(Minghui.org) Ces dernières années, avec la surveillance internationale accrue des centres de détention extralégaux en Chine, certains centres de lavage de cerveau tristement célèbres utilisés par le régime pour détenir des pratiquants de Falun Gong ont été fermés les uns après les autres.
Mais ce n'est pas la fin du grand système de lavage de cerveau institutionnalisé. Les pratiquants de Falun Gong sont toujours détenus dans divers centres de lavage de cerveau parce qu'ils refusent de renoncer à leur foi.
Des centres de lavage de cerveau s'installent dans des endroits discrets
Selon certains pratiquants de Falun Gong de la province du Hubei qui ont récemment été libérés de centres de lavage de cerveau, les autorités ont fermé certains sites tristement célèbres pour les rouvrir dans des endroits plus secrets et tout remplacer par des opérations clandestines.
Par exemple, en 2013, après la fermeture du centre de lavage de cerveau d'Erdaopeng dans la ville de Wuhan, province du Hubei, tout le personnel a été transféré au centre de lavage de cerveau de la montagne Yusun situé sur une petite colline dans le district de Caidian, à la périphérie de Wuhan. Ce centre possède une plaque de porte sur laquelle il est écrit qu'il s'agit d'une ferme maraîchère, mais c'est en fait une prison illégale qui incarcère les pratiquants de Falun Gong dans le seul but de les forcer à renoncer à leur croyance.
L'année dernière, un autre nouveau centre de lavage de cerveau a ouvert ses portes à l'hôpital Xinmin du district de Huangpi, dans la ville de Wuhan. Mme Wu Cuihua, une femme handicapée, y a été emmenée le 17 décembre 2018 parce qu'elle refusait de renoncer au Falun Gong. Elle a entamé une grève de la faim en signe de protestation et a été libérée neuf jours plus tard, au seuil de la mort.
Détention arbitraire dans les centres de lavage de cerveau
Par rapport au système des camps de travail qui a été aboli fin 2013, de nombreux centres de lavage de cerveau n'ont même pas d'enregistrement légal auprès des agences gouvernementales. Ils peuvent se trouver n'importe où, comme dans un hôtel, une école ou dans n'importe quel immeuble de bureaux. Il peut s'agir d'un centre à long terme ou d'un centre destiné à une session temporaire. La flexibilité ne fait que rendre les choses plus secrètes et plus difficiles à suivre par le monde extérieur.
L'admission dans les centres de lavage de cerveau n'exige aucune procédure légale, pas plus qu'elle n'a de limite de durée de détention. Les pratiquants de Falun Gong peuvent être arrêtés dans la rue, jetés dans un centre de lavage de cerveau et détenus tant qu'ils refusent de renoncer à pratiquer le Falun Gong.
L'effort infructueux d'une famille pour retrouver un être cher
Une pratiquante de Falun Gong, dont le nom a été omis pour protéger sa sécurité, a été arrêtée en octobre 2018 par des agents du poste de police de Zoumaling dans le district de Dongxihu, ville de Wuhan.
Elle a été détenue pendant quinze jours au centre de détention d'Erzhigou. Après l'expiration de la période de détention, la police l'a emmenée directement dans un hôpital psychiatrique et l'y a gardée pendant cinq jours avant de l'envoyer dans un centre secret de lavage de cerveau. Les agents lui ont couvert la tête d'une cagoule noire et lui ont attaché les mains pendant le transfert, de sorte qu'elle n'a pas su où elle était emmenée.
Sa famille a engagé un avocat pour la représenter. Ils ont cherché au poste de police et dans les centres de détention, mais ne l'ont pas trouvée.
Après que sa famille a entendu parler du centre secret de lavage de cerveau, ils y sont allés. Avant de s'approcher de la porte, ils ont entendu une voix automatisée : « N'approchez pas. Les lumières laser sont activées. »
Des lumières laser sont soudainement venues de toutes les directions et les ont entourés. Les lumières les ont suivis pendant qu'ils se déplaçaient, les forçant finalement à partir.
Puis sa famille a trouvé un autre endroit, qui était une résidence abandonnée sans enseigne ni plaque de porte. La porte métallique était fermée. Personne n'a répondu alors qu'ils appelaient la pratiquante par son nom.
Plus tard, la pratiquante a dit à sa famille après sa libération qu'elle était dans le deuxième lieu où ils s'étaient rendus. Le personnel du centre de lavage de cerveau était très nerveux quand ils ont entendu sa famille. Ils ne lui ont pas permis de faire du bruit ou de signaler à sa famille qu'elle y était retenue, car c'était un endroit secret que les autorités ne voulaient pas voir exposé.
Fin janvier 2019, la pratiquante est tombée gravement malade à la suite des mauvais traitements subis dans le centre de lavage de cerveau. Elle a rapidement été libérée, mais le personnel du Bureau 610 et du comité résidentiel l'ont harcelée tous les jours chez elle et l'ont également forcée à rédiger des rapports de pensée. Ils ont également menacé de la surveiller pendant encore cinq ans si elle n'abandonnait pas la pratique du Falun Gong.
La violence à l'égard des pratiquants est courante dans les centres de lavage de cerveau
L'épreuve de la pratiquante susmentionnée n'est pas un cas isolé. Selon les pratiquants de Falun Gong qui ont été détenus dans divers centres de lavage de cerveau dans la province du Hubei, ils sont soumis à des violences verbales et physiques incessantes pour tenter de les forcer à renoncer à leur croyance.
Parfois, on les oblige à rester debout pendant des jours et leurs pieds enflent tellement qu'ils ne peuvent même plus marcher. Et pourtant, le personnel les force quand même à regarder des vidéos de propagande attaquant leur croyance et à insulter la pratique ou à marcher sur les photos du fondateur du Falun Gong.
De nombreuses familles de pratiquants ont également été tenues dans l'ignorance en ce qui concerne les lieux de détention. C'est souvent après la libération des pratiquants que leurs proches apprennent finalement les épreuves qu'ils ont subies.
Voir aussi :
Quatre pratiquants persécutés au centre de lavage de cerveau de Yusun Mountain
Traduit de l'anglais au Canada