(Minghui.org) Selon sa biographie dans Histoire Interdite de la dynastie Ming, Li Shizhen naquit dans le Qizhou (actuel canton de Qichun dans la province du Hubei). Son nom de style était Dongbi. Li vécut de la treizième année Zhende de Wuzhong (1518) à la vingt et unième année Wanli de Shengzhong (1593) dans la dynastie Ming.
Le grand-père et le père de Li étaient tous les deux médecins. Le père de Shizhen espérait qu’il se présente à l’examen du service civil afin de devenir un fonctionnaire du gouvernement.
À la naissance de Li Shizhen, un cerf blanc entra dans la chambre et donna naissance à un bébé cerf. Aussi pensait-il depuis son enfance que le destin avait décrété qu’il étudierait quelque chose en lien avec l’immortalité.
Quand Li Shizhen eut quatorze ans, il commença à postuler à l’examen du service civil, mais il était derrière d’autres étudiants et échoua trois fois aux examens du canton.
Li Shenzhen adorait lire et il avait des connaissances très vastes, lisant toutes sortes de livres. Bien qu’il ait lu des livres pendant dix ans, il ne quitta pas la maison. En son fort intérieur, il ne souhaitait pas être fonctionnaire. Parmi ces livres, Li préférait ceux traitant de médecine, matière dans laquelle il excellait, aussi se considérait-il lui-même comme un médecin.
Le roi du royaume de Chu apprit que Li était très érudit en médecine et il lui offrit un poste de responsable des médecins civils. Plus tard, le fils du roi contracta soudain une maladie potentiellement fatale et Li le guérit sur le champ. Le roi le recommanda à l’empereur qui lui donna un poste à l’Institut médical impérial. Pourtant, après une année à ce poste, Li démissionna et retourna dans sa ville natale.
Dans la Chine ancienne de Shennong, il y avait seulement 365 herbes répertoriées dans les anciens herbiers. Durant la dynastie Liang, Tao Hongjing compila un résumé des herbes, mais n’en ajouta aucune. Durant la dynastie Tang, Su Gong ajouta 114 herbes. Liu Han en ajouta 120 autres durant la dynastie Song. Il y avait au total 1558 herbes après les ajouts faits par Zhang Yuxi et Tang Shenwei, ce qui était considéré comme complet à l’époque.
Pourtant, Li Shizhen pensait que les catégories étaient trop compliquées, les noms n’étaient pas attribués correctement, parfois une même herbe était classée dans deux catégories ou deux herbes étaient confondues en une seule, et il pensait que les herbes n’étaient pas correctement documentées. Ensuite Shizhen consacra trente années d’efforts et acheva le Bencao Gangmu (Le Grand Compendium des Herbes) après trois révisions et la consultation de plus de 800 livres.
Trois cent soixante-quatorze herbes supplémentaires furent ajoutées dans le Bencao Gangmu, qui est composé de 16 volumes et de 52 chapitres. Le niveau de classification fondamental était le Gang (la catégorie) et ensuite le Mu (l’ordre) afin d’étendre et de corriger les descriptions précédentes des herbes. Deuxièmement, il résuma aussi les explications et corrigea les erreurs précédentes, et fournit aussi des descriptions détaillées des origines et de l’apparence des herbes, leur parfum, et leurs fonctions principales.
Li Shizhen écrivit dans l’introduction d’origine que la lecture des classiques est comme mâcher de la canne à sucre ; plus on la mastique plus elle devient douce. Avec un tel plaisir, il réussit à finir son Bencao Gangmu.
Quand le Bencao Gangmu fut presque achevé et dédié à l’empereur, Li Shizhen avait déjà 76 ans et savait qu’il allait mourir, ce qui arriva rapidement.
Avant de mourir, Li Shizhen écrivit un message pour le trône et le laissa à son fils Jianyuan pour le donner à l’empereur
Pendant la période de Wanli de l’empereur Sheng, l’empereur voulut compiler l’histoire et demanda les livres de tout le pays. Jianyuan donna le message de son père au trône et le livre du Bencao Gangmu. Cela fit plaisir à l’empereur et il ordonna au service culturel de le publier. Depuis lors, chaque étudiant a eu un exemplaire de ce livre chez lui, ce qui développa aussi le succès des études d’herbiers.
Dans son message au trône, Li Shizhen disait : Puisque les informations ont été collectées sur une longue période, certaines herbes sont les mêmes, mais portent différents noms. Certaines ont le même nom, mais sont différentes. Certaines sont très difficiles à distinguer. Certaines ont été classifiées de façon incorrecte. Certaines herbes toxiques ressemblent énormément à des herbes non toxiques. Tous ces facteurs ont rendu difficile la collecte des herbes appropriées ce qui a entraîné des traitements aux résultats insatisfaisants. De plus, de nombreuses nouvelles herbes qui n’ont pas été documentées ont été découvertes récemment. Plus de 1500 herbes étaient répertoriées dans le livre précédent ; 374 autres furent ajoutées dans le Bencao Gangmu. Ce livre se compose de 16 volumes et de 52 chapitres. En plus des descriptions, des corrections des erreurs, des origines, du parfum, et des fonctions, les noms officiels des herbes ont été répertoriés selon leur Gang et les détails ont été répertorié sous Mu. Un large choix de références ont été consultées. Bien que ce soit un livre médical, il explique les principes de l’univers et de la médecine. J’espère que l’empereur pourra prendre des dispositions pour que les étudiants puissent le consulter et qu’il soit publié. Alors il deviendra un livre de référence essentiel pour tous les médecins.
Durant ses dernières années, Li Shizhen se dénommait lui-même : le reclus à côté d’un lac. Ses autres travaux comprenaient Poèmes de Suo Guan, Cas Médicaux, La Clé des Passages de l’Energie Interne, Une Discussion des Cinq Organes, La Difficulté du Sanjiaoke, Une Recherche sur Mingmen, Une Discussion de Poèmes.
Puisque son fils Jianzhon était un fonctionnaire, Li Shizhen fut honoré comme un Wenlin Lang.
Li Shizhen n’était pas seulement un médecin et un herboriste renommé. C’était aussi une personne qui pratiquait des choses magiques. Il prenait des potions chaque soir et se considérait comme un esprit. Ceci a été consigné dans Biographie de Li Shishen par Gu Jingxing : « Quand j’étais petit, j’ai entendu des histoires sur Li Shizhen. Il lisait du matin au soir et prenait des potions la nuit . Il se considérait comme un esprit, n’est-ce pas une coïncidence ? »
Dans Un Examen des Passages d’Energie Interne de Binhu (à côté d’un lac), Li Shizhen commenta le principe de Zhang Zhiyang des huit passages à travers lesquels circule l’énergie vitale : « Les passages dans l’étude de Zhiyang sont différents des autres ; pourtant, il n’est pas faux pour les gens de voir les enchaînements internes d’une façon inversée. » Cela montre que les huit passages observés par les gens qui recherchent l’immortalité sont différents des observations des médecins, qui les ont découverts d’une manière inversée.
Bien que Li Shizhen excellât dans la médecine et la pratique de la recherche de l’immortalité, il portait aussi une grande attention au Huit Passages de l’Energie Interne. Il fit remarquer dans son livre Étude des Huit Passages Internes que les médecins et les chercheurs d’immortalité devraient connaître les huit passages. De plus, il dit qu’ils connaîtraient le monde réel de leur profession s’ils comprenaient les huit passages de l’énergie interne.
Publié pour la première fois en anglais sur PureInsight.org : http://www.pureinsight.org/pi/index.php?news=4539
Traduit de l'anglais en Europe