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J'ai été torturé jusqu'à avoir des hallucinations en prison

20 décembre 2019 |   Écrit par un pratiquant de Falun Gong en Chine

(Minghui.org) Note de l'éditeur : Pour protéger l'identité de l'auteur, son nom n'est pas mentionné.

Je suis un pratiquant de Falun Gong. Depuis 1999, le Parti communiste chinois persécute le Falun Gong, une ancienne discipline spirituelle de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

J'ai été condamné pour ma pratique du Falun Gong et envoyé à la prison de Jinzhou, province du Liaoning en novembre 2013. On m'a placé dans « l'équipe de gestion stricte », lieu désigné pour punir les détenus difficiles à contrôler, mais utilisé plus tard pour persécuter les pratiquants de Falun Gong.

Ci-dessous, quelques méthodes de torture que j'ai subies

Forcé de m'asseoir sur un tabouret

J'ai été forcé de m'asseoir sur un tabouret rond de 5 h du matin à 21 h. Le tabouret de 15 cm de diamètre et de 30 cm de haut était ancré dans le sol. Je n'avais pas le droit de bouger mon corps, mais je devais rester assis pendant toutes ces heures. Quelques jours plus tard, la peau de mes fesses s'est détachée. Cela a commencé à saigner et le sang collait à mon pantalon. Enlever mon pantalon pour la nuit me faisait très mal.

Passage à tabac

Le 20 novembre, à 15 h, Yang Jinfeng, chef de section adjoint de la Section de l'administration pénitentiaire, responsable de « l'équipe de gestion stricte », m'a emmené dans son bureau pour me rouer de coups. Il a prétendu que je ne m'étais pas assis correctement sur le tabouret. Il m'a ordonné de m'accroupir puis il a commencé à frapper et à me donner des coups de pied à la tête. Il m'a battu si violemment que mes dents se sont déchaussées et l'une d'elles est tombée. J'ai perdu sept dents en prison.

Illustration de torture : Passage à tabac

Forcé de « tenir un tabouret »

Après m'avoir battu, Yang a ordonné à ses gardes de me verrouiller les bras et les jambes pour « tenir un tabouret ». Cet instrument de torture est une invention de la prison de Jinzhou : fixer un tabouret de 60 cm de haut au sol, forcer la victime à s'asseoir par terre, verrouiller ses pieds au bas du tabouret par des chaînes, passer ses bras à travers les anneaux de fer en haut du tabouret et les menotter de l'autre côté de celui-ci.

J'ai été attaché à ce tabouret jour et nuit et je n'étais libéré que quelques minutes pour manger ou aller aux toilettes.

Illustration de torture : « Tenir un tabouret »

Deux jours plus tard, j'ai commencé à avoir des hallucinations. J'étais étourdi et mon cœur battait plus vite quand je dormais la nuit. J'avais l'impression de tenir le tabouret à l'envers. J'ai essayé de me calmer et peu à peu j'ai retrouvé mes esprits.

Après m'avoir verrouillé pendant quatre jours au tabouret, les gardes m'ont enlevé de là et m'ont forcé à m'asseoir pendant un mois sur un tabouret rond.

Privés de sommeil

En novembre 2014, la prison a commencé une campagne massive de transformation pour forcer les pratiquants de Falun Gong à renoncer à leur croyance. Celui qui n'avait pas renoncé à sa croyance était emmené dans un bureau spécial pour être torturé. Les gardes nous ont verrouillés sur une chaise de fer et se sont relayés toute la nuit pour nous surveiller et nous tenir éveillés.

J'ai dit aux gardes qui me surveillaient que je n'abandonnerais jamais ma croyance et cinq jours après, ils m'ont renvoyé dans ma cellule.

Par la suite, j'ai été incarcéré dans la onzième division de la prison. Là-bas, les gardes ne m'ont pas beaucoup persécuté. J'ai pu écrire quelques douzaines de lettres d'appel, mais je ne suis pas sûr qu'elles aient été envoyées.

Traduit de l'anglais