(Minghui.org) Quatre pratiquants de Falun Gong ont été jugés devant le tribunal le 28 mars 2017 pour avoir déposé des plaintes pénales contre l'ancien dictateur Jiang Zemin.
Ils ont été arrêtés le 17 avril 2016 et leurs maisons ont été saccagées. Les pratiquants de la région ont alors contacté les familles des pratiquants arrêtés et les ont aidés à engager des avocats de la défense.
Les quatre pratiquants sont M. Zhang Lilong, M. Zhao Li, Mme Wang Guiping et Mme Liu Fengxiang.
Détails du procès
Lorsque le procès a commencé, le juge a annoncé que personne ne devrait parler de ce qui se rapporte à la nature du Falun Gong.
Le procureur a accusé les pratiquants d'avoir « utilisé une secte pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois pour diffamer et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Les avocats de la défense se sont opposés en disant que l'organe législatif chinois, le Congrès du peuple, n'a jamais promulgué de loi pour criminaliser le Falun Gong.
Le procureur a répondu que la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême avaient publié des documents pour interdire le Falun Gong. L'avocat lui a rappelé que les deux instances n'avaient pas le pouvoir de légiférer.
Les avocats ont demandé à chaque pratiquant s'ils étaient obligés de verser de l'argent pour apprendre le Falun Gong et si, lorsqu’ils faisaient les exercices, cela affectaient ou nuisaient aux autres. Les pratiquants ont tous répondu : « Non. »
Les avocats de la défense se sont ensuite concentrés sur la procédure d'arrestation. Ils ont souligné que cette procédure d'arrestation était illégale, car les policiers ne portaient pas d'uniformes et n'avaient pas montré leur identification. Les informations contenues dans les documents d'arrestation ne correspondaient pas et certaines dates étaient incorrectes. Il y avait aussi un document qui avait été ajouté à une date ultérieure.
Le procureur a déclaré que c’était devenu banal que la police arrête les gens de cette façon, ce n'était donc pas grave. Il n'a pas donné de réponse lorsque les avocats lui ont demandé depuis quand la police était autorisée à violer les procédures légales.
Les avocats de la défense ont ensuite donné les éléments de preuve. En tant que pratiquants, il est normal de posséder des livres de Falun Gong. En outre, la police n'a pas fourni une liste des objets confisqués et les « éléments de preuve » ont été présentés en quelques images, mais n'ont pas été portés devant le tribunal.
Le procureur a soutenu qu’il y avait eu trop d'articles confisqués, donc ce n’était pas pratique de les transporter. L'avocat a réfuté qu'ils auraient pu au moins apporter au tribunal un document formel qui énumère les articles confisqués, ce à quoi le procureur n'a pas pu répondre.
Enfin, l'avocat a demandé pourquoi le dossier du cas comprenait les plaintes pénales des pratiquants contre Jiang et si cette arrestation et ce procès étaient la tentative de revanche des autorités envers les pratiquants pour avoir déposé plainte.
Le procureur s'est mis en colère et a crié que les pratiquants ont fait de fausses accusations contre Jiang, faisaient la promotion du Falun Gong et encourageaient les gens à démissionner du Parti communiste chinois (PCC).
Sur ce point, l'avocat de la défense a demandé si le procureur avait des preuves que les pratiquants avaient fait de fausses accusations.
Sur la question de démissionner du PCC, l'avocat de la défense a soutenu que c'est la liberté d'un individu de décider ou non de démissionner du Parti. Personne ne peut les forcer et les pratiquants ne forcent personne à le faire contre leur volonté.
Enfin, les pratiquants ont eu la chance de parler pour eux-mêmes, et ils ont plaidé devant la cour pour défendre la justice, affirmant que ce n’est pas une erreur d’avoir une croyance.
Le procès a débuté le matin et s’est terminé le soir.
Historique
En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.
La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des dix-sept dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.
Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.
La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.
Voir aussi :
La police de Beipiao harcèle les pratiquants qui ont déposé des plaintes pénales contre Jiang Zemin
Traduit de l'anglais en Suisse