(Minghui.org) Mme Li Erying a été détenue dans la prison pour femmes du Heilongjiang depuis le 8 juin 2016 seulement pour sa pratique du Falun Gong. Sa famille s’est vu refuser deux fois une visite entre le 5 et 12 juin. Le garde sur place, Ge Xuehong, a admis que la torture infligée à Mme Li avait été approuvée par ses supérieurs hiérarchiques.
La famille a demandé à ce qu’elle soit libérée, mais a essuyé un refus. Ils sont terriblement préoccupés par la torture à laquelle elle est actuellement soumise.
Mme Li Erying
Les arrestations et détention de Mme Li
Mme Li a été arrêtée le 27 septembre 2013 devant sa maison. Elle a été torturée dans le poste de police et sa santé s’est rapidement détériorée. Elle s’est retrouvée un mois plus tard dans un état critique et a été libérée. Elle a récupéré après avoir recommencé à pratiquer le Falun Gong.
Son arrestation suivante a eu lieu le 4 novembre 2015. La police a utilisé un passe-partout pour pénétrer dans sa maison et l’a arrêtée. Elle a été jugée le 4 mars 2016 et sa famille n'a pas été informée.
Elle a été condamnée à quatre ans de prison sous prétexte d'« utiliser une organisation sectaire pour saper l'application de la loi », un stratagème standard utilisé par le régime communiste chinois pour prendre en faute les pratiquants de Falun Gong.
Elle a été emmenée à la division no 11 de la prison le 8 juin 2016 et incarcérée dans la prison pour femmes du Heilongjiang.
Les quatre fois où sa famille lui a rendu visite entre août et octobre 2016, elle a mentionné la torture subie dans la prison.
Lors de leur première visite le 25 août, après s’être vus refuser leurs droits de visite pendant des semaines, Mme Li a désigné une détenue et déclaré que cette dernière la battait constamment. Lors de leur troisième visite, les gardes ont passé une musique forte pour couvrir la conversation. Bien qu'ils ne pouvaient pas bien entendre, ils ont pu voir qu'elle était dans un état physique grave.
Lors de leur dernière visite le 24 octobre, le garde Ge leur a dit que Mme Li s’était vu diagnostiquer de l’hypertension artérielle et des problèmes cardiaques. Cependant, Ge a nié que Mme Li avait été torturée.
La famille se voit refuser la visite
Après que la famille ait été empêchée de rendre visite à Mme Li le 5 juin, ils ont présenté le 12 juin une demande écrite de libération pour Mme Li.
Ils ont parlé à de nombreux gardes et policiers ce jour-là, mais ont malgré tout été privés d’une visite à Mme Li.
Chef de la Division 11
Lorsque la famille est arrivée à la prison à 9 heures, les gardes ont appelé la division 11, où Mme Li était détenue. Cependant, personne n’est venu à leur rencontre. Ils ont commencé à crier haut et fort aux passants que le garde Ge leur avait préalablement dit que la prison ne serait pas tenue responsable si Mme Li se suicidait.
Juste à ce moment-là, le chef de la Division 11, Wang Xiaoli, a passé la porte en voiture. La famille s’est arrêtée devant sa voiture, demandant après Mme Li. Ils ont refusé de se déplacer et ont remis les documents réclamant la libération de Li. Wang a saisi cette occasion pour faire demi-tour et rentrer de nouveau dans la prison.
Le garde Ge
Le garde Ge est venu rencontrer la famille à la porte de la prison à 11 heures Leur conversation s'est déroulée comme suit :
La famille de Mme Li : Nous avons trois demandes. Nous devons voir Mme Li. Nous demandons à voir le directeur. Nous voulons ramener Mme Li à la maison.
Ge : Le directeur est occupé. La situation de Mme Li est meilleure qu'auparavant. Par rapport au passé, ses jambes peuvent maintenant bouger et ne sont plus aussi douloureuses. Le gonflement de ses bras n'a pas été causé par des passages à tabac, mais elle ne doit pas être déplacée. Si elle est déplacée et que quelque chose lui arrivait, en assumerez-vous la responsabilité ?
La famille de Mme Li : Nous n’en prendrons pas la responsabilité, car tout a été causé par vous. Nous avons le droit de rendre visite à Mme Li.
Ge : Mme Li a une maladie cardiaque, de l'hypertension artérielle et quelque chose semble aller mal avec son cerveau.
La famille de Mme Li : Mme Li était tout à fait saine et sans aucunes maladies, ce qu’elle a maintenant est dû à la torture. Nous voulons voir les images vidéo de sa cellule, puisque nous ne sommes pas autorisés à lui rendre visite.
Ge : Visionner les images de surveillance est impossible en raison du règlement de la prison.
La famille de Mme Li : Battre les gens est illégal. Mme Li a été forcée à porter une ceinture de contrainte qui lui a causé des fractures.
Ge : La torture a été approuvée par les échelons supérieurs.
La famille de Mme Li : Puisque nous ne pouvons pas rendre visite à Mme Li, vous devez écrire une déclaration pour nous garantir que sa vie ne sera pas en danger.
Ge : Je ne peux pas écrire cela. Je m’en vais.
Lorsque la famille a refusé de laisser Ge partir sans avoir accepté leurs demandes, Ge a appelé d'autres gardes. Wang est alors venu pour faire sortir Ge, en disant qu'ils allaient vérifier avec leurs supérieurs.
La chef du Bureau 610
Après avoir attendu pendant un certain temps, le garde à la porte a dit à la famille que le directeur de la prison ne les rencontrerait pas. À ce moment, ils ont vu Yang Libin, la chef du Bureau 610 local, sortant par la porte.
Ils sont allés jusqu'à elle et ont voulu lui remettre la demande de libération, mais elle a refusé de l'accepter, disant qu'elle n'était pas en charge de l'affaire.
Le secrétaire du directeur de la prison
La famille a appelé le directeur de la prison, Sun Jiujie, et l'appel a été pris par un secrétaire. La famille a dit au secrétaire ce que Ge leur avait dit. En entendant cela, le secrétaire a faussement affirmé que tout le monde dans la prison savait que Mme Li était tombée du lit, alors que Ge avait admis que les fractures avaient été causées par la torture.
Le secrétaire a dit à la famille de faire en sorte que la Division 11 s’occupe de leur demande. La famille a dit que la division refusait de répondre à leur problème. Le secrétaire a raccroché le téléphone en entendant cela.
L'homme dans la section des châtiments corporels
Ensuite, la famille a appelé la section des châtiments corporels et un homme a pris l'appel. Ils lui ont dit qu'ils voulaient lui remettre la demande de libération. Il leur a dit de plutôt la donner à la Division 11, et la famille a expliqué qu'ils en avaient été éconduits déjà à plusieurs reprises.
L'homme a décidé de laisser les gardes à la porte l’accepter en son nom et en a informé les gardes. La famille peu rassurée par cet arrangement l'a appelé à nouveau, lui demandant de venir recevoir personnellement la lettre de leur main. L'homme y est allé en bus et a envoyé le chauffeur du bus la récupérer pour lui.
Après avoir attendu encore un autre jour, la famille était toujours empêchée de rencontrer Mme Li ou le directeur de la prison.
Traduit de l'anglais en Europe