Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Une infirmière du Heilongjiang meurt quelques heures après son procès

27 janvier 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Liaoning en Chine

(Minghui.org) La pratiquante de Falun Gong Mme Wang Guiling est décédée le 10 novembre 2017, quelques heures seulement après son procès devant le tribunal du district de Bayuquan dans la ville de Yingkou, province du Liaoning. Elle avait été illégalement jugée pour sa croyance lors d’un procès secret.

Mme Wang, une ancienne infirmière de 46 ans de la province du Heilongjiang, a été arrêtée avec une autre pratiquante dans la nuit du 19 mai 2017.

Mme Wang Guiling

Après que la nouvelle de son décès se soit ébruitée, le tribunal a ordonné à chaque employé d'écrire une déclaration garantissant de ne parler à personne de son décès ni d'en discuter. La maison de Mme Wang dans le canton de Linkou était surveillée par la police qui interrogeait tous ceux qui se rendaient chez elle.

La cause exacte du décès de Mme Wang, qui travaillait autrefois à l'Hôpital du bureau forestier du canton de Linkou, n'est pas disponible.

L'arrestation

Mme Wang Guiling et Mme Wang Pingguang ont été arrêtées à une intersection par des patrouilleurs du poste de police de Hongqi dans la nuit du 19 mai 2017.

Le 10 novembre à 10 heures du matin, les deux pratiquantes ont été jugées sans représentation légale et sans que leurs familles en soient informées. Lorsque certains membres de leurs familles ont entendu parler du procès et se sont rendus au palais de justice, ils se sont vu refuser l'entrée.

Lorsque le procès s'est terminé une heure plus tard et que les membres de la famille ont pu parler aux accusés, Mme Wang Guiling a même souri et les a salués.

Cependant, la nouvelle de son décès s'est propagée le lendemain. Plus tard, sa famille a vu un document de l'entrepreneur des pompes funèbres indiquant que le corps avait été emporté à 13 heures.

Arrestations précédentes

L'arrestation de 2017 n'était pas la première pour Mme Wang. Au cours des dix-huit dernières années, elle a été arrêtée plusieurs fois et envoyée dans des camps de travaux forcés à deux reprises pendant deux et quatre ans pour avoir maintenu sa croyance au Falun Gong.

Arrêtée en 2006

Le 13 avril 2006, Mme Wang était au travail lorsqu'elle a été arrêtée par les policiers Wang Qinghe et Wang Chunming du département de police et du poste de police. Eux et le policier Jia Qijie l'ont battue et humiliée pendant trois heures.

Wang Chunming l'a attrapée par les cheveux et l'a plaquée au sol avant de lui donner des coups de pied à la tête et au visage. Elle a eu des cheveux arrachés et son visage était gravement enflé.

Les trois policiers l'ont alors relevée, l'ont frappée et lui ont donné des gifles à tour de rôle. Ils ont regardé dans son annuaire téléphonique en quête de preuves pour l’inculper.

Après cette épreuve, Mme Wang a été envoyée dans un camp de travaux forcés pendant deux ans.

Arrêtée en 2013

Après avoir été libérée de quatre ans d'emprisonnement en août 2016, Mme Wang a donné un compte-rendu personnel de son arrestation en 2013 :

Le 11 mars 2013, le chef adjoint Ma Qingyuan et les policiers du poste de police de Linkou ont fait irruption chez moi et ont confisqué trois livres du Falun Gong. Ils m'ont signalée à leur chef, Sun Zhongmin.

Environ dix minutes plus tard, Sun s'est présenté à ma porte avec une policière qui m'a demandé d'ouvrir la porte.

Comme personne ne répondait, Sun a hurlé mon nom.

Ils sont partis dix minutes plus tard, mais un policier a été posté chez mon voisin pour me surveiller. Ce policier est resté jusqu'à ce que la nuit tombe, puis il est parti pour dîner.

Je l'ai vu revenir plus tard pour se tenir juste devant la porte de mon voisin, surveillant ma maison. Il est finalement parti et je me suis échappée vers minuit.

Le jour suivant, j'ai appelé mon directeur de l'hôpital, Gao Feng, pour l'informer que je prendrais un congé.

Il a dit qu'il pouvait garantir que je serais en sécurité et m'a demandé de revenir.

Quand je suis retournée au travail le matin du 14 mars, il m'a emmenée au bureau et a dit : « Comme la police a trouvé des livres du Falun Gong chez vous, ils veulent comprendre votre situation. Je vous accompagnerai au poste de police. Tout ira bien et nous reviendrons rapidement. »

Il m'a dit de retirer mon uniforme, mais j'ai refusé en disant : « Puisque je reviens tout de suite, il n'est pas nécessaire d'enlever mon uniforme. »

Gao Feng m'a menti et m'a fait arrêter.

Cet après-midi-là, le chef et plusieurs autres policiers ont saccagé mon domicile et pris une imprimante, un lecteur DVD, un téléphone portable, une agrafeuse, un couteau à découper, plus de 100 DVD de Shen Yun, des livres de Falun Gong, plus de 200 exemplaires de l'Hebdomadaire Minghui. 100 billets d'un yuan avec des informations sur le Falun Gong, une photo de Maître Li Hongzhi et des documents d'information sur le Falun Gong.

J'ai été détenue dans le centre de détention du canton de Linkou cette nuit-là et j'ai entendu dire que ceux qui avaient participé à mon arrestation avaient été récompensés.

Mon procès était prévu pour un vendredi du mois de juin, mais j'ai été amenée à la cour le lundi.

Quand je suis arrivée dans la salle d'audience, je n'ai vu aucun membre de ma famille ni aucun de mes amis, seulement des employés du parquet et du tribunal et le chef adjoint du poste de police qui était en civil.

J'ai demandé aux fonctionnaires du tribunal : « Pourquoi ma famille n'est-elle pas venue ? »

« Je ne sais pas pourquoi — ils auraient dû être avertis », a répondu l'un d'entre eux.

Les autorités avaient peur que d'autres pratiquants de Falun Gong, ma famille et leurs avocats soient présents, alors ils ont tenu le procès plus tôt en secret.

Ils n'ont pas informé ma famille et leur ont menti en leur disant que le procès aurait lieu le 2 juillet. J'ai été condamnée à la prison.

J'ai fait appel du verdict, mais la peine a été confirmée.

Le 9 octobre 2013, j'ai été emmenée à la prison pour femmes du Heilongjiang. Pendant que je m’y trouvais, mon employeur m'a licenciée.

En mai 2016, le chef du département de police Sun a entendu que je pourrais être libérée prochainement et il est allé à la prison pour m'interroger.

« Selon la loi, vous auriez pu être condamnée à entre trois et sept ans. Trois ans, c'est trop court et sept ans c'est trop long, alors vous avez été condamnée à quatre ans. »

Je lui ai dit : « Vous n'avez toujours pas retourné ma carte d'identité que vous avez prise le 20 juillet 1999. Vous devez me la rendre. »

« Je vous la donnerai quand vous rentrerez à la maison ! » a-t-il dit avec colère. « Je vous procurerai une aide sociale quand vous rentrerez à la maison et vous aurez aussi votre travail. Je vous en reparlerai après votre retour à la maison. »

Lorsque j'ai été libérée le 15 juin 2016, la prison a demandé à quelqu'un du Bureau 610 de procéder au transfert. Sun est venu.

Sur le chemin du retour, ma famille a soulevé la question de ma carte d'identité, mais Sun l'a repoussée en disant : « Cela doit être discuté avec le chef du département de police. »

Quand ma famille a demandé des informations sur les prestations sociales, il a dit : « Nous devrons voir quelle est son attitude (se référant à moi). »

La famille de Mme Wang a demandé plusieurs fois sa carte d'identité à la police après sa libération, mais la police a refusé de la lui rendre ou de l'aider à demander des prestations d'aide sociale. Mme Wang a dû faire de petits travaux pour arriver à joindre les deux bouts et s'est ensuite rendue dans la ville de Yingkou.

Voir aussi :

En français :

Une ancienne infirmière du Heilongjiang lutte pour gagner sa vie après sa récente libération de prison

En anglais :

Traduit de l'anglais en Europe