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« Ma mère est décédée la veille de ma libération »

18 septembre 2018 |   Écrit par Han Chunying dans la province du Jilin en Chine

(Minghui.org) Note de la rédaction : Mme Han Chunying, une pratiquante de Falun Gong de la ville de Changchun, province du Jilin, a été arrêtée et détenue plusieurs fois au cours des dernières années en raison de son refus de renoncer à sa croyance. Sa mère est décédée la veille de sa libération, après des années de harcèlement et de grande détresse après avoir vu la police s'emparer de sa fille devant elle.

Voici le récit de Mme Han sur ce qu'elle a enduré.

En février 2018, des policiers du poste de police de Beishan ont continué à m'appeler pour me dire de venir au poste de police. J'ai refusé. Plusieurs policiers sont alors venus et m'ont arrêtée.

Ma mère âgée était alitée et incapable de bouger. J'ai vu des larmes dans ses yeux quand la police m'a emmenée devant elle. Je n'avais aucun moyen de savoir que c'était la dernière fois que je la voyais.

Lorsque j'ai été libérée le 7 avril 2018, après presque deux mois en détention, j'ai appris que ma mère était décédée la veille.

Ma sœur m'a dit : « Elle pensait à toi et s'inquiétait pour toi tous les jours après ton arrestation. Si ça n'était pas arrivé, maman ne serait pas morte si tôt. »

Arrestations, détention et harcèlement

J'ai d'abord été arrêtée avec quatre autres pratiquants le 28 juillet 2017 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Nous avons été détenus au centre de détention de Weizigou pendant cinq jours avant que la police ne nous laisse rentrer chez nous.

Deux semaines plus tard, la police est entrée par effraction chez moi et a confisqué tout ce que j'avais en rapport avec le Falun Gong.

Ils m'ont attaché les mains à une chaise et m'ont interrogée au poste de police. J'ai été détenue pendant quinze jours au centre de détention de Weizigou avant d'être libérée en raison de problèmes de santé.

Peu de temps après, la police m'a emmenée de nouveau au centre de détention, mais on m'a refusé l'admission parce que je n'avais pas réussi l'examen physique.

Après une nouvelle arrestation en février 2018, la police m'a emmenée au bureau du procureur et m'a mise dans une cage. Après que j'ai refusé de signer leurs documents pour renoncer au Falun Gong, ils m'ont emmenée au centre de détention no 4 et m'ont détenue.

Illustration de la torture : incarcéré dans une cage de métal

Les gardiens m'invectivaient souvent, parce que je refusais de coopérer avec eux. Chaque jour me semblait être une année à cause de la pression intense et de la peur omniprésente d'être torturée à tout moment.

Craignant pour ma sécurité, ma famille a soudoyé la police pour me faire sortir. J'ai été autorisée à rentrer chez moi cinquante-cinq jours plus tard.

Mais ce n'était pas tout.

Environ trois semaines après ma libération, la police est venue chez moi pour me harceler à nouveau. Je faisais les courses quand ils sont arrivés chez moi. Sur le chemin du retour, j'ai vu les voitures de police alignées près de mon immeuble. Je suis partie et je me suis cachée. Lorsque mon mari est rentré à la maison, il a affronté les policiers, parce qu'ils me harcelaient si peu de temps après ma libération. Quelques heures plus tard, ils sont finalement partis.

Traduit de l'anglais au Canada