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Une émission de la BBC aborde les greffes d'organes en Chine

27 novembre 2018

(Minghui.org) L'émission « Discovery : China's Organ Transplants », par le journaliste Matthew Hill de BBC World Service, a été diffusé à plusieurs reprises à la radio et à la télévision de la BBC. M. Hill et plusieurs intervenants ont discuté de deux questions : Quelle est la source des greffes d'organes en Chine ? Les prélèvements d'organes à vif sur des pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d'opinion ont-ils cessé ?

La BBC a diffusé « Discovey : China's Organ Transplants » par le journaliste Matthew Hill les 15 et 22 août 2018. Les titres des deux épisodes sont « Who to beleave (Qui croire) ? » et « Tourism and transparency »

BBC Impact diffuse « China's Organ Transplants » par le journaliste Matthew Hills. Philippa Thomas s'entretient avec M. Hill.

BBC Global diffuse « China's Organ Transplants. » Le modérateur s'entretient avec Ethan Gutmann et Enver Tohti.

BBC West Points a également diffusé l'enquête de M. Hill. Il a contacté un hôpital de Guangzhou à propos des opérations de greffe de foie.

Annie Yang, pratiquante de Falun Gong, parle de la persécution par le Parti communiste chinois (PCC) devant l'ambassade de Chine à Londres.

M. Liu, un autre pratiquant de Falun Gong, parle de la persécution par le PCC.

L'enquête de M. Hill visait à déterminer si le PCC continue à prélever des organes à vif sur des pratiquants de Falun Gong ou d'autres prisonniers d'opinion. Il a interviewé Mme Yang et M. Liu, des pratiquants de Falun Gong qui ont été incarcérés en Chine pour leurs convictions. Les deux pratiquants ont parlé des souffrances subies en raison de la persécution du PCC. Tous deux ont déclaré avoir été périodiquement obligés de se soumettre à des examens médicaux.

Mme Yang s’est souvenue qu'en 2005, elle avait été détenue dans un camp de travail de Pékin pendant 18 mois. Elle a dit : « Ils examinaient mon corps tous les trois mois. Ils ont emmené tous ces pratiquants de Falun Gong à l'hôpital. L'hôpital appartient à la police et se trouve tout près du camp de travail. Les examens médicaux comprenaient des radiographies de nos poitrines, des examens du foie, des échographies B et des analyses de sang. »

M. Liu a été libéré l'année dernière. Il a dit : « J'ai été soumis à plusieurs reprises à des examens médicaux pendant que j'étais emprisonné. Du sang a été prélevé. Tous les pratiquants de Falun Gong sont forcés de renoncer à leur foi. Si vous ne cédez pas, les gardiens de prison vous frappent les bras, les jambes et les fesses, mais pas les zones de vos organes vitaux. »

Dans l'émission BBC Impact, M. Hill a expliqué à Philippa Thomas pourquoi le PCC veut persécuter les prisonniers d'opinion et le Falun Gong. Le PCC considère toute personne qui échappe au contrôle de l'État et tout groupe minoritaire comme une menace.

Lorsque le nombre de pratiquants de Falun Gong a atteint les 100 millions en 1999, le PCC les a considérés comme une grande menace. Ils ont d'abord été calomniés par le Parti communiste, puis détenus à grande échelle.

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture a noté que les pratiquants de Falun Gong qui adhèrent à la paix et à la foi étaient torturés dans les centres de détention.

M. Hill a fait référence au rapport d'enquête indépendant de David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie, David Matas, avocat canadien des droits de l'homme et Ethan Gutmann, journaliste des États-Unis. Ils ont été interviewés dans l'émission de la BBC « Qui croire ? » Ils ont rappelé que le PCC persécute les prisonniers d'opinion non pour de l'argent mais pour commettre un génocide cruel.

M. Matas a déclaré : « Le nombre de condamnés à mort a diminué en Chine, mais le volume des greffes est en augmentation. Il y a le volume sans aucune autre source évidemment expliquée à part les prisonniers d'opinion. Il y a des centaines de milliers de prisonniers d'opinion détenus arbitrairement en Chine. »

« Le temps d'attente est court », a-t-il poursuivi. « Les gens viennent quand ils veulent et obtiennent des organes presque immédiatement, ce qui signifie que quelqu'un a été tué pour leurs organes. »

« Si vous êtes considéré comme un ennemi de l'État, alors votre vie est sans valeur. Le problème est là. Pour les Tibétains, les Ouïgours et certains chrétiens, et en particulier le Falun Gong, les rapports ne manquent pas », a déclaré David Kilgour.

Ethan Gutmann a dit : « Il s'agit de comment l'État détruit ses ennemis. L'argent est un incitateur que cela se produit. »

M. Hill a résumé son enquête en disant : « Nous ne cesserons pas de conjecturer que le PCC continue de prélever des organes sur les pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d'opinion. L'énorme différence entre les chiffres que les responsables du PCC déclarent provenant des donneurs d'organes et les transplantations d'organes proprement dites. (En 2015, le PCC a prétendu cesser d'utiliser les organes obtenus suite à l'application de la peine de mort. Les greffes d'organes actuelles reposent principalement sur les organes de patients décédés dans les unités de soins intensifs.) En raison du manque de transparence, l'origine des organes sur le marché chinois du tourisme de transplantation reste un mystère. Par conséquent, nous ne cesserons pas de conjecturer que le PCC continue de prélever des organes sur les pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d'opinion. »

Qu'est-ce que le Falun Gong et pourquoi le PCC le persécute-t-il ?

Des affiches des pratiquants de Falun Gong manifestant pacifiquement devant l'ambassade de Chine à Londres.

Une pratiquante de Falun Gong se joint à la manifestation pacifique devant l'ambassade de Chine à Londres.

M. Hill a décrit le Falun Gong comme « un mouvement spirituel basé sur la méditation », qui est interdit par le PCC.

Une manifestation pacifique des pratiquants du Royaume Uni.

L'épisode « Who to Believe (Qui croire) » a été diffusé pour la première fois le 15 octobre et largement écouté par les auditeurs de Radio BBC. Le Falun Gong a été présenté dans la première émission. En 1999, des personnes impliquées dans la pratique du Falun Gong en Chine se sont retrouvées objets de suspicion.

Le mouvement a commencé par une forme de qigong et de méditation traditionnels chinois, et est devenu très populaire dans la société chinoise. Il est facile de dire qu’ils ne seraient jamais une cible d'oppression politique simplement en étant un grand groupe opérant en dehors du système d'État chinois qui contrôle tout.

Il est difficile de croire que les gens pratiquant ces exercices aux mouvements lents constituent une grave menace pour l'État. Mais la taille des adeptes du groupe inquiète le gouvernement. Le Falun Gong compte cent millions de membres.


« Beaucoup d'entre eux ont été rassemblés et placés dans des camps de rééducation, emprisonnés pendant quelques années ou jusqu'à ce qu'ils aient renoncé à leur croyance. Et avec leur mode de vie sans alcool et sans drogue, les adeptes du Falun Gong se disent des cibles faciles pour le commerce d'organes perpétré par l'État. Eux et d'autres groupes religieux, y compris des chrétiens et des Ouïghours, sont assassinés pour prélever leurs organes. »

Des médecins impliqués dans les prélèvements d'organes dénoncent le lavage de cerveau et la persécution du PCC

Dans l'émission BBC Global du 8 octobre 2018, Enver Tohti, un ancien médecin du Xinjiang, a décrit comment il a extrait des organes d'un prisonnier exécuté en 1995. Lorsque M. Hill lui a demandé comment il avait pu faire cela en tant que médecin, Tohti a répondu qu'à l'époque, tout le monde en Chine avait subi un lavage de cerveau, et ils pensaient que tout ce qu'ils faisaient était pour le pays.

Voici un extrait de l'interview de M. Hill et Enver Tohti sur BBC Global :

Hill : « Pourquoi découpez-vous ? »

Enver Tohti : « Parce qu'on m'a dit d'extraire son foie et ses deux reins. »

Hill : « Pourriez-vous désobéir aux ordres ? »

Enver Tohti : « Non. En Chine, tout le monde travaille pour l'État. Vous devez donc obéir aux ordres. Sinon, vous êtes hors de la société, traité comme un ennemi de l'État, et sujet à la brutalité du PCC. »

Un homme qui était étudiant en médecine en Chine dans les années 1990 a fait remarquer : « Nous savons que les organes sont ceux des prisonniers exécutés. C'est un secret de polichinelle. Tout le monde le sait. Mais nous avons aussi souvent entendu dire que les organes sont prélevés sur des prisonniers qui sont officiellement exécutés mais qui ne sont pas morts. »

Il a poursuivi : « Maintenant, il y a aussi plusieurs cas de ce genre qui sont publiés. Les médecins veulent des organes de haute qualité. Ils ont demandé à la police de ne pas tirer dans la tête, mais du côté droit du buste. Donc le cœur battait toujours. Les organes sont infusés de sang. Et les organes étaient extraits d'un corps vivant. »

« Comment l’avez-vous su ? Par qui ? » a demandé Hill.

« Des professeurs, des étudiants et certains médecins. Ils le savent tous. »

« Pensiez-vous que c'était mal ? » a demandé Hill.

« À l'époque, en Chine, dans le contexte de l'éducation communiste, nous en parlions entre nous, étudiants, en privé. Nous nous sentions mal à l'aise, mais nous pouvions tolérer cela. Nous pensions que les criminels mourraient de toute façon. Les médecins obtenaient des organes de meilleure qualité. »

L'industrie chinoise de la transplantation d'organes demeure très active

Au cours de l'émission sur l'enquête de M. Hill, il a fait référence à un journaliste de la télévision sud-coréenne qui s'est rendu dans un hôpital de Tianjin qui fournit des greffes d'organes aux Coréens.

Le journaliste a parlé au personnel de l'hôpital. Une infirmière a dit au journaliste qu'ils avaient transplanté un pancréas, trois reins et quatre foies la veille. Les patients coréens bénéficiaires avaient fait le voyage en Chine avec des visas touristiques de trois mois.

On entend un patient dire au journaliste : « Nous ne sommes ni inscrits ni sur la liste d'attente. Tant que vous avez de l'argent, vous pouvez survivre. »

Hill lui-même a appelé un hôpital à Guangzhou pour s’informer sur une greffe de foie. On lui a dit que le prix était de 100 000 $ et qu'il devrait fournir des renseignements sur sa maladie et attendre qu'on le contacte.

M. Hill interroge Huang Jiefu, ancien vice-ministre de la Santé.

M. Hill a ensuite interviewé Huang Jiefu, qui, en sa qualité d'ancien vice-ministre de la Santé en Chine, aurait prélevé des organes vivants. Il a demandé directement à Huang : « Comment se fait-il que lorsque j'ai téléphoné à un hôpital en Chine, on m'a rapidement offert un foie ? Comment était-ce possible ? » Huang Jiefu n'a pas répondu et est parti.

Traduit de l'anglais en Europe