(Minghui.org) La prison numéro quatre, située dans le faubourg de Linping, ville de Yuhang, province du Zhejiang, a détenu et persécuté plus de 100 pratiquants de Falun Gong depuis le début de la persécution, en 1999. La prison numéro quatre suit aveuglément les directives du Parti communiste chinois (PCC) lorsqu'il s'agit de persécuter les pratiquants de Falun Gong.
Règles de la prison, règlements, « transformation » et harcèlement
Tout comme les détenus criminels, les pratiquants doivent porter l'uniforme du détenu ; s'asseoir, se lever et se mettre en rang selon les instructions ; réciter les règles et règlements de la prison ; chanter des chansons (communistes) ; rédiger des rapports de réflexion ; subir un lavage de cerveau et ainsi de suite.
Ceux qui sont « transformés » sont amenés dans les unités de production pour travailler. Quiconque ne respecte pas le quota attribué est puni. Les pratiquants de Falun Gong ne sont pas dispensés de sessions de lavage de cerveau supplémentaires. On leur ordonne de rédiger des « rapports de réflexion », détaillant comment ils adhèrent aux critères des gardiens.
Les pratiquants qui refusent d'être « transformés » sont transférés dans la quatrième section, qui utilise des tactiques avancées. La prison dispose d'une équipe dirigeante de « transformation », qui dispose également de quelques gardiens « éducateurs » adjoints.
La quatrième section est organisée autour d'anciens pratiquants « transformés » avec à leur tête Feng Yun (un pratiquant « transformé »). Des gardiens ont été affectés à Feng Yun. Ils se sont concentrés sur l'identification des faiblesses de chaque pratiquant, qui ont ensuite été utilisées sur le pratiquant ciblé. Quelques professeurs d'université ont également été affectés, qui ont attaqué les croyances des pratiquants avec des théories académiques.
Chaque pratiquant est surveillé (une méthode largement utilisée par les gardiens du PCC) par deux détenus ou plus, 24 heures sur 24. Ils enregistrent et rapportent tout ce que le pratiquant dit et fait.
Le but ultime est de « transformer » les pratiquants. La preuve ultime qu'un pratiquant a été « transformé » est qu'il a écrit les « quatre déclarations » : un engagement à abandonner le Falun Gong, un engagement promettant de ne plus pratiquer le Falun Gong, une garantie de mettre fin à tout lien spirituel avec le Falun Gong et un document diffamatoire écrit conformément aux instructions de la prison.
Le document diffamant le Falun Gong doit être lu en public dans la section, le quartier et la prison. Les gardiens évaluent ensuite la personne et le directeur adjoint de la prison Huang Jianying attribue publiquement les bonnes notes.
Les pratiquants qui refusent d'être « transformés » sont torturés, notamment en ayant la tête poussée dans une bassine remplie d'eau, en se tenant debout pendant de longues périodes, en étant attachés sur le lit de mort, en étant privés de sommeil, en devant s'asseoir sur un petit tabouret, etc.
Méthodes de torture
Reconstitution de torture : lit de mort
Lit de mort : par exemple, les pratiquants qui refusent de faire le rapport quotidien sont attachés sur le lit de mort. Les membres de la victime sont enchaînés aux quatre coins du lit, déployés et immobiles. La victime peut être libérée pour les repas et pour aller aux toilettes, parfois aussi pendant la nuit.
Assis sur un petit tabouret
Assis sur un petit tabouret : la personne doit s'asseoir, parfaitement droite, les mains sur les genoux et les doigts fermés. Les yeux sont couverts. Si ces conditions ne sont pas remplies, la personne est battue ou obligée de s'asseoir sur la moitié du tabouret. Dans les trois jours qui suivent, la chair des fesses s'entame. De nombreux pratiquants torturés de cette façon se sont retrouvés avec un faible taux de globules blancs et ont été incapables de marcher sans aide.
Frappés : le surveillant et les détenus spécialement affectés frappent et giflent le pratiquant ; l'une des formes de torture les plus couramment utilisées. Une fois, un pratiquant a été sévèrement battu par quatre moniteurs à la fois. Après avoir reçu un coup de poing dans le dos, le pratiquant ne pouvait plus se tenir droit. Les gardiens l'ont ignoré. En fait, ils ignorent, ou permettent silencieusement aux moniteurs de battre les gens. Ils recevront une prime à la fin de l'année. Certains d'entre eux ont frappé si fort qu'ils se sont fait mal aux mains.
Reconstitution de torture : Recevoir des coups
Les gardiens exécutent les ordres de leurs supérieurs sans poser de questions. Les pratiquants sont souvent emmenés dans de petites cellules d'isolement pour être battus.
Privation de sommeil : le manque de sommeil est utilisé quand quelqu'un refuse d'être « transformé. » Les pratiquants ciblés ne sont pas autorisés à fermer les yeux pendant la journée. Après le repas du soir, ils sont emmenés au bureau des gardiens, où le gardien assigné leur gifle parfois le visage. Bien que les caméras de surveillance soient partout dans la prison, il existe des angles morts. Les gardiens profitent des angles morts pour torturer les pratiquants, qui sont tenus éveillés toute la nuit.
Limitation de l'utilisation des toilettes : c'est une tactique largement utilisée. Les pratiquants ne sont « autorisés » à uriner qu'une fois toutes les vingt-quatre heures et à déféquer qu'une fois tous les trois jours.
Quand quelqu'un défèque, les moniteurs jettent une photo du Maître dans les toilettes et se moquent de lui : « Es-tu un pratiquant de Falun Gong ? Si tu défèques sur la tête de ton maître, ton maître te reconnaîtra-t-il encore ? »
Ils jettent l'image du Maître sur le sol et essaient de forcer le pratiquant à marcher dessus. Si la personne refuse de marcher dessus, les moniteurs lèvent les pieds du pratiquant et poussent la photo sous ses pieds.
Mémoriser les règles de la prison : si un pratiquant ne peut pas mémoriser les règles de la prison, il ne sera pas autorisé à déféquer. Un pratiquant n'a pas pu déféquer pendant onze jours et a finalement souillé son pantalon. Au début, il avait le droit de laver son pantalon, mais quand c'est arrivé une deuxième fois, il n'avait pas le droit de le nettoyer et il a dû dormir avec son pantalon sale.
La faim : si un pratiquant refuse de s'identifier lui-même comme un « criminel », il n'obtient rien à manger. Si quelqu'un veut se plaindre, l'approbation du moniteur est requise. Parfois, il n'y a même pas la possibilité de rencontrer les gardiens. Les pratiquants ciblés ne reçoivent que peu ou pas de nourriture, selon l'attitude des gardiens. On peut être privé de petit-déjeuner pendant sept jours, voire quinze jours, ou ne pas prendre de petit-déjeuner du tout.
Couvrir le visage : les gardiens ou les détenus attachent le pratiquant, lui versent de l'eau sur le visage, puis lui couvrent le visage d'une feuille de plastique pour sceller le nez et la bouche.
Expérience dans le domaine de la « transformation »
Après plus d'une décennie de « transformation » des pratiquants, les autorités pénitentiaires ont acquis beaucoup d'expériences, toutes illégales. Mais ils n'ont pas peur parce qu'ils ont toutes sortes de moyens pour éviter de laisser des preuves de torture.
Par exemple, lorsqu'un pratiquant est forcé de rester debout pendant une longue période, par exemple plus de douze heures, il l'enregistre simplement comme « [nom du pratiquant] est resté tranquille ». Avec le temps, ils ont pensé que cela pouvait encore être remis en question, alors ils ont utilisé un livre de registre différent et ont changé tous les registres pour lire : « entraînement comportemental. »
Ce que la prison met en œuvre et applique n'est pas la loi, mais le souhait et la volonté du Parti. Ils n'hésitent pas à utiliser n'importe quelle tactique pour tenter de « transformer » les pratiquants de Falun Gong. Comme ils ne sont jamais poursuivis pour ce qu'ils font, ils n'ont pas à respecter la loi.
De nombreux détenus croient que le Parti est propriétaire des prisons, qu'il fait les lois et que la Chine et le Parti ne font qu'un. De nombreux employés des forces de l'ordre, qui devraient être les gardiens de la loi, en abusent, parce que le Parti les a endoctrinés.
Traduit de l'anglais au Canada