(Minghui.org) M. Han Xuezhi a été arrêté au travail le 1er novembre 2018 et mis en détention criminelle l'après-midi. Un agent de police a envoyé à son épouse des photos de lui pendant un interrogatoire et a essayé de la menacer pour lui faire abandonner son avocat. Cet habitant de la ville de Changsha, province du Hunan, risque maintenant une mise en examen après près de quatre mois de détention au centre de détention de la voie ferroviaire.
La femme de M. Han a été interrogée deux mois plus tard et on lui a dit que la police avait visé son mari, car ils le suspectaient de fournir des appareils WiFi de poche aux autres pratiquants pour envoyer de l'information au public et les persuader de démissionner du régime communiste chinois.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle sévèrement persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999. Avec la censure stricte de l'Internet en Chine, beaucoup de pratiquants utilisent des façons créatives pour diffuser de l'information et éveiller les consciences sur la persécution.
La police a allégué qu'un pratiquant nommé Peng Songwei, 71 ans, qui a été arrêté le 7 août 2018 à la gare ferroviaire de Changsha pour avoir envoyé des informations pour démissionner du Parti communiste, a déclaré que M. Han lui avait fourni un appareil WiFi de poche et lui avait montré comment l'utiliser.
M. Han a nié l'allégation contre lui. Son avocat a essayé de lui rendre visite le 5 novembre 2018, mais la police lui a refusé un rendez-vous et a aussi rejeté la requête de l'avocat que son client soit libéré sous caution.
La police a soumis le dossier de M. Han au parquet local le 30 novembre. On a dit à son avocat que le parquet n'avait pas l'intention de lancer un mandat d'arrêt contre M. Han et qu'il serait libéré sous caution après avoir versé une caution de 30 000 yuans à la police.
Le chef de section en charge de réviser le dossier au parquet a signé un document de « non-lancement de mandat d'arrêt » le 7 décembre, seulement pour voir la décision annulée par le chef du parquet. Il n'est pas clair pourquoi le parquet a soudainement renversé sa décision.
On a lancé un mandat d'arrestation formel contre M. Han et son dossier a été envoyé à la Division d'accusation du parquet le 22 janvier 2019. Son avocat a rendu visite au procureur assigné au dossier le jour même.
Le procureur a averti l'avocat qu'un autre avocat à Changsha avait eu sa licence révoquée pendant un an pour avoir représenté des pratiquants de Falun Gong. Le procureur a aussi demandé à l'avocat de persuader M. Han de plaider coupable en échange d'une suspension de peine de prison.
L'avocat a demandé la libération pour son client, mais le procureur a refusé parce que M. Peng avait déjà été libéré sous caution et qu'ils devaient garder M. Han en détention afin d'empêcher les deux pratiquants de discuter du dossier l'un avec l'autre.
Domicile saccagé, interrogatoire et harcèlement des membres de la famille
Le lendemain de l'arrestation de M. Han, le 2 novembre, des agents de la Division de la sécurité intérieure de Changsha et du Département de police du canton de Hengshan sont allés à son domicile et ont confisqué ses livres de Falun Gong et son ordinateur.
La police a emmené sa femme et son beau-père au poste de police pour les interroger. Ils ont aussi pris les clés de son beau-père et ont fouillé son autre résidence à la campagne.
La police a refusé les visites familiales à M. Han et a aussi rejeté sa requête de téléphoner à sa mère qui venait de subir une opération au cerveau peu avant l'arrestation de M. Han.
Le 25 décembre, deux semaines après que le parquet a approuvé son arrestation le 7 décembre, la police est retournée au domicile de M. Han et a interrogé à nouveau sa femme et son beau-père.
Su Chunling, le chef adjoint de la Division de la sécurité intérieure de Changsha, a révélé qu'ils avaient visé M. Han, car M. Peng avait donné de l'information sur lui. Su a menacé la femme de M. Han en disant que le dossier de son mari était très important. Il lui a demandé son numéro de téléphone portable.
Su a harcelé la femme de M. Han chaque jour à partir de ce moment-là et l'a menacée de congédier l'avocat qu'elle avait engagé pour représenter M. Han.
Su a aussi envoyé à sa femme des photos de M. Han pendant un interrogatoire et a dit que M. Han pleurait et regrettait d'avoir diffusé de l'information sur le Falun Gong, afin d'essayer de la faire coopérer avec lui.
Traduit de l'anglais au Canada