(Minghui.org) Trois pratiquants et moi-même sommes sortis un soir pour aller distribuer des documents d'information à propos du Falun Dafa et de la persécution. J'ai demandé à Ming (pseudonyme) pourquoi elle n'avait pas participé à notre groupe d'étude du Fa mensuelle. Ming a répondu : « Des fois, j'ai des choses à dire, mais personne ne partage ses compréhensions après l'étude du Fa. Le groupe ne m'aide pas à élever mon niveau de cultivation, donc je ne veux pas y participer. Et en particulier toi… »
Elle m’a critiquée, disant que j'étais émotionnellement attachée à ma belle-mère et aux pratiquants ayant du karma de maladie. Elle a dit que peu importait la quantité de travail de Dafa que j'effectuais, c'était en vain à cause de mon état d'esprit humain.
Ce flot soudain de critiques était un test. Je voulais argumenter, mais je n’ai pas pu. Finalement, je me suis calmée ; j’ai pensé qu'un pratiquant ne devrait pas se disputer à propos de qui a raison et qui a tort. Le Maître a dit :
« Aujourd'hui j'évoque de nouveau ce problème et en même temps j'élimine pour vous cette substance matérielle qui s'est formée. (Applaudissements) Mais vous devez corriger vous-mêmes l'habitude que vous avez formée – vous devez absolument la corriger. Surtout prêtez-y attention ! À partir de maintenant, celui qui ne peut pas accepter la critique, alors celui-là n'avance pas diligemment, celui qui ne peut pas accepter la critique, alors celui-là ne montre pas un état de pratiquant ou tout au moins pas dans ce domaine. » (« Enseignement de Fa à la Conférence de Fa dans la ville de Los Angeles »)
Je savais que je ne devais pas laisser ses mots me perturber et que je devais continuer à faire ce que j'avais à faire. Nous sommes sortis pour prendre nos motos. Les pratiquants qui étaient mari et femme roulaient devant moi. J'ai eu la sensation que nous prenions un mauvais chemin, mais je les ai cependant suivis.
Il faisait sombre et l’état de la route ne m’était pas familier. La route était escarpée. J'ai vu que je ne pouvais pas monter davantage, et mes jambes étaient trop courtes pour toucher le sol et empêcher la moto de se renverser.
Bizarrement, je ne suis pas tombée. J’ai pensé que le Maître m’aidait. J'ai remarqué que Ming tenait la moto fermement entre ses mains.
Je pensais que j'avais bien cultivé et que je faisais assez bien les trois choses. J’entendais souvent des louanges venant des autres et personne ne m'avait jamais critiquée comme cela.
Je suis rentrée chez moi autour de minuit et je n’ai pas pu m’endormir. Je pensais à ce que Ming m'avait dit et j'ai réfléchi aux évènements récents. Je me suis examinée moi-même sur la base des principes du Fa, j'ai regardé en moi-même et j'ai découvert mes attachements.
Je pensais que j'étais meilleure que les autres et je comparais souvent mes forces aux insuffisances des autres pratiquants. J'étais attachée à être le coordinateur et je voulais me valider moi-même. J'étais jalouse, j'avais l'esprit de compétition et je me souciais de ma réputation.
En tant que coordinateur, je pensais que j'avais le droit et la responsabilité de « protéger » les autres pratiquants. Je me considérais moi-même comme le leader. Je pointais constamment du doigt les actions erronées des pratiquants ou leurs attachements aux intérêts personnels. Lorsque je constatais qu'ils n'agissaient pas en accord avec le Fa ou que leur état de cultivation était mauvais, je leur en parlais. Cependant, je continuais à me placer au-dessus d'eux.
Même si je cherchais en moi-même, ce n’était que superficiellement et pour montrer aux pratiquants que je regardais en moi. Je faisais cela pour m'élever au-dessus des autres. Je ne cultivais pas véritablement. Ce n'est qu'à partir de ce jour que j'en suis venue à réaliser que le but de la cultivation était de se cultiver soi-même.
Les paroles de Ming m’ont rappelé les enseignements du Maître :
« Dans la coopération entre vous, lorsque vous avez le cœur indigné, que vous vous emportez et vous mettez en colère, à ce moment-là il est très difficile de réfléchir sur vous-mêmes, de réaliser dans quel état vous vous trouvez et quel genre d’attachement humain en a été le point de départ. Dans la plupart des cas c’est parce que votre avis n’a pas été adopté, ou bien que vous avez méprisé les autres, la manifestation de ces deux sortes d’attachements est particulièrement intense. » (« Enseignement de Fa à la Conférence Internationale de Fa de Washington DC en 2009 »)
J'ai compris la raison pour laquelle je regardais les autres de haut ou évitais ceux qui ne partageaient pas mes compréhensions ou n'acceptaient pas mes suggestions : c'était parce que je voulais me protéger moi-même.
J'ai étudié le Fa et je me suis éveillée au fait que les conflits parmi les pratiquants sont des opportunités nous permettant de nous élever. Et j'échouais à saisir ces opportunités. Lorsque j’ai regardé plus en profondeur, j’ai su que j'avais un attachement à vouloir aider les autres à cultiver sur la base de ma compréhension des principes du Fa. Par exemple, lorsque nous lisions des sujets spécifiques (par exemple éliminer les intérêts personnels, la jalousie ou le karma de maladie) durant l'étude du Fa en groupe, je m'arrêtais de lire et j'échangeais avec les pratiquants plus âgés. Je traitais cela comme si lire les livres de Dafa était pour aider les autres à apprendre. Je voulais changer les autres et non me changer moi-même.
Les paroles de Ming m’ont forcée à regarder en moi et m'ont aidée à trouver mes attachements. Par la suite, j'ai compris que le but de la cultivation est de se cultiver soi-même. J'ai compris encore davantage les paroles du Maître :
« … tout le processus de cultivation et de pratique d’une personne consiste à abandonner sans cesse ses attachements humains. » (Zhuan Falun)
Je suis très reconnaissante de la franchise de Ming.
Traduit de l'anglais en Europe