, le ressentiment et la culture du Parti avaient tous contribué à mon arrestation et détention.

Puis un événement relié à cela m’est venu à l’esprit. Lorsque l’année dernière, un pratiquant et moi étions allés au Bureau de la sécurité locale pour parler aux agents à propos du Falun Gong, l'agent Wang nous avait offert du thé. Il avait dit qu’il avait de la difficulté à se faire une idée. D’un côté, il savait que les pratiquants de Falun Gong étaient innocents, de l’autre, il devait accomplir son travail pour arriver à vivre et n’osait pas ignorer les ordres venus d’en haut.

Je lui ai dit : « Pourquoi n’essaies-tu pas de te trouver un autre emploi ? »

Il a répondu : « Ce n’est pas si facile. J’y ai pensé, mais trouver un autre emploi est difficile. »

En réalité, il avait participé à de nombreuses arrestations, dont plusieurs m’impliquaient. Il m’avait aussi torturé avec le banc du tigre. J’avais essayé plusieurs fois de lui dire ce qu’était le Falun Gong, en espérant qu’il cesse ses méfaits. Mais il agissait comme un robot et faisait ce qu’on lui demandait.

Cette fois, Wang était de nouveau parmi les agents qui m’avaient arrêté. En pensant à tout cela, j’avais de la rancœur. En même temps, j’ai utilisé cela comme un miroir et j’ai remarqué certains de mes problèmes. Par exemple, bien que j’eusse essayé depuis plusieurs années de délaisser mes pensées impures, elles existaient encore à l’intérieur de moi.

Puis je me suis souvenu des mots du Maître dans « Enseignement du Fa à la conférence de Fa de New York 2015 » :

« Mais vous êtes venus, et c’est pareils pour elles, elles sont venues. Dans leur cœur, elles pensaient que ce Fa pouvait indubitablement les sauver, elles avaient pleinement confiance en ce Dafa, elles sont venues. Rien que pour ce point, ne devons-nous pas les sauver ? Nous devons absolument les sauver. À l’origine, elles étaient toutes des divinités on ne peut plus sacrées. »

Une pensée m’est venue à l’esprit : « Tu seras relâché dans 30 jours, sinon tu auras peut-être de la rancœur à nouveau. » Pensant que c’était un arrangement des forces anciennes, j’ai décidé de m’y opposer. J’ai pris la décision de rester un disciple authentique de Dafa, peu importe ce qui allait se passer.

Compassion et altruisme

Le lendemain, deux agents sont venus pour parler. « Si tu écris une garantie pour cesser de pratiquer le Falun Gong, tu peux retourner chez toi dans 30 jours. Sinon, tu seras envoyé dans une prison et tu perdras ton emploi. »

J’ai répondu : « Je ne vais rien écrire. Je ne peux pas vivre sans le Falun Gong. Je n’ai pas violé la loi. Vous devez me relâcher. »

Deux semaines plus tard, ils m’ont de nouveau interrogé. Je suis entré dans la pièce et j’ai vu plusieurs agents, dont Wang. Dans mon esprit, j’espérais que le Maître allait m’aider pour que j’arrive à leur dire les faits du Falun Gong avec compassion et altruisme. J’ai dit que selon la Constitution chinoise, le droit pénal et le droit civil, leurs actes étaient illégaux.

Wang a demandé, paniqué : « Comment sais-tu tout cela ? »

J’ai répondu : « Nous devons tous suivre la loi. C’est ainsi qu’on peut se protéger. S’il vous plaît, cessez de maltraiter les pratiquants de Falun Gong qui sont innocents. »

Il restait là, sans rien faire et sans rien dire, comme si les éléments communistes pervers avaient été effacés de son cerveau. Je savais que le Maître m’aidait.

Conversation avec les agents du Bureau 610

Après quelques jours, des agents du Bureau 610 de la ville sont venus me voir. Je leur ai dit que j’avais trois demandes : tenir responsables ceux qui ont procédé à l'arrestation sans mandat, me libérer immédiatement et me rembourser 100 000 yuans pour la perte financière et l’angoisse mentale.

Un agent m’a suggéré de bavarder ensemble. Je lui ai dit que le Falun Gong n’était pas ce que la propagande prétendait et je lui ai raconté mon histoire personnelle. Je lui ai aussi raconté ce qui m’était arrivé dans le camp de travaux forcés en 2011. Pendant deux ans, on m’a interdit de sortir de ma cellule sauf pour aller aux toilettes. Le manque d’oxygène m’a causé une hémorragie cérébrale. Mon corps entier a enflé et mon visage était déformé. Je lui ai dit : « En plus, les gardes s’acharnaient à essayer de me forcer à quitter ma croyance, me disant qu’ils n’allaient rien faire pour moi tant que je n'abandonnais pas ma pratique du Falun Gong. »

Je leur ai aussi dit que beaucoup de pratiquants de Falun Gong sont l’épine dorsale de la société et qu’ils représentent l’avenir de la Chine. En réalité, un des agents qui était impliqué dans la conversation est mort plus tard dans un accident de voiture, et certains ont considéré que l’accident avait été causé par les mauvaises actions qu’il avait accomplies. Les agents du Bureau 610 ont réfléchi à ce que je venais de dire et certains acquiesçaient de la tête.

Esprit paisible

Après quelques jours, les fonctionnaires du parquet ont discuté de mon cas. Ils ont dit que si je n’étais pas libéré après 37 jours, je serais condamné et emprisonné.

L’agent du parquet a dit : « C’est la sixième fois que tu passes par là. »

Je lui ai répondu :  Pas vraiment. » Je lui ai dit que j’avais été maltraité six fois pour ma croyance et que tout ce qu’ils avaient fait pour me persécuter était contre la Constitution.

Puis il a suggéré de me libérer sous caution affirmant : « Au moins, c’est mieux que de rester ici comme ça. »

J’ai refusé et dit : « Ce n’est pas ce que je veux. Je suis innocent et je devrais être libéré inconditionnellement. Ce sont ces agents qui m’ont maltraité qui devraient être gardés ici et sujets à l’emprisonnement. »

De retour dans ma cellule, j’ai regardé à l’intérieur et j’ai réalisé que j’avais encore plein de ressentiment. C’est-à-dire que je me sentais injustement traité et que j’avais des pensées de revanche. De plus, j’étais dans les émotions et je voulais toujours qu’on me donne ce que j’avais demandé. Lorsque je parlais avec l’agent du parquet, je n’avais pas de compassion et je n’essayais pas de me mettre à sa place.

J’ai demandé de l’aide au Maître pour qu’il m’aide à éliminer tous mes attachements, mes pensées qui interféraient et le ressentiment dans ma dimension. J’ai affirmé que j’allais seulement suivre les arrangements du Maître et que je n’avais pas d’attachement. Puis j’ai réalisé que mon esprit s’était calmé.

Le 37e jour, un garde m’a dit : « Si tu écris une déclaration, tu peux retourner chez toi, sinon, tu vas aller en prison. »

J’ai répondu : « Merci. Je sais ce que je fais. »

Épilogue

Cet après-midi-là, un garde m’a demandé de venir le voir, il m’a dit de rassembler toutes mes affaires et de venir à son bureau. Au bureau, on m’a dit de rentrer chez moi.

En marchant pour sortir du centre de détention, je suis arrivé dans un parking où j’ai vu l’agent Wang. Durant les 18 ans que le Falun Gong avait été persécuté, cet homme qui était autrefois un jeune homme était maintenant un homme d’âge mûr. Il semblait aussi fort que les agents que j’avais vu.

Wang m’a fait un signe d’encouragement et a dit : « Plusieurs événements se sont passés ces dernières années, mais tu n’as rien dit de négatif sur moi. Tu es une personne noble. »

Je suis resté là, debout, incapable de dire un mot. Je savais que même si ces mots étaient sortis de sa bouche, il s’agissait d’un encouragement du Maître : une fois que j’ai abandonné mon ressentiment envers cet agent, ses émotions négatives envers moi ont également été dissoutes par le Maître.

En regardant en arrière, ça m’a pris 37 jours pour abandonner mon ressentiment. Tout en remerciant le Maître de m’avoir aidé à parcourir ce chemin, je me suis résolu à faire mieux désormais.

Ce qui s’est produit par la suite fut étonnant : avec mon œil céleste, j’ai vu une force immense venir et nettoyer tout le ressentiment dans ma dimension et dans l'univers.

Dans le Zhuan Falun, le Maître a dit :

« Le bien ou le mal surgit d’une seule pensée. »

Cet événement m’a donné une nouvelle compréhension de ces mots. Le ressentiment était tellement immense et énorme. C’est le Maître qui m’a aidé à l’éliminer, et non pas mes propres efforts. J’ai maintenant réellement été témoin du pouvoir du Fa.

Merci, Maître.

(Quatorzième conférence de partage d’expériences par Internet de Minghui pour les disciples de Dafa de Chine continentale)

Traduit de l’anglais au Canada