(Minghui.org) Mme Liao Danyin a été attrapée au port de Futian alors qu'elle revenait de Hong Kong pour aller à Shenzhen, sa ville natale, le 8 janvier 2018. Les douaniers l'ont arrêtée après avoir trouvé dans son sac deux exemplaires du Zhuan Falun, l'enseignement principal du Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.
Ce n'est pas la première fois que Mme Liao est visée pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été arrêtée de multiples fois et a reçu une peine de trois ans de travaux forcés dans le passé.
Mme Liao a été emmenée au poste de police de Fuqiang dans le district de Futian à Shenzhen des heures après sa dernière arrestation. Sa famille est allée là-bas pour demander sa libération, mais sans succès. La police a également enregistré en vidéo tout le processus et a mis sa famille au défide les poursuivre en justice.
Six agents ont fouillé le domicile de Mme Liao le lendemain. Ils ont déclaré que la fouille était juste une partie du processus et ont promis de libérer Mme Liao dans un jour ou deux. Sa famille s'est rendue au poste de police le 10 janvier comme ils en avaient reçu l'instruction, seulement pour s'entendre dire que Mme Liao avait été transférée au centre de détention de Futian. Ils ont refusé de signer son avis de détention criminelle et engagé un avocat pour lutter pour sa libération.
L'avocat a rencontré Mme Liao dans le centre de détention le 12 janvier et a appris qu'elle avait été violentée parce qu'elle refusait de coopérer. Un agent lui a piétiné le visage, tandis qu'un autre lui a fait une prise d'étranglement.
Sa famille a déposé plainte auprès du Département de police du district de Futian, mais l'agence de surveillance a conclu après enquête que personne n'avait frappé Mme Liao au poste de police.
Tandis que la police travaille sur la question d'un mandat d'arrestation formel contre Mme Liao, sa famille a écrit une lettre les pressant de libérer sa mère.
Voici un extrait de la lettre adressée au poste de police de Fuqiang et au Département de police de district de Futian.
« Ma mère pratique le Falun Gong depuis environ 20 ans et nous avons vu de nos yeux combien elle a changé. Elle souffrait d'asthme et prenait constamment des médicaments. Elle devait porter des sweaters épais même en été. Mon père redoutait de rentrer à la maison après le travail pour voir une épouse malade et triste qui n'arrivait ni à faire la cuisine ni à nettoyer la maison.
Ma mère avait même envisagé le suicide, mais tout a changé après qu'elle a commencé à pratiquer le Falun Gong il y a des années. Elle est devenue en bonne santé, enjouée, prévenante et d'humeur égale. J'étais heureuse qu'elle puisse de nouveau cuisiner pour la famille.
Si nous n'avions pas été témoins des améliorations chez ma mère, nous aurions probablement été trompés par la propagande d'État contre le Falun Gong. Je ne peux pas comprendre pourquoi une personne aussi bonne est gardée en détention.
Nous sommes allés au centre de détention le 12 janvier, mais il n'y a que notre avocat qui a été autorisé à voir ma mère. Il est sorti et nous a dit une information déchirante : ma mère avait été brutalisée par la police parce qu'elle refusait de donner ses empreintes digitales ou de les laisser la prendre en photo.
Ma mère a été frappée par environ cinq agents. Un jeune homme lui a donné des coups de pied et un homme plus âgé lui a piétiné le visage. Un troisième lui a fait une prise d'étranglement et lui a arraché ses vêtements.
Je vous prie de cesser de maltraiter les pratiquants de Falun Gong. Le bien et le mal seront récompensés en conséquence. Un jeune agent est mort juste un mois après qu'il ait tabassé trois pratiquants locaux dans la soixantaine. Je ne veux pas que vous subissiez le même sort.
J'avais seulement six ans quand la police est venue pour la première fois chez nous pour harceler ma mère en 1999. Elle a été arrêtée plusieurs autres fois dans les années qui ont suivi. Je me suis souvent endormie en pleurant. Je demande que vous relâchiez ma mère afin que notre famille puisse avoir un bon Nouvel An chinois.
J'espère que les agents qui frappent ma mère vont s'excuser auprès d'elle. Si vous êtes sincères lorsque vous admettez vos erreurs, je vais choisir de vous pardonner, car ma mère m'a toujours dit d'être gentille et de ne haïr personne. »
Traduit de l'anglais en Suisse