Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Une ancienne employée de librairie condamnée pour avoir posté « Mémoires du Goulag »

13 février 2017 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Guangdong, Chine

(Minghui.org) Le 30 décembre 2016, une ancienne employée du centre du livre de Guangzhou a été condamnée à une peine de cinq ans de prison par le tribunal du district de Haizhu, pour avoir blogué à propos de la persécution qu’elle a subie suite à son refus de renoncer à sa croyance en le Falun Gong. Intitulés « Mémoires du Goulag », ses « posts » expliquaient comment elle a été arrêtée, détenue et torturée à répétition depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999.

Mme Huang Qian, 47 ans, a été arrêtée chez elle dans la ville de Guangzhou le 3 février 2015 et emmenée dans le centre de détention de Nanzhou, où elle a été menottée au dispositif de torture de la chaise de fer, lors d’un interrogatoire.

Son procès initial s’est déroulé le 15 décembre 2015 et a été ajourné sans verdict. Ses avocats ont plaidé non coupable en son nom et demandé un acquittement. Elle prévoit actuellement faire appel auprès d’une instance supérieure.

Mme Huang Qian

Torturée pour son recours

Mme Huang s’est rendue à Pékin en mai 2000 pour faire légalement appel au droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été arrêtée, battue et renvoyée à Guangzhou, où elle a été détenue. Elle a été alors licenciée de son emploi au centre du livre de Guangzhou pour avoir refusé de céder aux autorités.

Les agents du Bureau 610 ont tenté de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau en juillet 2000, où sa mère et son frère étaient déjà détenus.

Peu après, Mme Huang est retournée à Pékin et a été arrêtée de nouveau. Elle a été battue et torturée pour avoir refusé de donner son nom et son adresse.

Elle a été détenue dans le centre de détention du canton de Wuqing à Tianjin. Le chef de la police de Wuqing a ordonné à trois détenues de la forcer à donner son nom et son adresse. Ils l’ont déshabillée et lui ont brulé les cuisses avec une cigarette, l’ont coupé avec du verre brisé (y compris ses parties intimes) et l’ont frappée au visage avec des chaussures. Elle était couverte de sang et son visage était déformé et enflé.

Mme Huang est retournée une troisième fois au bureau des appels à Pékin en décembre 2000. Elle a été arrêtée et emmenée au poste de police de la place Tiananmen, où elle a été arrosée avec un tuyau d’incendie et a reçu des décharges avec des matraques électriques à répétition pour avoir refusé de révéler son identité.

Trois ans de travaux forcés

Mme Huang a été condamnée à une peine de trois ans en juin 2001 et incarcérée dans le camp de travaux forcés pour femmes de Chatou. Les gardes l’ont mise en cellule d’isolement, et privée de sommeil et de l’utilisation des toilettes. Elle a entrepris une grève de la faim en guise de protestation.

Après quatre jours, ils l’ont ligotée avec les deux jambes croisées et les mains derrière le dos. Ils sont montés sur ses jambes pour accroitre la douleur et lui ont attaché les cheveux en l’air pour l’humilier. Elle a écrit dans son blog : « C’était si insupportable, je me suis presque effondrée. J’ai été blessée au plus profond de mon cœur. »

Longtemps après, elle a fait de fréquents cauchemars et perdait parfois toute sensation dans ses jambes. Elle avait beaucoup de mal à se lever à partir de la position assise.

Reconstitution de torture : ligoter les jambes croisées avec les mains derrière le dos.

Torture et blessures subies dans le centre de détention de Tianhe

Le plus jeune frère de Mme Huang, M. Huang Jiang, a été détenu dans un centre de lavage de cerveau de mars à mai 2007. Les agents du Bureau 610 ont soupçonné que Mme Huang avait été impliquée dans une tentative pour le secourir. Quatre mois plus tard, le 23 septembre 2007, Elle a été arbitrairement arrêtée et emmenée dans le centre de détention de Tianhe.

Elle a été torturée en détention pendant cinquante-deux jours à partir du 3 juillet 2008, au moyen de la méthode dite « enfiler l’aiguille et enchainer ».

Durant les douze premiers jours, elle a été enchainée par les pieds avec une chaine fixée à un anneau au sol. Ses mains ont alors été menottées, une main derrière une jambe et l’autre devant. Plus tard, les gardes ont libéré son pied de l’anneau au sol, mais elle est restée enchainée et menottée 24 heures sur 24.

Elle a été maintenue dans cette position même alors qu'elle avait de la fièvre. La torture lui a causé une douleur épouvantable, lui rendant extrêmement difficile de dormir. Son dos avait été maintenu courbé pendant si longtemps que sa colonne vertébrale était déformée.

Illustration de torture : enfiler l’aiguille et enchainer.

Condamnée à quatre ans de prison

Mme Huang a été secrètement condamnée à quatre ans de prison par le tribunal du district de Tuianhe le 14 juillet 2008. Elle a été transférée à la prison pour femmes de la province du Guangdong le 25 août 2008.

Elle a été soumise aux travaux forcés, à la cellule d’isolement, à la privation de sommeil et au refus d’utilisation des toilettes alors qu’elle se trouvait en prison. En tant que pratiquante de Falun Gong, elle n’avait droit ni aux douches, ni à disposer d’articles de première nécessité, tels le papier toilette ou les serviettes hygiéniques, etc. Les gardiens l’obligeaient aussi à lire des documents qui calomniaient le Falun Gong.

Mme Huang a vu sa santé se détériorer au point de pouvoir seulement s’asseoir ou rester debout pendant de courtes périodes.

Voir aussi :

En français :

Une femme du Guangdong jugée pour avoir parlé sur son blog des cinq dernières arrestations pour sa pratique du Falun Gong

En anglais :

Traduit de l'anglais en Europe