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210 jours dans un centre de détention

5 février 2018 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) Je suis une pratiquante de Falun Dafa (Falun Gong) de 72 ans en Chine. J'ai eu la chance d'apprendre le Falun Dafa en juillet 2010 et je me cultive depuis. Ce qui suit est mon expérience d’être détenue dans un centre de détention pour avoir participé aux efforts pour informer le public concernant la persécution du Falun Dafa.

Pendant l'été 2017, je parlais de Dafa aux gens dans un parc quand quelqu'un m’a dénoncée à la police. J'ai été arrêtée et détenue pendant vingt jours. Un policier a menacé mon fils, disant que je serais condamnée de trois à sept ans de prison. Mes enfants s'inquiétaient pour moi et ont payé beaucoup d'argent pour me faire libérer.

L'agent de sécurité de mon quartier résidentiel a reçu l'ordre de me surveiller 24 heures sur 24 et de faire un rapport chaque fois que j’entrais et sortais du bâtiment. Le poste de police a engagé quelqu'un pour me suivre, mais j'ai continué à parler aux gens et à afficher des lettres dans la rue à propos du Falun Gong.

Quinze jours après avoir été libérée, j'ai été arrêtée à mon domicile. J'ai tout de suite écrit une lettre à mon fils depuis le centre de détention, lui disant de ne soudoyer personne et que je souhaitais qu'il continue sa vie normale. Je lui ai dit que j'étais déterminée à rester ferme dans mes convictions, peu importe ce qui allait arriver.

Au début, j'ai été détenue dans un « quartier de transition ». Dans la pièce, la plupart d'entre nous étions nouvelles. Comme de plus en plus de personnes étaient placées dans le quartier, celles qui étaient arrivées en premier étaient évacuées. J'ai profité de ce temps pour raconter aux détenues les faits à propos de Dafa. Toutes celles qui étaient jetées dans le centre de détention étaient très tristes. J'ai fait de mon mieux pour les réconforter et leur dire les faits à propos de Dafa. Parmi les quatre personnes avec lesquelles j'ai parlé, trois ont accepté de démissionner des organisations communistes auxquelles elles s'étaient jointes. Alors que j'étais en train de parler à la cinquième personne, la détenue en chef a hurlé en me montrant du doigt : « Arrête de parler aux nouvelles arrivantes ! Je vais le dire aux gardes si tu continues. » Je n’ai pas cherché à discuter avec elle.

Quelques jours plus tard, la détenue en chef a reçu la décision du tribunal la condamnant à deux ans de prison. Elle était dévastée et a perdu tout intérêt à restreindre mes actions. J'ai passé le plus clair de mon temps à parler aux nouvelles arrivantes, les aidant à stabiliser leurs émotions et leur parlant de Dafa. Elles étaient très reconnaissantes. Certaines m'ont dit que j'avais apaisé leur nervosité. Certaines que j'étais un super mentor. Certaines que me connaître était un tournant dans leur vie. Je leur ai dit que tout ce que j'avais fait était parce que je pratiquais Falun Dafa.

L'une des détenues dans la salle de transition avait été condamnée à la prison à vie. Elle a fait appel devant la cour municipale intermédiaire. Son cas a traîné pendant près de trois ans. Les geôliers en charge et la détenue en chef devaient lui parler de temps en temps, inquiets qu’elle fasse une dépression nerveuse.

Elle semblait aimer me parler. Je lui ai dit les bienfaits du Falun Dafa et lui ai appris à réciter : « Falun Dafa est bon » et « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». Elle aimait entendre cela et récitait ces mots tous les jours. Peu de temps après, elle a connu d'énormes changements : ses maladies ont disparu, elle semblait être beaucoup plus jeune et ne maudissait plus les autres. Le directeur et les geôliers ont été surpris de voir de tels changements et ont demandé si je lui avais appris le Falun Gong. Toutes les autres détenues ont elles aussi été secouées de la voir changer ainsi. Pendant son procès, elle a continué à réciter intérieurement : « Falun Dafa est bon. Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. » Elle m'a dit plus tard que son esprit était devenu très clair et qu'elle était capable de répondre à toutes les questions de la meilleure façon. Elle était ravie d'apprendre que sa peine avait été réduite d'une peine d'emprisonnement à perpétuité à quatre ans. Le résultat était bien meilleur que ce à quoi elle s'attendait. Elle a dit que c'était parce qu'elle avait été bénie par le Falun Dafa.

Une chef d'entreprise a été jetée dans notre quartier un jour. Elle avait des actifs de centaines de millions de yuans. Elle était détenue en raison de problèmes d'indemnisation pour des expropriations de domicile. Les responsables du gouvernement local prenaient soin d'elle parce qu'elle détenait beaucoup d'informations confidentielles concernant leur corruption. Ils lui envoyaient des vêtements, de la nourriture, de l'argent et lui parlaient de temps en temps. La femme m'a regardé avec mépris quand elle a appris que je pratiquais le Falun Dafa. Quand elle est tombée malade, j'ai essayé de prendre soin d’elle, mais elle ne voulait pas me parler.

Cependant, elle a vu comment mes actions suivaient les principes de Dafa. Nos toilettes étaient souvent bouchées. Personne n'était prêt à déboucher ou à nettoyer sauf moi. Une nouvelle détenue avait une constipation grave. Elle n'arrivait pas à soulager ses intestins après avoir essayé pendant une heure. Elle souffrait tellement qu'elle pleurait. Je l'ai aidée en allant chercher ses selles à la main sans hésitation. Tout le monde dans la salle a été choqué.

Je n'avais pas de carte de provisions quand je suis arrivée dans le quartier. Une gentille femme m'a donné un biscuit et une pomme. Je les ai donnés à quelqu'un qui en avait plus besoin. Après avoir obtenu ma carte, j'ai acheté de la nourriture à partager avec les autres. Elles ont été très touchées. Dans un quartier de moins de vingt mètres carrés, où la nourriture était rare, chacune se souvenait de la moindre générosité envers elle.

L'hiver était extrêmement froid dans le quartier. La plupart des gens devaient porter trois paires de pantalons et trois paires de chaussettes. La chef d'entreprise portait deux manteaux par-dessus un chandail et une paire de pantalons rembourrés de coton par-dessus des collants. Cependant, je ne portais que trois chemises fines, une paire de pantalons minces et pas de chaussettes. Je prêtai tous mes autres vêtements à celles qui en avaient besoin. J'ai persisté à méditer pendant une heure chaque jour, quelle que fût la température.

Un soir, une femme s'est plainte qu'elle avait trop froid pour s'endormir. La chef d’entreprise a dit : « Si vous voulez rester au chaud, apprenez le Falun Gong avec tantine Deng. Elle n'a pas peur du froid ni de la souffrance. Elle est en bonne santé et attentionnée envers les autres. C'est extraordinaire ! » Elle a ajouté : « Quand je suis arrivée ici, le directeur m'a dit que je trouverais des bouddhistes, des chrétiens et des Falun Gong ici. J'ai demandé ce qu'était le Falun Gong. Il a répété les mensonges diffusés dans les médias. Je sais maintenant que c’étaient des mensonges. J'ai été dupée. » Tout le monde était d'accord avec elle pour dire que le Falun Gong est formidable. Elles voulaient toutes apprendre la pratique quand elles seraient libérées. J'étais si heureuse qu'elles aient une bonne attitude envers le Falun Gong !

Quand j'ai été jetée dans le centre de détention, j'ai trouvé la nourriture impossible à manger. J'ai tout recraché après avoir avalé quelques cuillerées. D'autres ont fait la même chose. Je me sentais mal de gaspiller autant de nourriture. Un jour, j'étais en train de réciter « Lunyu » quand j'ai été éclairée par ces phrases :

« Si l’humanité peut montrer la ferveur et le respect qu’elle doit avoir envers la manifestation de Dafa dans ce monde, cela pourra apporter à l’homme, aux nations ou aux pays le bonheur ou la gloire. » (« Lunyu », Zhuan Falun)

Il m'est apparu que gaspiller de la nourriture tous les jours n'est pas le respect et la révérence appropriés envers Dafa tel qu'il se manifeste ici dans ce monde. Cela va réellement à l'encontre de Dafa, mais comment pouvais-je manger une si mauvaise nourriture ?

J'ai émis la pensée droite à l’intention des employés de la salle à manger du centre de détention, en disant : « Nos vies et tout ce qui est dans le monde sont rendus possibles grâce aux bénédictions des Bouddhas et des Dieux. Chérissons la nourriture et tout le reste. S'il vous plaît faites bien votre cuisine et réduisez le gaspillage. Merci ! » J'ai émis cette pensée à cinq heures du matin. À l'heure du déjeuner, la chef de notre quartier a dit : "Ça a bon goût aujourd'hui. » J'ai essayé une bouchée et j'ai trouvé que la nourriture était plutôt bonne. Tout le monde a dit que le déjeuner était bon. A partir de ce moment, j'ai mangé toute ma nourriture sans gaspillage. Les personnes jetaient rarement les restes.

En raison de mes décennies de conceptions humaines, j'avais pensé que mon corps était de nature froide. J'avais évité certains légumes, en particulier le chou. Je n'avais pas mangé de chou depuis plusieurs décennies à cause de mes conceptions humaines. Un matin, j'ai récité le poème de Maître, qui dit :

« La grâce du Bouddha transforme le Ciel et la Terre » (« La grâce entre Maître et disciples », Hong Yin II)

Il m'est apparu que le Maître nous avait bénis avec toutes sortes de choses vivantes et que tout cela était bénéfique pour les êtres vivants. En fait, chaque type de légumes aide notre corps. Je devais les chérir tous. Il y avait deux fois plus de choux que d'habitude au déjeuner ce jour-là. J'ai pris une bouchée et l'ai trouvée particulièrement délicieuse. J'ai mangé tous le choux dans mon bol et me suis sentie bien après. J'ai arrêté d'éviter certains légumes et je me sens bien. Merci Maître ! J'avais l'impression d'être réapprovisionnée et remplie d'énergie par chaque bouchée de nourriture que je mangeais. Je sais du fond de mon cœur que le Maître a mis sa sagesse, sa compassion et son dur labeur dans chacune de ses bénédictions. Tout ce dont j'ai été bénie est très précieux !

J'ai été détenue pendant sept mois et condamné à dix-huit mois de prison avec deux ans de probation. Pendant les deux-cent-dix jours que j'ai passés dans le centre de détention, le Maître m'a donné de nombreuses occasions de m'élever. Je suis tombée sur quelques tests et ne les ai pas tous bien réussis. Je demande pardon au Maître.

J'ai appris d'expérience qu'aucun obstacle ne peut bloquer un disciple de Dafa tant que nous sommes capables de faire passer les autres avant nous-mêmes en toutes circonstances. C'est le genre de disciple que veut le Maître. Merci Maître !

Traduit de l'anglais en Europe

Version chinois :