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[Célébrer la Journée mondiale du Falun Dafa] Comment j'en suis arrivé à bien m'entendre avec ma fille

10 juin 2018 |   Écrit par Li Wu (pseudonyme), un pratiquant de Falun Dafa en Chine

(Minghui.org) Ma fille et moi avons eu une grave dispute il y a quelques années. Alors qu'elle m'avait désobéi, mon épouse semblait être d'accord avec elle. Je ne cessais de me demander : « Quelle partie de moi n'est pas en accord avec le Fa ? De toute évidence, ce que j'ai dit est correct, mais pourquoi m'a-t-elle désobéi et pourquoi mon épouse a-t-elle pris son parti ? »

Il était minuit et je ne pouvais toujours pas m'endormir. Ensuite, quatre caractères chinois sont apparus dans mon esprit : « Qiang Jia Yu Ren », qui se réfère à imposer mes idées aux autres. J'ai parlé à mon épouse de ce que j'avais découvert cette nuit-là.

« Tu penses toujours que tu as raison » a-t-elle dit, « alors tu es têtu et tu tentes d'imposer tes pensées aux autres. - non seulement lorsqu'il est question de notre enfant mais aussi envers moi et les autres pratiquants. »

Bien que j'aie reconnu mon attachement, ma fille et moi avons continué à nous disputer à cause de mon manque de cultivation solide. Je n'arrêtais pas de lui dire qu'elle était trop jeune pour comprendre et, qu'en tant qu'adulte, je savais mieux. Je lui ai dit plus d'une fois : « Papa fait ça pour ton bien. Tu devrais apprendre à obéir ! »

Au cours d'une querelle féroce, je l'ai frappée par colère. Elle était en troisième année du secondaire à l'époque. Elle s'est enfuie de la maison pendant plusieurs jours, refusant de répondre à mes appels ou à mes messages d'excuses.

Reconnaître mon état d'esprit

Alors que le Parti communiste persécutait le Falun Dafa, j'ai été arrêté et détenu illégalement pendant plus de deux ans.

Pendant mon séjour en prison, je me suis rendu compte que je n'avais pas bien cultivé les principes de Dafa et que j'avais des problèmes de xinxing. L'attachement le plus important était le fait d'avoir des opinions bien arrêtées. Bien que j'étais conscient de cet attachement, je n'avais pas vraiment essayé de l'éliminer par la cultivation.

Je me suis alors souvenu de toutes les fois où j'avais imposé mes pensées à mes compagnons de cultivation et aux membres de ma famille. J'ai eu des regrets et j'ai décidé d'éliminer complètement cet attachement.

Enlever l'attachement

Après ma sortie de prison, ma fille a pris un congé de ses études et est rentrée à la maison. Je me suis excusé dès que je l'ai vue et j'ai dit que je ne l'avais pas bien traitée et que j'étais trop strict. Elle m'a répondu : « Ne t'inquiète pas, je te pardonne ! »

En entendant ses paroles, des pensées m'ont traversé l'esprit, « Tu penses vraiment que tu es qualifiée pour me pardonner ? J'ai dépensé tant d'efforts pour toi et j'ai beaucoup souffert pendant toutes ces années. Mais dès qu'on se voit, tu ne me réconfortes pas, tu ne me dis pas que je te manque, encore moins ce que tu as fait de mal... »

J'ai essayé de supprimer ces pensées, mais ce que j'ai dit était quand même mêlé d'insatisfaction : « Peu importe que tu me pardonnes ou non. Je sais juste que j'ai eu tort. »

Déçue, ma fille m'a dit : « Oh, je pensais que c'était vraiment important pour toi. Alors, n'y pense plus. »

Bien que rien ne se soit passé après cela, je savais que je m'accrochais encore à ce que je pensais être « juste ». Mon idée de forcer les autres à accepter mon opinion n'avait pas vraiment été supprimée.

Pendant les quelques jours qu'elle a passés à la maison, j'ai revu ses vieilles habitudes : jouer à des jeux sur son téléphone cellulaire, rester debout tard, dormir tard et faire du désordre dans la salle de bain. Ma première pensée a été de lui donner une leçon, bien que j'aie pu mieux me contrôler cette fois-ci. J'ai compris que le Maître avait arrangé tout ce qui m'irritait pour m'aider à me débarrasser de mon attachement. Je me suis dit de lui parler gentiment ou de ne pas en parler du tout, et de ne pas m'attacher au résultat.

Une fois, elle a pris une longue douche et il y a même eu de l'eau dans le salon. J'attendais aussi d'aller aux toilettes. Ma colère a commencé à s’amplifier. J'ai levé mon poing serré plusieurs fois pour frapper à la porte, mais j'ai décidé d'attendre. Quand elle a eu fini, j'ai rapidement nettoyé l'eau qui passait sous le plancher du salon. Elle m'a vu et m'a dit : « Papa, je suis désolée. » Je lui ai calmement donné des conseils pour éviter le problème à l'avenir.

Arrestation de mon épouse

Au printemps dernier, ma femme a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Dafa à des gens. Au début, je l'ai caché à ma fille pour l'empêcher de s'inquiéter, mais c'était difficile à faire parce qu'elles se parlaient au téléphone tous les jours.

Quelques jours plus tard, au mariage de ma nièce, j'ai dû trouver une excuse pour l'absence de mon épouse. Ma fille a alors appelé et m'a demandé ce qui était arrivé à sa mère. Sa voix était sévère, car elle sentait que quelque chose n'allait pas. Je lui ai parlé de la situation.

En colère et en larmes, elle m'a reproché de ne pas le lui avoir dit plus tôt, de ne pas avoir protégé sa mère et d'être d'humeur à assister à un mariage pendant une telle crise.

Pris au dépourvu, j'ai répondu : « Je n'ai rien dit parce que tu es encore jeune et loin de chez toi. Repose-toi l'esprit et étudie bien. Je peux m'occuper de la situation de ta mère. Si je n'assistais pas à ce mariage, toute la famille serait affectée. Nous ne pouvons pas seulement penser à nos propres sentiments. »

Elle a raccroché. Amer et déprimé, je me suis dit : « Ma fille, tu étudiais Dafa dans le passé. Quand pourras-tu devenir mature et partager certains de ces fardeaux avec moi ? Ou au moins, ne pas me mettre encore plus de pression ?! »

En fait, lorsqu'elle était au collège, elle avait lu le Zhuan Falun et mémorisé Hong Yin avec mon épouse. Elle av ait également montré de fortes pensées droites pendant les premières étapes de la persécution envers notre foi. Quand elle a été harcelée par la police à l'école, elle a dit à l'officier : « Mon père est une bonne personne ! »

Elle a bien réussi son examen d'entrée à l'université en se rappelant : « Je suis une enfant de pratiquants de Dafa. Je dois réussir le test pour montrer aux gens que la pratique de Dafa est bénéfique. » Elle a été admise dans une des meilleures universités malgré ses résultats aux examens. Beaucoup de gens ont dit qu'elle était bénie de soutenir Dafa.

Cependant, la persécution persistante à laquelle j'ai été confronté a eu un effet sur elle. Elle a trouvé un petit ami après être allée à l'université et a graduellement cessé de cultiver. Je m'en voulais à chaque fois que je pensais à elle.

Quelque temps après le mariage, elle a commencé à m'envoyer des messages ou à m'appeler de temps en temps pour me parler de problèmes scolaires et pour m'interroger sur l'évolution de la situation de sa mère, y compris du moment de sa remise en liberté. C'était dur pour moi de lui répondre.

Mais je la comprenais, car n'importe quel enfant s'inquiéterait de sa mère et elle lui manquerait. En tant que pratiquant de Dafa, il est de ma responsabilité de prendre soin de mes parents et de mes enfants. Au lieu de lui dire comment gérer les choses à l'avance et d'augmenter ainsi la pression sur elle, je l'ai réconfortée et je me suis assuré qu'elle comprenne que j'étais là pour elle.

Je me suis rendu compte que ma relation avec ma fille consistait à m'en prendre à ses défauts et à vouloir la former pour en faire une jeune femme bien éduquée. Je pensais que sa vie quotidienne et prendre soin de ses émotions étaient sous la responsabilité de mon épouse.

Le Maître a dit :

« il est d’une grande vertu et a bon cœur, de hautes aspirations occupent son esprit et son cœur mais il s’astreint aussi aux formalités » (« Le Saint », Points essentiels pour un avancement diligent)

En revanche, mon « éducation » agressive et de style raccourci était empreinte d'égoïsme et de choses imposées.

Une nouvelle relation avec ma fille

Quelques jours plus tard, je discutais avec ma fille quand j'ai demandé quand elle rentrerait à la maison pour les vacances d'été. Elle a dit qu'elle ne voulait pas revenir parce qu'elle ne voulait pas faire face à l'absence de sa mère et qu'elle voulait plutôt travailler.

J'ai d'abord été offensé qu'elle ne pensait pas que je lui manquais, mais j'ai rapidement rejeté les notions qui s'étaient construites auparavant. Je lui ai dit : « Tu manques à papa, mais je comprends et je respecte ton point de vue. Prends soin de toi là-bas. Dis-moi quand tu auras besoin d'argent ou d'aide. »

En novembre dernier, elle a téléphoné pour me dire que la conseillère de son école allait la punir. Beaucoup d'élèves avaient choisi de vivre à l'extérieur de l'école pour diverses raisons et avaient obtenu la permission de la conseillère, mais elle avait dit à la conseillère qu'elle ne pouvait pas étudier parce que le dortoir était trop bruyant.

Elle cachait une autre raison, qu'elle pleurait parfois de façon incontrôlable parce que sa mère lui manquait. Elle avait peur d'être remarquée par ses camarades de chambre parce qu'elle ne voulait pas qu'elles sachent que sa mère avait été arrêtée pour sa pratique de Dafa.

Elle trouvait injuste que d'autres élèves qui avaient menti ne soient pas punies, mais qu'elle soit pénalisée pour avoir dit la vérité. La conseillère avait décidé de la punir après qu'elle avait refusé de retourner au dortoir.

J'ai fait l'éloge de ma fille pour avoir dit la vérité, mais je lui ai dit qu'elle devait quand même en assumer la responsabilité. J'ai demandé ce que je pouvais faire pour elle. Elle m'a expliqué que, pour qu'elle puisse vivre seule, l'école exigeait que je remplisse un formulaire de demande. Mais elle ne voulait pas me le demander, craignant que je ne comprenne pas et que je la gronde.

J'ai dit : « C'est parce que papa ne te comprenait pas avant et aimait gronder les gens, et je t'ai donné une mauvaise impression. Je ne t'en veux pas. Tout comme toi, je m'améliore maintenant et je deviens plus mature. On peut toujours demander maintenant ? » Elle a immédiatement retrouvé le moral.

Plus tard, j'ai appelé la conseillère et j'ai expliqué la situation de ma fille et comment ma femme était persécutée pour sa pratique de Dafa. La conseillère m'a dit : « J'ai seulement menacé de la punir pour lui faire peur et lui donner une leçon, pas pour de vrai. Je comprends la situation de votre famille. Cela arrive souvent dans tout le pays. Bien sûr, vous pouvez remplir le formulaire de demande. »

Plus tard dans la nuit, ma fille m'a envoyé un message : « Papa, aujourd'hui, c'est Thanksgiving. Je te remercie vraiment. Je ne sais pas comment dire beaucoup de choses. Tu as travaillé dur pendant cette période. Merci pour ce que tu as fait pour moi, maman et tout le monde. Je comprends tout. Tu as vraiment travaillé dur. Je t'aime. » Elle a ajouté un émoticône de cœur. Pendant ce temps, elle a dit à ses amis de WeChat pour la première fois : « J'aime mon père ».

Dafa m'a changé

Avec mon élévation par la cultivation, j'ai commencé à comprendre que le fait d'avoir des opinions est aussi un attachement à soi-même. Une telle personne recherche le résultat et a l'intention de changer les autres selon ses propres idées. Si les autres ne coopèrent pas, il les blâme, les regarde de haut, ou même leur propose des idées pour les « réparer ».

Le Maître a dit :

« Vous n’êtes pas en mesure d’intervenir dans la vie des autres, ni de dicter leur destin, qu’il s’agisse de votre femme, de vos enfants, de vos parents, de vos frères– est-ce à vous de décider ces choses-là ? » (Quatrième leçon, Zhuan Falun)

La seule chose qui peut faire progresser les gens, c'est le Maître et Dafa. Si l'on voit quelque chose de mal, on peut le signaler gentiment, mais il ne faut pas s'attacher au résultat.

Quoi qu'il arrive, je continue à m'évaluer selon Dafa, à abandonner les attachements et à avoir de fortes pensées droites.

Ma fille me disait avant : « Même si tu as raison, je ne t'écouterai pas ! » Elle me fait confiance maintenant et compte sur moi.

(Partage envoyé au site Internet Minghui pour « Célébrer la Journée mondiale du Falun Dafa » 2018)

Traduit de l'anglais au Canada