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Un fils raconte la mort de sa mère deux semaines après son arrestation, le père se trouve toujours en prison

30 septembre 2017 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Liaoning, Chine

(Minghui.org) La pratiquante de Falun Gong Mme Yu Baofang est décédée le jour où la police l’a envoyée à l'hôpital, le 17 juillet 2017. À peine deux semaines plus tôt, elle, son mari et son fils avaient été arrêtés et détenus pour leurs croyances spirituelles.

D’après son fils, M. Wang Yu, qui a été autorisé à voir son corps environ une heure après son décès, Mme Yu se trouvait dans une unité de soins intensifs, reliée à une machine respiratoire. La police a permis à M. Wang de rester avec son corps quelques minutes avant de le traîner hors de la pièce et de le ramener au centre de détention.

M. Wang a été libéré le 18 juillet, peu après avoir rencontré son père, M. Wang Dianguo, dans le centre de détention n o 2 d’Anshan. Soupçonnant un crime derrière la mort soudaine de leur mère et épouse, M. Wang et son père ont refusé une autopsie sur le corps de Mme Yu pour déterminer la cause de la mort.

M. Wang père et époux a été gardé en détention sans être autorisé à prendre les dispositions pour l'enterrement de sa femme. Son arrestation a été approuvée le 8 août 2017.

Le policier en charge du cas de Mme Yu a refusé d'accepter toute responsabilité pour sa mort, affirmant qu'ils avaient fait leur devoir en l'envoyant à l'hôpital pour un traitement médical.

« En seulement deux semaines, j'ai perdu ma mère et ma famille a été brisé », a déclaré M. Wang Yu. Ci-dessous le récit de M. Wang concernant cette tragédie familiale.

Arrestation et fouille de la maison

Un groupe de policiers a fait irruption dans notre maison le 4 juillet 2017. Ils nous ont ordonné à moi, mes parents et un autre pratiquant de Falun Gong qui nous rendait visite de rester assis sur le canapé du salon, puis ils ont commencé à fouiller notre maison.

Aucun des policiers n’a montré son insigne de police ou un mandat de perquisition approprié. Quand je leur ai dit qu'il était illégal de fouiller notre maison, ils n'ont pas écouté et ont continué à fouiller, laissant derrière eux un véritable chaos.

Brandissant des matraques électriques, deux policiers armés nous ont menottés de force. Quand mon père et moi avons résisté, ils m’ont plaqué au sol et m’ont menotté dans le dos. Ils ont fait la même chose à mon père. Nous causant à tous deux une grande douleur aux poignets.

Quand la police nous a emmenés au poste de police, quelques policiers sont restés chez nous pour continuer à fouiller notre maison.

Interrogatoire

Nous avons tous les quatre été détenus séparément au poste de police. Mon père et moi étions tous deux attachés à une chaise seuls dans une pièce. Ma mère et l'autre pratiquant ont été enfermés dans une cage de métal.

Nous sommes restés en état d'arrestation jusqu’à la tombée de la nuit et la police a commencé à m’interroger alors que j’allais m’endormir. Un policier m’a attrapé par les cheveux et a tiré ma tête en arrière quand j’ai refusé de répondre à leurs questions. J'avais des difficultés à respirer. Deux policiers me sont aussi montés sur les pieds et ont essayé de me forcer à parler.

Ils m’ont interrogé une deuxième fois après que j’ai été transféré au centre de détention. Ils ont manipulé le dossier de l'interrogatoire et m'ont forcé à signer de mon nom.

Transféré au centre de détention

L'après-midi suivant nos arrestations, la police a finalement donné à chacun de nous quatre un morceau de pain et une bouteille d'eau.

Peu de temps après, nous avons été emmenés au centre de détention n o 2 de An'shan pour des examens physiques. Mon père est resté là-bas et ma mère a été transférée au centre de détention pour femmes de An'shan. Moi et l'autre pratiquant avons été emmenés au centre de détention d’An'shan. On m'a donné 15 jours de détention.

Alors que nous étions détenus, la police a émis un avis de détention pour mes parents et l’a donné à ma tante. Quand ma tante leur en a demandé un pour moi, ils ont répondu : « Nous n’en avons pas. » Le personnel du centre de détention a également refusé de permettre à ma tante de me rendre visite.

Mort soudaine de ma mère

L'après-midi du 17 juillet, une policière m'a dit que ma mère avait été envoyée à l'hôpital. Elle a demandé les coordonnées de la famille, je lui ai alors donné le numéro de téléphone de ma tante et elle est partie.

Après un certain temps, trois autres policiers m'ont emmené à l’hôpital Changda de la ville d’An'shan.

Là, j'ai vu ma mère étendue sur un lit dans l'unité de soins intensifs. Son visage était gris et un tube du la respirateur artificiel était relié à son cou.

Un médecin m'a dit : « Le cœur de votre mère s’est arrêté de battre et ses pupilles se sont dilatées. » Le médecin a ensuite ouvert les yeux de ma mère et m'a montré ses pupilles dilatées.

Je voulais rester plus longtemps. Je voulais tenir ses mains. Cela aurait été ma dernière chance de tenir ses mains, mais la police ne m'a pas laissé. Ils m’ont emmené de force hors de la salle. Je n’ai pu rester là que quelques minutes.

A l’extérieur de la chambre, j'ai demandé au médecin ce qui était arrivé à ma mère. Elle a dit que ma mère avait été amenée à l'hôpital ce matin-là. Son état est soudain devenu critique autour de 14 h 50 et elle a été envoyée dans l'unité de soins intensifs.

Le personnel médical s’est efforcé de la réanimer pendant environ 40 minutes, mais elle est décédée vers 15 h 30 j'ai demandé au médecin ce qui avait causé la mort de ma mère. Elle a dit qu'elle ne savait pas et ne pouvait que me dire qu'elle était morte après que son cœur ait cessé de battre.

Après avoir été ramené au centre de détention, j'ai demandé à rencontrer mon père.

Au cours de la rencontre avec mon père, le policier chargé du cas de ma mère a dit que ma mère était morte du diabète. Ce que nous avons tous deux contesté. Si ma mère avait de graves problèmes de santé, pourquoi le centre de détention l’aurait-il acceptée sans un mot ? Pourquoi ne nous ont-ils informés qu'une heure après sa mort et non avant ou pendant son traitement d'urgence ?

Nous avons demandé à voir la vidéo de ma mère pendant sa détention. La police ne nous a montré que les images de ses deux premiers et deux derniers jours là-bas. Nous n’avons eu aucune connaissance de ce qui lui est arrivé entre ces jours là.

Peu de temps après avoir rencontré mon père, j’ai été relâché.

Retourner dans une maison fracturée et saccagée

Je suis retourné seul à la maison, pour trouver la porte d'entrée cassée et le verrou manquant. La porte était bien fermée et j’ai été incapable de l'ouvrir.

J'ai appelé ma tante à l'aide. Elle est allée chercher un serrurier pour réparer la serrure et ouvrir la porte.

Nous sommes entrés dans la pièce pour y trouver un grand désordre. La police avait emporté de nombreuses choses. Le canapé avait été éventré et les lits retournés. Ils avaient pris nos clés et espèces, y compris dans le pantalon de mon père et le sac à main de ma mère.

Une très mauvaise odeur remplissait la maison. J'ai découvert que la police avait débranché notre réfrigérateur et laissé la porte ouverte. Tous les aliments étaient pourris ; il y avait des asticots sur la nourriture et sur le sol.

Informations sur les responsables :

Chang Yongchun (常永春), policier du commissariat Yongle du district de Tiexi : +86-15698905851

Wang Dengke (王登科), chef de la division de la sécurité intérieure dans le district de Tiex i: +86-13904200240 (Mobile), +86-15698905677 (Mobile), +86-412-8674699 (Bureau), +86-412-5532953 (Domicile)

Zhao Hongbo (赵洪波), chef de centre de détention pour femmes d’An'shan : +86-15698902199 (Mobile), +86-412-2962559 (Bureau)

(Pour les coordonnées de plus de responsables, veuillez-vous référer à l'article chinois original.)

Traduit de l'anglais en Europe