(Minghui.org) Trois dames du canton de Xianghe, province du Hebei, ont été jugées parce qu’elles refusaient de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle qui est persécutée pas le régime communiste chinois.
Mme Yu Zhaoxia et Mme Wang Jianhua, dont les maris sont frères, rendaient visite à Mme Jing Lianzhen, le 14 février 2017, quand la police est entrée par effraction et a arrêté les trois femmes.
Mme Wang a été libérée le lendemain, mais pour être remise en détention le 17 mars.
Les trois femmes ont comparu devant le tribunal le 15 décembre. Mme Jing et son avocat ont été menacés avant le procès et l’avocat a fini par plaider coupable en son nom.
Mme Yu et son avocat étaient déterminés à montrer qu’elle n’a enfreint aucune loi en exerçant son droit constitutionnel à la liberté de conscience. Son avocat a dit à la fin de sa plaidoirie : « Yu Zhaoxia est si gentille. Celui qui la condamne commettrait un crime et serait condamné moralement ! »
Suite à leur audition, les trois pratiquantes de Falun Gong sont restées au Centre de détention.
L’avocat de Mme Jing lui a rendu visite au centre de détention la veille du procès. Elle a affirmé sa détermination à plaider non coupable étant donné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong.
Un juge du Tribunal du canton de Xianghe est arrivé quelques instants après que l’avocat soit parti. Il a menacé Mme Jing « Nous avons toutes les preuves pour vous condamner à au moins sept ans de prison. Si vous plaidez coupable, cependant, nous pourrons considérer une peine plus légère. »
Mme Jing et son avocat ont été encore plus menacés le jour du procès. Mme Jing et les deux autres pratiquantes ont été amenées au palais de justice ensemble mais ont été séparées dans trois pièces dès qu’elles sont arrivées. La police locale et les responsables du tribunal ont menacé de leur infliger des peines plus lourdes si elles refusaient de plaider coupable.
L’audience était programmée pour débuter à 9 h, mais elle a été retardée de plus d’une heure car le juge président, Zhou Xiaoming, a personnellement mis la pression sur l’avocat de Mme Jing pour qu’il accepte de plaider coupable pour elle.
Mme Jing et son avocat ont fini par accepter tous les deux le plaidoyer de culpabilité. Mme Yu et son avocat n'ont pas cédé. On ne sait pas si Mme Wang, qui n'était pas représentée par un avocat, a plaidé coupable ou non.
Mme Yu a témoigné pour sa propre défense. Elle a raconté comment elle a retrouvé la santé et est devenue une meilleure personne en suivant le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Elle a également raconté comment, dans le passé, elle a failli perdre la vue après avoir purgé une année de travaux forcés pour sa croyance. Heureusement, sa vue s'est améliorée une fois qu’elle a repris les exercices du Falun Gong après sa libération du camp de travail.
L’avocat de Mme Yu a réfuté les charges pesant sur elle. Il a indiqué que la police a arrêté sa cliente et ses amies et a mis à sac leurs domiciles sans présenter de pièce d’identité ou de mandat de perquisition.
Le procureur a allégué que Mme Yu a enfreint la loi en utilisant son téléphone portable pour envoyer des messages pré-enregistrés. Son avocat a contré en disant que ces messages avaient été découverts sur une pierre d’environ deux-milliards-sept-cent-millions d’années dans le canton de Pingtang, province du Guizhou, gravée avec des caractères chinois qui disent : « Le Parti communiste chinois est condamné. » L’avocat a dit que la pierre était un fait et n’a causé aucun dommage à quiconque ou à la société en général.
L’avocat a aussi indiqué que sa cliente suivait le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance dans sa manière de se comporter au tribunal. Il a dit que Mme Yu mettait en pratique « Authenticité » en répondant authentiquement aux questions du juge, « Bienveillance » en comparaissant devant le tribunal malgré son mauvais état de santé (à cause des mauvais traitements qu’elle a subis en détention) et « Tolérance » en refusant de garder rancune envers ceux qui l’ont arrêtée et persécutée sans aucune base juridique.
L’avocat a demandé l’acquittement de Mme Yu. Il a aussi requis qu’elle soit libérée sous caution après l’audience car elle avait de fortes douleurs dans tout le corps.
Le juge Zhou a admis : « Je n’ai rien à dire sur l’affaire. Les autorités suppérieures prendront la décision. »
15 personnes arrêtées pour avoir tenté d’assister au procès
Le palais de justice était fortement contrôlé. Seuls quelques membres de la famille ont été autorisés à entrer dans la salle d’audience, mais on leur a donné l'ordre de s’asseoir au fond ; les sièges de devant étaient occupés par la police et les agents du Bureau 610, une agence extrajudiciaire dont la tâche est d’éradiquer le Falun Gong et qui a le pouvoir d’outrepasser le système judiciaire.
De nomvreux habitants sont venus pour soutenir les trois femmes, mais aucun n’a été autorisé à être à moins de 200 mètres du palais de justice. Les agents en uniforme et en civil étaient stationnés autour du palais de justice pour interroger les partisans et les passants.
Une grand-mère qui venait chercher sa petite-fille à l’école voisine a été arrêtée. Un agent lui a demandé pourquoi elle était là et elle était étonnée de voir des policiers partout. L’agent a admis : « Je ne sais pas pourquoi on nous a dit de venir ici. Vous venons seulement quand on nous l’ordonne. »
Un groupe de qatorze pratiquants locaux de Falun Gong sont venus à trois voitures. Ils ont décidé d’attendre dans les voitures pendant que le procès se déroulait à l'intérieur du palais de justice. Ils ont tous été arrêtés. Le 15ème pratiquant a aussi été saisi quand il est passé devant une banque proche.
Voir aussi :
Trois femmes jugées pour leur croyance : leurs maris écrivent des lettres de référence au Tribunal
Traduit de l'anglais en Suisse